Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Laurent Nkunda, le chef des militaires insurgés qui avaient occupé Bukavu, renonce à la guerre, annoncent avec soulagement les journaux kinois de ce vendredi 18 juin 2004. Ils évoquent également la visite à Kinshasa du Président mozambicain et président en exercice de l'Union Africaine, Joaquim Chissano.
''Alors qu'il y a deux jours à peine, il continuait de menacer de déclarer la guerre au gouvernement en place à Kinshasa, au motif que ce dernier n'a pas donné une suite positive à son ultimatum qui a expiré lundi dernier, celui qui passe désormais pour le grand défenseur des Banyamulenge a péremptoirement retiré sa menace'', rapporte LE PHARE, parlant de Laurent Nkunda, le chef des militaires insurgés qui avaient militairement occupé la ville de Bukavu du 2 au 9 juin 2004. Selon le quotidien, Laurent Nkunda a justifié ce ''revirement à 90°'' par ''la prise en compte de son cahier de charges par les instances dirigeantes du Rassemblement Congolais pour la démocratie (RCD)''. A en croire Laurent Nkunda, le président du RCD, Azarias Ruberwa et ses collègues du Collège des fondateurs de ce parti auraient intégré dans les propositions formulées à l'intention de la Communauté Internationale ses deux revendications fondamentales, à savoir ''le rappel du général Mbuza Mabe à Kinshasa en vue de son remplacement au poste de commandant de la 10ème région militaire et la mise sur pied d'une commission d'enquête gouvernementale sur les massacres des Banyamulenge à Bukavu'', écrit le quotidien.

Bien qu'appréciant le fait que ''ce seigneur de guerre semble revenir à la raison'', L'AVENIR estime qu'il ne s'agit là que d'une ''simple digression''. Le journal dit détenir des informations selon lesquelles ''des réunions insolites et secrètes se tiennent à Goma'', et souligne que c'est cette ville qui sert de ''plaque tournante à toute la confusion qui règne à l'Est de la RDC''. Selon ce quotidien, ''ces réunions visent la poursuite de l'opération, mieux de cette guerre, en comptant sur la stratégie de diversion et de la communauté internationale et des forces loyalistes qui pourraient être entraînées dans ce jeu, en baissant pavillon pour enfin subir un revers inimaginable''. L'AVENIR invite de ce fait les Forces armées de la RDC à ''rester vigilantes, à ne pas baisser la garde'' et demande au gouvernement ''de poursuivre son offensive diplomatique et de s'interdire de croire et de faire croire que les choses sont revenues à l'ordre''.


La situation préoccupante dans l'Est de la RDC a été au menu d'un Tête-à-tête Joseph Kabila- Joachim Chissano, hier à Kinshasa rapporte L'OBSERVATEUR. ''Lors de ce tête-à-tête, les deux hommes ont exprimé leurs préoccupations en raison des menaces diverses qui pèsent sur le déroulement du processus de transition en cours, au regard de l'évolution récente des évènements en RDC'', indique le quotidien, précisant que c'est en sa qualité de président en exercice de l'Union Africaine que Joaquim Chissano s'est investi dans la recherche d'une solution à la crise en RDC. Ce qui fait dire à LA TEMPETE DES TROPIQUES que Chissano vient à la rescousse de la RDC. Citant des milieux diplomatiques, le journal indique que ''le président Chissano tient à un règlement rapide du conflit à l'Est de la RDC ou se trouve impliqué un autre pays africain, le Rwanda''. C'est ainsi, ajoute le quotidien, qu'avant d'arriver à Kinshasa, il est passé à Brazzaville où il a rencontré le président Dénis Sassou Nguesso et à Libreville où il s'est entretenu avec le président Omar Bongo. A Kinshasa, note LA REFERENCE PLUS, le président mozambicain a conféré avec son homologue congolais Joseph Kabila. Il a également rencontré les vice-présidents de la République, les présidents des institutions d'appui à la démocratie, du Parlement ainsi que plusieurs ambassadeurs à Kinshasa. Le quotidien note que tous ces contacts ont permis au président mozambicain de s'enquérir de l'avancement du processus de Transition en RDC.

C'est dans ce contexte que LE POTENTIEL annonce que Joseph Kabila veut sauver la Feuille de route (de la transition). Selon ce quotidien, ''au cours d'une séance de travail, le président Joseph Kabila a invité l'espace présidentiel ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat à accélérer le processus électoral''. Le journal indique que de ces entretiens au sommet de l'Etat, il s'est dégagé la nécessité de la convocation d'une session extraordinaire du parlement pour ''doter la RDC de l'arsenal juridique nécessaire à la réalisation du processus électoral'', notamment l'adoption des lois sur la nationalité, le recensement des électeurs et l'amnistie.

Sur un autre registre, LE PHARE évoque une déclaration d'un groupe parlementaire dénommé le CPRAL, qui se dit ''stupéfait du comportement scandaleux du CIAT affiché samedi dernier devant les hautes autorités de notre Parlement''. Le CPRAL reproche au CIAT d'avoir ''exprimé son opposition vigoureuse à toute démarche congolaise visant l'éventualité d'une révision de la Constitution''. Selon le quotidien, le CPRAL considère ''qu'un tel langage à la fois menaçant et peu respectueux, est attentatoire à notre souveraineté, par conséquent intolérable''.

Par ailleurs, LE PALMARES revient sur la scission au sein du RCD, où le collège des Fondateurs menace le Courant Rénovateur. Se faisant l'écho du point de presse tenu hier par le RCD, le journal annonce qu'il ''sera pris à l'endroit des responsables de ce courant des mesures disciplinaires étant donné que tout membre au sein du parti n'est pas autorisé à faire des déclarations tendant à jeter le discrédit sur le leadership dudit parti''.