Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce mercredi 29 septembre 2004 abordent divers sujets d'actualité notamment la présence en RDC d'une mission de la Cour Pénale Internationale, l'examen du projet de loi d'amnistie au Parlement. Ils évoquent également la loi sur la nationalité adoptée la semaine dernière par le Sénat.
Une délégation de la Cour Pénale Internationale (CPI) se rend ce mercredi à Bunia, district de l'Ituri dans le Nord-est de la République Démocratique du Congo, annonce LE PHARE. Citant des responsables de la section Droits de l'Homme de la Monuc à Bunia, le quotidien précise que ''la délégation va devoir enquêter sur divers crimes entrant dans son champ d'action commis dans cette région depuis le 1er juillet 2002, date de l'entrée en vigueur du statut de Rome''. Le journal rappelle que Bunia a été l'épicentre des crimes les plus horribles commis par diverses milices ethniques à la solde des seigneurs de guerre qui se sont affrontés dans cette partie de la RDC depuis 1999. Il fait remarquer que l'arrivée de la délégation de la CPI a récemment fourni prétexte à plusieurs organisations politiques pour s'affronter par médias interposés. ''La dernière polémique en date a tourné autour de l'accusation portée fin 2002 par un groupe de pygmées de Mambasa contre le MLC de Jean-Pierre Bemba Ngombo dont les troupes se seraient livrées à des actes d'anthropophagie durant l'opération Effacer le tableau'', écrit le quotidien.

Le journal LE SOFT- GRANDS LACS qui consacre un dossier sur l'affaire du cannibalisme, fait état d'une ''incroyable saga politico-économico-diplomatique que le chairman (du MLC) s'apprête à raconter au monde pour se blanchir des Pygmées''. A en croire ce journal, il s'agira de démontrer, ''comment, à Kinshasa, des cabinets PPRD et alliés ont préparé la mort de l'ennemi public n°1 ( Jean-Pierre Bemba)''. LE SOFT- GRANDS LACS évoque des témoignages des pygmées qui disent avoir été reçus par le chef de l'Etat, Joseph Kabila, et s'être ensuite rendus à la Banque centrale du Congo. ''Ils disent avoir été reçus par Ntumba Luaba, alors ministre en charge des Droits de l'Homme, puis par différents autres ministres, notamment en charge de la presse'', indique le journal.

LE POTENTIEL dénonce, pour sa part, les man'uvres de la Chambre basse du Parlement qui ''semble se hâter lentement dans l'examen et l'adoption des lois essentielles conditionnant l'organisation des échéances référendaires et électorales''. C'est le cas du projet de loi portant Amnistie pour lequel deux positions se sont nettement dessinées, selon le quotidien. '' Le premier groupe, représenté par la famille politique présidentielle tient mordicus à une amnistie restrictive, tandis que le second, que conduit le RCD, prône une amnistie générale'', indique le quotidien, qui estime qu'avec un tel antagonisme, la loi sur l'amnistie risque de connaître le sort des lois sur l'Armée et la Nationalité.

Revenant justement sur la loi sur la Nationalité, L'AVENIR déplore le fait que la plupart des lois votées, à l'instar de celle sur la Nationalité, ''ne l'ont été que par simple formalité''. Dans son éditorial de ce jour, ce quotidien considère comme ''une abomination'', l'article de la loi qui accorde la nationalité congolaise à tous les groupes ethniques et nationalités se trouvant au Congo en 1960. Comment peut-on accorder une nationalité à d'autres nationalités, se demande le quotidien qui donne pleinement aux Maï-Maï qui ont retiré leur responsabilité dans le vote de cette loi.

Pourtant, le Président sud-africain, Thabo Mbeki, considère l'adoption de la loi sur la nationalité comme ''un pas important dans la marche de la transition''. C'est ce que rapporte L'OBSERVATEUR, ajoutant que M. Mbeki s'est montré très optimiste quant à la réussite de la transition en RDC. '' Je crois que tous les espoirs sont permis pour la suite de la transition. Il reste à présent l'adoption du projet de constitution et de la loi électorale'', a-t-il déclaré.

Dans un autre registre, LA REFERENCE PLUS se fait l'écho d'un communiqué d'une ONG locale, Congo Fraternité et Paix, qui rapporte que les Banyamulenge retournés à Uvira n'ont pas été les bienvenus. ''Ils auraient été accueillis avec hostilité par d'autres Congolais qui les qualifiaient de Rwandais'', indique le quotidien, ajoutant que l'ONG parle de ''lapidation et de menace de mort''. Le journal souligne cependant que ces informations alarmantes ne sont pas confirmées par d'autres sources.

FORUM DES AS indique, pour sa part, que la communauté nationale a salué le retour des milliers de réfugiés congolais dans le Sud- Kivu. Cependant, rapporte-t-il, ''deux documents, distribués dans les rédactions de la capitale sont venus porter un éclairage nouveau sur le conflit à l'est de la RDC''. Il s'agit, précise le quotidien, d'un mémorandum des Congolais rwandophones et d'un communiqué de presse du RCD, siège de Goma. Selon le quotidien, ces deux documents interpellent non seulement sur la persistance de la crise de cohabitation entre les peuples du Nord-Kivu, mais tracent des pistes de solution mettant l'accent sur le recours à la force.