Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Aucune rencontre Bemba-Olenghankoy n'est prévue, annonce la presse kinoise, qui s'interroge sur les discussions qui devraient permettre de dissiper les malentendus entre le Vice-Président de la République chargé de l'Economie et des Finances et le ministre des Transports du gouvernement. Quelques journaux évoquent les réactions de la Société civile à la position du Comité international d'accompagnement de la Transition (CIAT) sur la loi électorale, et reviennent sur la grève des fonctionnaires et agents de l'Etat.
« Jean-Pierre Bemba et Olenghankoy acceptent de se rencontrer », écrivait le quotidien La Référence Plus mardi dernier. « Aucune rencontre n'a eu lieu et rien n'est prévu dans ce sens », a fait savoir le sénateur de la Composante Opposition politique Cléophas Kamitatu. Le journal cite les propos de M. Kamitatu, qui s'est exprimé jeudi au cours d'une conférence de presse pour « fixer l'opinion sur l'évolution de la médiation qu'il mène dans cette affaire. »

Selon La Tempête des Tropiques qui rapporte la même information, « le Mouvement de Libération du Congo maintient sa position selon laquelle ses membres du gouvernement ne participeront pas aux conseils de ministres auxquels prendra part le ministre des Transports et communications. Jean-Pierre Bemba accepte de pardonner à Joseph Olenghankoy, si... » ce dernier respecte le sens du pardon. « Car on ne peut demander pardon aujourd'hui et continuer à insulter demain. » C'est, pour Le Potentiel, « une mission impossible pour Cléophas Kamitatu. » Même si, selon celui-ci « rien n'est encore perdu car les négociations se poursuivent. »

Cependant, entre le Président de la République et le Président de l'Assemblée nationale le malentendu est dissipé, indique Forum des As. « L'audience que le Général-major Joseph Kabila a accordée hier à Mgr Marini et Olivier Kamitatu, respectivement présidents des bureaux des Chambres haute et basse du Parlement de Transition, a permis de dissiper les zones d'ombre dans les relations de deux institutions. » Les députés de la mouvance présidentielle avaient sévèrement critiqué la réponse de M. Kamitatu à la lettre de demande de clarification du Chef de l'Etat adressée au parlement, entretenant par la suite un malentendu sur l'interprétation des textes. « A l'issue de leurs entretiens, Mgr Marini et M. Kamitatu ont déclaré leur engagement à respecter le calendrier de la transition, notamment en expédiant dans le temps les différentes matières soumises à leur examen», souligne le journal.

Dans le quotidien Le Phare : « Réagissant à la prise de position du CIAT, la Linélit demande le renvoi du projet de loi organique de la CEI. » La ligue nationale pour les élections libres et transparentes (LINELIT) « se félicite, notamment, du point de vue exprimé par le CIAT sur certaines dispositions de deux versions du projet de loi sur la Commission Electorale Indépendante (CEI) discutées au Sénat et au Parlement, particulièrement celles qui ne sont conformes ni à l'esprit ni à la lettre de la Constitution de la Transition. » La Linélit fait des recommandations, notamment à la Cour Suprême de Justice « pour invalider, le moment venu, la loi organique de la CEI et la déclarer inconstitutionnelle... »

Dans sa dernière déclaration, rappelle Le Potentiel, le CIAT a élevé la voix, invitant la commission parlementaire mixte à contribuer à la recherche d'une solution aux imperfections introduites dans la loi organique de la CEI.

A propos du barème salarial des fonctionnaires et agents de l'Etat qui ont repris la grève à Kinshasa, « la confusion est totale », constate Le Potentiel. Alors que « Les fonctionnaires (sont) invités à un nouveau round de négociations avec le gouvernement, des contraintes budgétaires bloquent l'ajustement des salaires... »

Enfin, L'Observateur revient sur les informations livrées mercredi au cours d'un point de presse, faisant état du renforcement des positions de la MONUC à l'Est de la République Démocratique du Congo « pour enrayer les foyers de tension ».
Quant au quotidien L'Avenir, il cite les propos du porte-parole de la MONUC, qui s'adressait mercredi aux professionnels de médias congolais réunis en congrès du Réseau des jeunes journalistes catholiques : « Bientôt des mandats d'arrêt (seront lancés) contre les criminels de guerre en RDC. »