Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

L'augmentation par le Conseil de Sécurité des Nations Unies des effectifs de la Monuc, les nominations dans les entreprises publiques et la situation dans le Nord-Kivu constituent les principaux sujets développés par la presse kinoise de vendredi 1er octobre 2004.

''C'est vraisemblablement aujourd'hui que le Conseil de Sécurité des Nations Unies devrait voter le projet de résolution initié par la France, qui vise à renforcer les effectifs de la Mission de l'ONU au Congo'', annonce L'AVENIR, précisant que ce texte propose un accroissement des effectifs de la Monuc de l'ordre de 5.900 hommes. Le journal fait remarquer que ce chiffre se situe en deçà de la proposition initiale française qui demandait 13.400 hommes supplémentaires pour la Monuc. Il précise que le renforcement des effectifs des casques bleus va coïncider avec un nouveau mandat de la mission onusienne, étant donné que son mandat actuel prend fin ce 1er octobre.

Citant l'Agence France Presse, L'OBSERVATEUR révèle que la réduction des effectifs proposés a été faite faute de consensus sur le nombre de 13.400 hommes supplémentaires, mais surtout en raison du nombre élevé des demandes présentées en matière de forces de maintien de la paix à travers le monde. Le journal rapporte que bien des membres du Conseil de Sécurité sont unanimes quant au renforcement des effectifs de la Monuc, opérant dans un pays qui demeure le théâtre de violents affrontements ethniques, principalement dans sa partie orientale. C'est le cas de l'ambassadeur du Pakistan à l'ONU, Munir Akram, qui a ''regretté la réduction opérée sur la demande du renforcement des effectifs de la Monuc'', estimant que ''le chiffre demandé par le Secrétaire Général était correct par rapport à la taille de la RDC''.

La position du Président de la République, Joseph Kabila, sur la désignation des responsables des entreprises publiques, aurait suscité un nouveau bras de fer dans l'espace présidentiel, à en croire LE POTENTIEL. Le journal rappelle que le Chef de l'Etat, par la voix de son porte-parole, avait affirmé que ''les entreprises publiques ne sont pas à partager et il faut que tout le monde ait la chance de gérer une entreprise publique pour autant que les conditions de moralité, crédibilité et de technicité soient remplies''.

Ces propos du Chef de l'Etat ont eu l'effet d'une bombe dans les états-majors des partis politiques où on les a rejetés sans autre forme de procès, révèle LE PALMARES, notant qu'un peu partout, ''c'est la rogne et la grogne''. Selon le quotidien, Joseph Kabila est accusé d'empiéter sur l'esprit de l'Accord Global et inclusif qui préconise un partage vertical des responsabilités. D'autre part, souligne le quotidien, ''le pays étant désormais géré de façon consensuelle, on relève que pareille décision n'a été discutée et adoptée ni dans l'Espace présidentiel ni au sein du Gouvernement''.

LE POTENTIEL rapporte à ce sujet la position du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) qui jette ''catégoriquement'' cette décision. Pour le RCD, ''le partage des responsabilités est reconnu par l'Accord global et inclusif, ainsi que par la Constitution''. Le journal cite le secrétaire général adjoint du RCD, M. Crispin Kabasele Tshimanga, qui rappelle qu'une commission ad hoc a été mise en place par le gouvernement pour régler cette question de partage des responsabilités au niveau de la diplomatie et des entreprises publiques. Pour le RCD, ''s'il est établi que le Chef de l'Etat confirme les propos de son porte-parole, il vient de violer l'Accord global et inclusif''.

Au niveau de la diplomatie, LE POTENTIEL annonce qu'un accord a été trouvé, avec la répartition suivante : ''le PPRD désignera des diplomates pour la Belgique, les Etats-Unis et la République sud-africaine, tandis que le RCD le fera pour la Grande-Bretagne, le Nigeria et l'Union Européenne. Au MLC, revient le poste d'ambassadeur en France, au Gabon et au Consulat de la RDC à Anvers. L'opposition politique placera des ambassadeurs en Russie, en Italie et en Namibie ; la Société civile en Chine, au Mozambique et en République Tchèque ; le RCD-Kml en Angola, alors que les Maï-Maï et le RCD-N auront chacun un ambassadeur en Zambie et en République Centrafricaine''.

LA TEMPETE DES TROPIQUES fait état d'une situation dangereuse au Nord-Kivu, créée par ''le refus du maire de Beni d'obtempérer aux instructions du gouverneur Eugène Serufuli''. Selon ce quotidien, le maire de Beni s'oppose à la décision le suspendant pour une durée déterminée prise par le Gouverneur de province. Pour le quotidien, ''cette situation risque de provoquer un malaise au niveau des composantes et entités différentes ayant accepté de cohabiter au nom de la réconciliation nationale recommandée par l'Accord global et inclusif''.

L'ancien ministre des Affaires étrangères, Antoine Ghonda, a rompu le silence, en se prononçant sur la double controverse autour de son limogeage et de sa nomination comme ambassadeur itinérant du Chef de l'Etat. C'est ce que rapporte FORUM DES AS, relevant, en substance, qu'Antoine Ghonda n'a pas adhéré au PPRD, encore moins a-t-il démissionné du MLC.