Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Malgré la publication la semaine dernière d'un décret présidentiel nommant les gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces en RDC, le dossier de la Territoriale est loin d'être bouclé, à en croire les commentaires des journaux parus dans la capitale congolaise ce mardi 25 mai 2004. Ils évoquent aussi la visite dans l'Ituri du chef du Département des Opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno.
''La prestation de serment des gouverneurs et vice-gouverneurs devant le gouvernement de Transition, qui devait avoir lieu ce mardi'', a été reportée, ''dans la mesure où plusieurs donnes ont changé depuis leur nomination le 16 mai dernier'', rapporte L'AVENIR. Le journal en veut pour preuve le fait que le RCD-N ait officiellement annoncé qu'il avait récupéré son quota de gouverneur pour le Kasaï Oriental. Par conséquent, note le journal Dominique Kanku du MLC, qui avait été nommé à ce poste, ne pourra plus prêter serment. En plus, ajoute le quotidien, '' il y a cette situation confuse qui règne au sein de l'opposition où Z'Ahidi Ngoma s'est montré trop gourmand au point d'irriter ses pairs qui l'ont déclaré bruyamment''. Saisi de toutes ces contestations, le chef de l'Etat a été ''amené à en tirer les conséquences qui s'imposent. D'où la cérémonie de prestation de serment est reportée à une date ultérieure'', indique le quotidien.

Expliquant comment le RCD-N a pu récupérer le Kasaï Oriental, L'OBSERVATEUR indique que c'est au cours d'un entretien entre le ministre Roger Lumbala et le vice-président de la République, Jean-Pierre Bemba, que ce dernier a rassuré le chef du RCD-N qu'il ''tenait au respect des principes et de la légalité''. Ainsi, en sa qualité de leader du MLC, il ''a entrepris des démarches auprès du Chef de l'Etat de façon qu'il autorise au RCD-N de présenter sa liste des mandataires à la territoriale''.


LA TEMPETE DES TROPIQUES qui ne semble pas être au courant du report de la cérémonie de prestation de serment des gouverneurs et vice-gouverneurs, confirme que la cérémonie aura bel et bien lieu ce mardi, '' sur fond de crise''. Il rappelle, comme la plupart des quotidiens de ce jour, que ''des composantes et entités contestent la nomination de certains à la tête des provinces, au point d'indexer l'espace présidentiel d'être la plaque tournante des machinations opérées dans le choix de ces acteurs''. Le quotidien revient sur le cas du vice-président Arthur Z'Ahidi Ngoma, chef de file de l'opposition politique, ''pointé du doigt par les siens dans la tricherie observée quant à la territoriale pour le compte de sa composante''. Le journal rapporte une réaction du député Christophe Lutundula qui dénonce le fait que ''le vice-président de la Commission socioculturelle ait placé au Sud Kivu, un vice-gouverneur qui est de son parti, de sa tribu et qui se trouve être son ami d'enfance''.

Par ailleurs, LE POTENTIEL annonce l'imminence d'un remaniement ministériel qui verra dix ministres quitter le gouvernement. A en croire ce quotidien, la plupart de ces ministres seraient rendus coupables des faits de corruption et de concussion. Le journal indique que la liste du chef de l'Etat comprendrait plusieurs calibres dont ''Diomi Ndongala des Mines (Opposition), José Endundo Bononge des Travaux publics et Infrastructures ( M LC), Jean-Pierre Ondekane de la Défense (RCD), Gustave Tabezi de la Fonction publique (Société civile), Joseph Mudumbi Mulunda du Portefeuille ( RCD) et quelques autres excellences''.

LE PALMARES évoque, pour sa part, les nominations dans le Portefeuille qui seraient bloquées, à l'instar du partage des postes dans la diplomatie. Selon le quotidien, la Commission gouvernementale élargie, chargée de proposer le partage des postes dans ces deux domaines, semble avoir ''du plomb dans l'aile''. Incapable de se réunir, elle a laissé pendante la question cruciale des nominations dans le Portefeuille de l'Etat et dans la Diplomatie, indique le quotidien qui met à la base de cette léthargie, '' les retombées des insultes proférées vendredi dernier par le vice-ministre aux Transports et Communications, Elias Mulungula, représentant de l'entité Maï-Maï, au PPRD, au RCD et au MLC qu'il avait traités de tous les noms d'oiseaux''. Il y a également ''un document que le RCD a adressé au CIAT, signé par le vice-président Ruberwa, qui n'a pas pris soin de réserver copie ni au chef de l'Etat ni aux autres membres de l'espace présidentiel''. Selon le quotidien, la stratégie du RCD à travers ce document ''est de trop demander, pour décourager les partenaires, et ainsi, tout bloquer''.

Sur foi des ''analyses extrêmement pointues'', LE PHARE annonce que les élections n'auront pas lieu en juin 2005. Le journal se fonde sur les conclusions d'un récent séjour d'experts américains en République Démocratique du Congo et qui, au cours des échanges, sont revenus sur la question de savoir s'il est possible d'organiser les élections en juin 2005. '' A l'arrivée, un constat unanime : les élections ne peuvent pas être organisées d'ici juin 2005'', indique le quotidien, soulignant que les interlocuteurs des experts américains ont abordé la question sous l'angle technique. Les arguments évoqués vont de l'absence d'une réforme majeure au plan politique et militaire, de la situation de la loi électorale qui ''s'est embouchée au Sénat'', les ''chamailleries autour du recensement démographique'', à l'organisation du Référendum etc.


M. Guéhenno souhaite que l'Etat congolais soit plus présent en Ituri, rapporte LA REFERENCE PLUS, rendant compte de la visite en Ituri, du Secrétaire général adjoint des Nations Unies, chargé des Opérations de maintien de la paix. Interrogé sur le calendrier du déploiement en Ituri d'une brigade de l'armée congolaise réunifiée, ''M. Guéhenno a affirmé que l'avenir, c'est que l'Etat congolais assure la sécurité du district de l'Ituri'', indique le quotidien qui fait par ailleurs état d'un échange de tirs, dans la nuit de dimanche à lundi, entre les Casques bleus et des hommes armés non identifiés, à quelques kilomètres de Bunia. L'incident a fait deux blessés (un enfant soldat et une femme civile), qui ont été emmenés à Bunia pour se faire soigner, précise le journal.