Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Le retard pris dans la nomination des gouverneurs de provinces interpelle la Communauté internationale, constatent les journaux kinois parus ce mardi 27 avril 2004. Ils reviennent également sur la présence des troupes rwandaises en RDC, ainsi que sur la question récurrente relative à la désignation d?un coordonnateur du gouvernement.
Après le CIAT (Comité international d'accompagnement de la Transition), l'Union européenne fait pression pour la mise en place de la territoriale, rapporte LE PHARE, précisant que l'Envoyé spécial de l'Union Européenne pour la région des Grands Lacs, Aldo Ajello, a fait le déplacement de Kinshasa pour ''tirer les choses au clair en demandant aux deux principaux protagonistes, à savoir Joseph Kabila et A. Ruberwa, de se mettre d'accord sur les derniers réglages à opérer pour la mise en place de la territoriale''. Selon ce quotidien, le haut fonctionnaire de l'Union Européenne estime que la nomination, le plus vite possible, des gouverneurs de provinces sera un coup de pouce qui ''déclenchera et résoudra pas mal de questions que l'on croit intouchables ou tabou à ce jour''. Citant le ministre de l'Intérieur, Théophile Mbemba Fundu, le journal révèle qu'au niveau de la Territoriale, il ne resterait que le cas d'une seule province à régler.

LA REFERENCE PLUS, qui abonde dans le même sens, constate que Aldo Ajello fait montre de ''fermeté'' pour débloquer le dossier de la Territoriale. A travers M. Ajello, c'est la Communauté internationale qui s'exprime, indique le quotidien, rappelant que ce discours s'inscrit dans le même esprit que celui soutenu la semaine dernière par les ambassadeurs membres du CIAT avec les différents responsables congolais.

''La présence des troupes rwandaises au Nord-Kivu est une violation des engagements pris'', déclare Antoine Ghonda, ministre des Affaires étrangères, cité par le quotidien L'OBSERVATEUR. Le ministre qui s'exprimait devant les membres du corps diplomatique accrédité à Kinshasa, a rappelé à ses interlocuteurs que ''le 24 du mois en cours, le gouvernement congolais a été informé à travers un communiqué de presse de la Monuc de la présence sur le territoire congolais des éléments des Forces de défense du Rwanda (FDR/Armée régulière rwandaise) auxquels les troupes de la Monuc ont été confrontées précisément dans les environs de la localité de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, et qui les ont forcés à se retirer''. Le chef de la diplomatie congolaise a estimé que ces incursions étaient graves et exprimé l'indignation et la surprise du gouvernement congolais, note ce journal.
LE PHARE relève que le gouvernement congolais a instruit son représentant permanent auprès des Nations Unies de demander ''la convocation immédiate d'une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU'', avec la ferme décision ''d'exiger du Rwanda le retrait immédiat et inconditionnel de ses troupes du territoire congolais, de lui demander le strict respect de ses engagements librement souscrits, de prendre à l'encontre du gouvernement rwandais les mesures coercitives prévues au chapitre VII de la charte des Nations Unies'''.

Il s'est ouvert hier à Kinshasa, le séminaire sur la gestion de la transition démocratique en RDC, organisé par l'Organisation Internationale de la Francophonie, rapporte LE PLAMARES qui publie un extrait du discours prononcé à cette occasion par le Président de l'Assemblée Nationale, Olivier Kamitatu. L'OBSERVATEUR précise que ce séminaire de trois jours auquel participent près de 200 experts nationaux et internationaux a été ouvert en présence des représentants de l'ONU ainsi que de différentes personnalités africaines, notamment l'ancien président du Bénin, Emile-Derlin Zinsou et l'ancien Premier ministre sénégalais, Moustapha Niasse.

Le quotidien FORUM DES AS croit savoir que la controverse autour de la nomination du Coordonnateur de l'Exécutif a ravi la vedette du débat de fond sur la marche de la transition organisé par la Francophonie. Dans un article intitulé Niasse et Swing coupent court aux spéculations, le journal rapporte les positions de ces deux personnalités qui auraient joué un rôle important dans ce dossier. Le journal souligne que Moustapha Niasse, représentant du Secrétaire général de l'ONU aux négociations inter congolaises de Sun City a déclaré n'avoir ''jamais reçu mandat pour négocier la question du coordonnateur d'un quelconque gouvernement de Transition'', tandis pour le Chef de la Monuc, William Swing, précise que ''le Coordonnateur auquel la déclaration du Président du Conseil de sécurité faisait allusion, c'est celui qui devrait mettre en 'uvre le plan DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) des groupes armés congolais''.

Sur un autre registre, L'AVENIR s'interroge sur ce que sont devenues les enquêtes initiées récemment par le gouvernement congolais sur les évènements survenus dans la nuit du samedi 27 à dimanche 28 mars derniers. De plus, ''la population reste encore sur sa soif notamment en ce qui concerne la fameuse enquête sur les évènements du 8 mars dernier'', indique le quotidien. De même, poursuit le journal, par rapport à l'expulsion massive des Congolais d'Angola dans des conditions inhumaines, '' la population aurait aimé entendre une protestation énergétique de son gouvernement, car sans elle, il n'y aurait pas de gouvernement''.