Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

L'interprétation du mandat de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo et les nominations toujours attendues des gouverneurs de provinces constituent les principales manchettes de la presse kinoise de ce samedi 17 avril 2004.
L'hebdomadaire La Réconciliation titre sur l'application par la MONUC du chapitre VII de la charte des Nations Unies, pour faire face aux différentes milices en Ituri. « Les contingents népalais défient les bandes armées et participent activement à la normalisation de la vie de la population à Mahagi. Les milices arrêtées par la MONUC sont mises à la disposition des autorités judiciaires locales' », indique ce journal qui cite les propos du porte-parole de la Mission.

Un constat différent dans le quotidien L'Avenir pour qui « La présence de la MONUC ne rassure toujours pas les populations du Sud-Kivu. » Explications du journal :« Terrorisées au quotidien par des exactions des milices sanguinaires, les populations du Sud-Kivu espéraient beaucoup de l'arrivée fin 2002 de la MONUC. Mais elles commencent à s'impatienter. Deux factions, les Interhamwe et les miliciens se disant avoir collaboré avec les Maï Maï ont violé, tué, en toute impunité' »

Poursuivant ses analyses, ce journal s'en prend au chef de la MONUC. Sous ce titre de son éditorial, « Le jeu dangereux de Swing », L'Avenir écrit : « L'arrivée de Swing à Kinshasa avait suscité beaucoup d'inquiétudes dans certains milieux politiques congolais où l'on craignait que l'Américain crée plus de problèmes qu'il n'aiderait à en résoudre. Avec lui le mandat de la MONUC a changé. De la mission de l'observation, la MONUC pouvait imposer la paix. Cela, avait-on compris, lui donnait le pouvoir de recourir aux armes pour imposer la paix. Dieu seul sait si cette force de l'ONU agit effectivement sous le chapitre 7 comme cela était et est toujours le cas ailleurs. On avait un peu oublié le Swing porte- malheur. Mais de plus en plus on constate qu'on avait tort de l'oublier de si tôt. La première chose que l'on craignait de Swing c'est que, quand cela le prend, il devient facilement populiste. Comme conséquence, il n'hésite pas de s'ingérer dans les affaires congolaises comme acteur. Là où on n'attendrait de lui qu'il joue plutôt le rôle d'arbitre' »
Le journal cite, en guise d'illustration, l'initiative de nommer le coordonnateur du gouvernement qui selon lui « apparaît justement comme un acte populiste d'ingérence dans la politique nationale. Car, il ne le savait peut-être pas, Swing vient d'ouvrir une brèche à une crise entre les politiciens congolais. »

La Référence Plus signale que « L'heure des grandes man'uvres a sonné. » Outre le débat actuel, annoncé par L'Avenir, sur la nécessité ou non de réviser la Constitution afin d'introduire la donne « coordonnateur du gouvernement », c'est en principe ou à la fin de ce week-end que le Président de la République, le Général Major Joseph Kabila, devra procéder à la nomination de nouveaux gouverneurs de provinces dont les suggestions lui ont été faites par les diverses composantes, indique, pour sa part La Référence Plus. « Samedi 16 et dimanche 17 avril : le week-end de tous les enjeux », titre le journal.

Pour terminer, il faut mentionner cette manchette du quotidien Le Palmarès : « Des avions inconnus survolent le territoire de la RDC ! » D'après le journal, « hier, un Antonov 12 suspect et non autorisé, a effectué un atterrissage forcé à Bunia. Les pilotes et les membres de l'équipage sont des Russes et des Ukrainiens. Leurs papiers comme les licences sont « des faux. » D'après La Dernière Heure ( journal belge), d'autres mouvements d'avions transportant des armes sont signalés près de Mbuji Mayi. » Selon L'Avenir, cet avion (de Bunia) est le troisième après ceux signalés d'abord à Kisangani puis à Kinshasa. Le journal souligne « que la MONUC doit cette fois dire toute la vérité au peuple congolais pour que le flou ne persiste pas comme par le passé », tandis que Le Palmarès invite le Gouvernement « à ne pas s'afficher par l'indifférence mais à prendre au sérieux ce faisceau d'informations afin de ne pas être pris au dépourvu. »