Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les expulsions des Congolais d'Angola, les rumeurs d'une présence de soldats rwandais à l'Est de la RDC ainsi que les nominations dans la territoriale qui se font attendre constituent les principaux points de l'actualité développée par les journaux parus à Kinshasa ce 23 avril 2004.
On en sait un peu plus sur les mobiles de l'expulsion forcée des citoyens congolais basés en Angola, rapporte le quotidien FORUM DES AS. Se fondant sur des révélations de l'ONG Médecins Sans Frontière (MSF), le journal indique que de violents combats opposent présentement d'ex-gendarmes katangais aux troupes régulières angolaises autour de gisements miniers que contrôlent ces ex- gendarmes également connus sous le nom de ''Tigres'' congolais. Le journal cite des témoignages des patients pris en charge par MSF, indiquant que ''les forces armées angolaises ont encerclé une mine isolée à Kaninda (Luanda Norte) pendant quatre jours, laissant les personnes qui s'y trouvaient sans eau ni nourriture. En entrant, les militaires angolais ont ensuite séparé les familles avant de les soumettre à des fouilles dégradantes pour trouver de l'argent et des diamants'', révèle le quotidien, ajoutant que plusieurs mines sont l'objet de violents combats opposant les forces armées angolaises aux anciens gendarmes katangais qui gèrent une partie de ces mines.

L'OBSERVATEUR qui abonde dans le même sens fait état de l'existence de véritables prisons de mineurs à Kakanda et Lukapa en Angola où entre 1000 et 2000 personnes sont incarcérées. Le quotidien rappelle que si la partie angolaise a accepté de ralentir les expulsions, les mineurs congolais rentrés récemment au pays sont dans un triste état et rien n'est prévu pour les accueillir ni pour leur assurer un retour sécurisé.

A l'Est du pays, L'AVENIR signale la présence de 22.000 soldats rwandais, estimant ainsi qu'une troisième guerre Rwanda-Congo se précise. Selon le quotidien, ''les déclarations des officiels rwandais selon lesquelles la situation sécuritaire est précaire à la frontière commune avec la RDC servent à préparer l'opinion internationale à avaler la couleuvre que constitue le déclenchement d'une autre guerre en règle au Congo''. Il estime que ''les tergiversations de la Monuc dont les enquêtes en trompe-l''il n'ont jamais rien démontré, met de l'eau au moulin de l'hégémonisme de Paul Kagame''. Le journal fait état d'un dispositif d'attaque préparé par le Rwanda, à savoir l'infiltration de 15.000 soldats rwandais installés à Rutshuru et 7 mille autres éléments signalés à Idjwi, au village de Ihusi, dans le territoire de Kalehe. Selon la même stratégie, poursuit le quotidien, 500 femmes et filles tutsies se prépareraient à effectuer le déplacement de Kinshasa, de Havu et d'Idjwi, dans le but de semer l'insécurité dans la capitale congolaise. Le quotidien déclare sans ambages que les représentants de la Monuc à Goma sont informés de la situation.'' Il reste à savoir s'ils y croient tous ou s'ils attendent que l'irréparable se produise pour se confondre en mea-culpa'', note le quotidien qui croit savoir qu'une réunion stratégique de la Monuc était prévue le 20 avril dernier.

LE PALMARES consacre sa Une à la nomination dans la territoriale et rappelle que ce dossier avait focalisé l'attention des Congolais il y a quelques semaines.'' Mais depuis un bon bout de temps, la tension a chuté et on n'en parle presque plus'', écrit le quotidien qui dévoile ''les raisons cachées du silence plat du gouvernement''. Le journal rappelle que ce dossier avait provoqué une rivalité au niveau des composantes et entités, car personne ne voulait céder les provinces les plus juteuses à l'autre. Le quotidien indique que pour baisser la tension et les passions, on aurait décidé au niveau de l'espace présidentiel de temporiser ce dossier ''conflitogène''.

Mais d'après LE POTENTIEL, la nomination de nouveaux gouverneurs achopperait sur l'attribution du sud-Kivu aux leaders de la société civile accusés d'avoir un discours extrémiste. Le quotidien rapporte également que la question était au centre des discussions hier entre les membres du Comité international d'accompagnement de la Transition (CIAT) et le vice-président Azarias Ruberwa. Le journal révèle que le CIAT aurait fait une proposition de territoriale croisée, qui consiste en ceci que les composantes qui administrent présentement les provinces de l'Ouest, doivent être transférées à l'est et vice-versa. Cette proposition ''surréaliste'' a été immédiatement rejetée par le RCD et le PPRD n'en veut pas non plus, rapporte LE POTENTIEL.

LE PHARE continue d'épiloguer sur la feuille de route de la Transition, notant que ce chronogramme qui n'a jamais été discuté en conseil des ministres semble être l'affaire d'une seule composante. Le journal constate là un gros vice de procédure. Il se demande comment alors va t-on appliquer un programme officiel dans lequel les différents segments du gouvernement ne se reconnaissent pas. Le quotidien estime que la feuille de route devient comme une simple proposition d'une composante. Mais même alors, note-t-il, le cadre pour qu'une telle proposition soit discutée est et demeure le Conseil des ministres.

Par ailleurs, le PNUD a remis officiellement les charges du programme DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion) des groupes armés congolais à la Conader (Commission nationale de démobilisation et réinsertion). C'est ce que rapporte L'OBSERVATEUR, précisant que c'est Mme Julia Taft, directrice du PNUD chargée des pays en crise, en visite de travail en RDC, qui a remis le cahier des acquis et des charges au prophète Daniel Kawata, coordonnateur général de la Conader.

Le même journal annonce aussi l'arrivée prévue la semaine prochaine à Kinshasa du président uruguayen, M. Jorge Batlle. ''Le numéro un uruguayen va quitter son pays dimanche prochain pour la RDC où il va rendre visite au contingent de soldats uruguayens participants à la mission des Nations Unies au Congo'', précise L'OBSERVATEUR.