Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce lundi 24 mai 2004 abordent divers sujets allant de la présence rapportée des troupes rwandaises dans le Bandundu, aux remous au sein de la classe politique, suite à la nomination des nouveaux gouverneurs de provinces en RDC.
Sous le titre Alerte à Kikwit, LA TEMPETE DES TROPIQUES fait état de la présence de soldats rwandais dans cette ville de la province du Bandundu. Le journal se réfère ainsi à un communiqué de l'ONG locale de défense des droits de l'Homme, La Voix des Sans Voix (VSV) qui ''dénonce la présence accrue de soldats rwandais dans la ville de Kikwit''. Selon le quotidien, la VSV s'inquiète que ces éléments ''gravitent autour du général commandant Moustapha Muhikiza de la première région militaire''. L'ONG fait remarquer que ''le nombre de ces hommes en armes augmente à chaque voyage de cet officier supérieur''. Elle révèle également que des hommes s'exprimant en kinyarwanda et porteurs de feuilles de route signées par le général Muhikiza se trouvaient parmi les expulsés d'Angola. ''Il semble que ces individus se seraient déjà fondus au sein de la population locale'', indique le quotidien. L'ONG fait par ailleurs état de ''mutation de tous les militaires de la 67ème brigade basée à Kikwit, au motif fondé ou pas de sécuriser les frontières''.

''Dégarnir la ville de Kikwit de toute sa défense inquiète sérieusement la population'', note LE PALMARES, qui estime que cela constitue ''un danger pour Kinshasa, dans la mesure où, avec son aérodrome bien praticable et située à une heure de vol de la capitale, Kikwit est le verrou par excellence de Kinshasa''.

L'AVENIR qui constate qu'il se passe ''des choses incroyables à Kikwit'', perçoit également ''un danger aux portes de Kinshasa''. Le journal note que les populations de cette ville sont intriguées par de nombreux mouvements de troupes enregistrés dans la ville. Il rend le général Moustapha Muhikiza (désigné à la tête de cette région militaire par le MLC), responsable de cette situation. C'est pourquoi il appelle au changement à la tête de la 1ere région militaire.

Par ailleurs, LE PHARE fait état d'un ''malaise'' au sein du gouvernement où ''la cohabitation devient difficile entre les Maï-Maï et les ex-belligérants''. Le journal rapporte qu'au cours d'une séance de travail au niveau de la commission de réconciliation, ''un vice-ministre provenant des Maï-Maï aurait proféré des menaces verbales, ponctuées d'injures infamantes à l'endroit de ses collègues des composantes RDC et MLC, y compris les représentants du PPRD''. Le journal rappelle que le climat entre les Maï-Maï et les représentants des autres composantes n'est plus rose, et cela au sujet des remous qu'ont provoqués les récents décrets présidentiels dans le domaine de la Territoriale. Le quotidien explique que les Maï-Maï attendaient cette occasion pour ''vider leur sac'' sur les PPRD accusés de les avoir floués lors de la mise en place de la Territoriale. ''C'est lorsque les représentants du MLC et du RCD se sont interposés pour calmer le jeu qu'un vice-ministre Maï-Maï a perdu son sang froid et a commencé à proférer des menaces ponctuées d'injures'', explique le quotidien.

Une autre agitation née des nominations dans la Territoriale est signalée par le quotidien FORUM DES AS qui évoque la ''tourmente'' qui mine la composante opposition politique, confrontée à une ''crise de contestation'' depuis la publication des listes des gouverneurs et vice-gouverneurs. Le journal évoque également les ''secousses'' ressenties par le vice-président Arthur Z'Ahidi Ngoma, à la suite de la mise en place dans la Territoriale. Ce dernier ferait face à ''une tentative des députés issus de l'Opposition politique de lui retirer leur confiance''. Le journal estime que ''le désaveu amorcé au sein du Parlement par 49 députés sur les 53 présents de la composante Opposition politique, présage des lendemains moins sûrs pour le vice-président Z'Ahidi Ngoma''.

LA REFERENCE PLUS revient sur la lettre du chef de l'Etat congolais aux députés et sénateurs enjoignant ses derniers à combattre la corruption, le détournement des deniers publics et la concussion dans le chef des personnes exerçant un mandat public. Le journal se demande ''pourquoi s'en remettre aux députés et sénateurs alors que la Cour des Comtes' et les cours et tribunaux existent''.

L'OBSERVATEUR évoque, pour sa part, la rencontre le week-end dernier, entre le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix, M. Jean-Marie Guéhenno, et le ministre des Affaires étrangères de la RDC, M. Antoine Ghonda. '' S'exprimant à la fin de cet entretien, M. Guéhenno a déclaré qu'il était encouragé par les progrès réalisés par les autorités congolaises dans le processus de paix en RDC'', rapporte le quotidien, soulignant, toutefois, que M. Guéhenno a fait savoir que ''beaucoup de choses restent à accomplir''.

Le chef des Opérations de maintien de la paix de l'ONU était également à Bunia hier, rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES, notant que ce dernier a profité de l'occasion pour rencontrer les délacés de Bunia et visiter le contingent bangladais de la MONUC, en mission dans cette partie du pays.

Entre-temps, à compter de mardi, la MONUC va redéployer un contingent de Casques bleus uruguayens dans l'Est du pays, en passant par Bujumbura. C'est ce que rapporte LE POTENTIEL, précisant que ce déploiement avait commencé le 15 mai par un transit de matériel et va se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine. Le journal indique que le chef de la MONUC, William Swing, avait obtenu cette autorisation de transiter par le sol burundais lors de sa visite à Bujumbura le 25 mars dernier. A en croire le quotidien, ''ce redéploiement des Casques bleus en face de la frontière du Burundi avec la RDC permettra de sécuriser la frontière entre les deux pays contre les infiltrations de miliciens rwandais en provenance de la RDC''.