Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce samedi 24 avril 2004 consacrent leurs éditions à la présence présumée des troupes rwandaises à l?Est de la RDC. Ils reviennent également sur la mise en place de la territoriale et les expulsions des Congolais d'Angola.
''La concentration des troupes rwandaises se confirme à la frontière entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo'', rapporte LE PALMARES, signalant qu'un dispositif de sécurité a été mis en place par le Rwanda, le long de la frontière avec la RDC, pour prévenir d'éventuelles attaques des Interahamwe. Parallèlement, poursuit le quotidien, ''les forces armées de la RDC (FARDC), l'armée congolaise unifiée, sont aux prises avec des membres des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) dans la province du Sud Kivu, frontalière du Rwanda''.

L'AVENIR cite un diplomate européen basé à Kigali qui, se confiant à l'AFP, a déclaré que ''des mouvements ont été observés le long de la frontière, côté rwandais, comme si le Rwanda se préparait à une attaque sur les deux fronts, nord et sud''. Le diplomate interrogé estime que ce déploiement de l'armée rwandaise est ''normal'' puisque les FDLR se sont déplacées vers la frontière rwandaise.

La MONUC s'apprêterait à faire une déclaration en rapport avec la présence des miliaires de l'APR (Armée patriotique rwandaise) dans le territoire congolais, indique LA REFERENCE PLUS qui dit tenir l'information des sources proches de la Présidence de la République. Le quotidien affirme qu'il lui a été ''difficile d'entrer en contact avec les services de la MONUC pour vérifier cette information''. Selon le journal, la présence des troupes rwandaises en territoire congolais est en réalité un soutien militaire du Rwanda à la troisième guerre en RDC et que les déclarations des officiels rwandais sur des incursions rebelles dans leur territoire à partir de la RDC n'est qu'un prétexte ''fallacieux'' destiné à préparer l'opinion internationale à tolérer la présence de l'armée rwandaise sur le sol congolais. Le quotidien rappelle qu'une mission de vérification des déclarations des autorités rwandaises avait été diligentée par la MONUC qui aurait conclu à ''une fausse allégation'' au sujet des incursions rebelles sur le territoire rwandais.

''La nomination des animateurs de la territoriale, plusieurs fois annoncée pour imminente ' a cessé d'être une affaire congolo-congolaise et moins encore de celle des composantes'', révèle LA REREFENCE PLUS, précisant que la communauté internationale, à travers le CIAT (Comité international d'accompagnement de la transition) s'est saisi de ce dossier que le patron de la Monuc, William Swing, qualifie de '' question à impact direct sur la transition en RDC''. La question de la territoriale a été au centre des discussions jeudi entre le CIAT et le vice-président Azarias Ruberwa, indique le quotidien, ajoutant que le chef de la Monuc a souligné l'urgence de résoudre cette question qui bloque l'évolution dans les autres domaines de la transition. Le quotidien fait état d'une proposition du CIAT pour aider les Congolais à résoudre ce problème. Il s'agirait de demander ''l'abandon par les composantes de la notion de fief dans les calculs d'affectation des gouverneurs, de manière à favoriser un réel brassage au niveau de la direction des régions''. Le journal soutient cette proposition, estimant qu'il n'y a pas meilleur moyen de consacrer une partition de fait du pays, que de permettre aux ex-belligérants de placer leurs hommes à la tête de leurs conquêtes militaires d'hier.

Dos Santos crache sur l'amitié angolo-congolaise, titre LE POTENTIEL, se référant aux ''expulsions massives des Congolais d'Angola, avec violations graves des droits de l'Homme''. Tout en reconnaissant à l'Angola le droit de reprendre en main l'exploitation de son diamant et celui d'organiser sa politique d'immigration, le journal estime toutefois que Luanda aurait pu procéder autrement. '' Surtout lorsqu'on sait que la RDC abrite une forte communauté angolaise dont on ne peut pas dire que la majorité de ses membres sont en règle au regard des lois congolaises d'immigration. Certains d'entre eux occupent même des fonctions officielles en RDC'', rapporte le quotidien qui rappelle que le président Edouardo Dos Dantos lui-même a passé de longues années d'exil à Kinshasa.