Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

La presse kinoise évoque, ce jeudi 19 février 2004, le dossier des opérations du déploiement des troupes de la MONUC à l'Est du pays, les préoccupations du Comité international d'accompagnement de la Transition (CIAT) autour du fonctionnement de la Commission électorale indépendante, les manifestations d'étudiants à l'Université de Kisangani et les suites de la grève des fonctionnaires et agents de l'Etat.
« La MONUC déploie ses troupes au Nord et au Sud Kivu », rapporte le quotidien L'Avenir, qui rend compte des informations livrées à ce sujet mercredi par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC. Au cours d'un point de presse, William Swing a annoncé le déploiement des troupes dans la Province Orientale, au Maniema, au Nord et au Sud Kivu. « La MONUC est en train de quadriller toutes les zones chaudes », a affirmé M. Swing, assurant par ailleurs que « la MONUC veillera à ce que les voisins de la RDC ne fassent plus entrer des hommes armés aux frontières. »

Le journal met aussi l'accent sur ce qu'il qualifie de « mise en garde de Swing contre tout retard dans la tenue d'élections. » Il reprend les propos du Représentant spécial, qui a lancé un signal « fort » au gouvernement de transition : «Tout retard dans l'organisation des élections en République Démocratique du Congo sera préjudiciable aux populations qui ont payé un lourd tribut pendant la guerre et qui ont, maintenant, le désir et le droit de jouir des fruits de la paix. » Pour le chef de la MONUC, « la période actuelle ne doit pas être une transition pour la transition », car elle doit s'achever en juin 2005 avec la tenue d'élections libres, transparentes et démocratiques.

Même préoccupation exprimée par le Comité international d'accompagnement de la Transition (CIAT), qui « exige l'indépendance de la Commission électorale indépendante (CEI) », indique Le Potentiel. Dans une déclaration officielle, reprise par ce quotidien, le CIAT estime que « certaines dispositions prises dans les deux versions du projet de loi discutées au Sénat e à l'Assemblée nationale ne sont conformes ni à l'esprit ni à la lettre de la Constitution. »
La loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale indépendante a été adoptée par l'Assemblée nationale le 17 décembre 2003. Au terme de l'article 7 de cette loi (principale pomme de discorde), la CEI est composée au niveau national de 21 membres dont trois seulement sont réservés à la Société civile et 18 postes aux autres composantes et entités ayant participé au Dialogue inter-congolais, rappelle le journal. Le CIAT relève que « certains amendements sont facteurs de confusion, l'indépendance de la CEI n'est plus assurée. »

Autre actualité c'est la manifestation d'étudiants de l'Université de Kisangani survenue mercredi. Selon Le Palmarès, « les étudiants sont montés au créneau pour protester contre l'exclusion de quatre de leurs collègues. Ils ont manifesté pour obliger l'autorité à revenir sur sa décision. Pendant plusieurs heures, ils ont refusé de lever les barrières (érigées dans la rue et qui bloquaient la circulation.) La tension est montée lorsque les étudiants se sont affrontés à la police dépêchée pour assurer l'ordre. Une vingtaine d'étudiants et cinq policiers ont été blessés. »

A Kinshasa, pour mettre fin à la grève des fonctionnaires, « Jean-Pierre Bemba lance de nouvelles négociations », annonce La Tempête des Tropiques. « Pour « Pour éviter le pourrissement de la situation au sein de l'Administration publique, le vice-Président de la République chargé des questions économiques et financières a pris l'importante décision de faire convoquer la commission paritaire des syndicats des fonctionnaires et du gouvernement afin d'entamer les vraies négociations susceptibles de déboucher sur un compromis social profitable à tous », écrit le journal.
La semaine dernière, le Gouvernement avait accepté les revendications des fonctionnaires et agents de l'Etat, dont le moins gradé devrait toucher 208 dollars américains par mois, et le plus gradé 2.080 dollars. Le nouveau barème pourra être appliqué au mois d'avril 2004. Ce que les employés de l'Etat voient d'un mauvais œil, exigeant de l'Exécutif des engagements concrets et écrits.

Enfin, cette manchette en médaillon du quotidien Le Potentiel : « Une cadre de la MONUC accusée de maltraitance de sa bonne » « La jeune fille a plus ou moins 24 ans. Elle habite Kinshasa, à Mont Fleuri, dans la commune de Ngaliema, où elle exerce le métier de bonne, chez une fonctionnaire de la MONUC, chef de budget. La bonne est de nationalité sénégalaise comme sa patronne... L'infortunée, dont on ignore le forfait commis, a été enlevée, sur ordre de sa patronne, qui l'a fait tabasser et torturer par des policiers...Tout s'est passé au mois de janvier de l'année en cours... », raconte le journal.