La démission du président de l'Assemblée nationale, Olivier Kamitatu est la principale actualité des journaux parus ce mardi 04 avril 2006 à Kinshasa.

Olivier Kamitatu, a décidé depuis hier de quitter ses fonctions de président de la chambre basse du parlement. « J'ai décidé de souscrire à l'arrêt de la cour suprême de justice qui demande que ceux qui ont quitté leurs composantes ne continuent plus de siéger...Je tiens à respecter les règles et les procédures parlementaires », explique L'Observateur, citant le président de l'Assemblée nationale. Visiblement, Olivier Kamitatu ne veut pas « constituer un obstacle à la bonne marche de la transition », décrypte Le Potentiel. Voilà, qui va mettre définitivement fin à la « polémique qui a opposé les tenants de la thèse du maintien d'Olivier Kamitatu jusqu'à la fin de la transition et ceux qui exigeaient son départ », estime L'Observateur.

Sauf changement de dernière minute donc, « Thomas Luhaka désigné par le Mlc devrait être le successeur d'Olivier Kamitatu », souligne L'Observateur. Mais, pour l'heure Thomas Luhaka, attend d'être « invité par le bureau de l'Assemblée nationale pour s'y rendre en qualité de président de cette institution », fait savoir Le Potentiel. Car, ne pouvant « prendre les rênes du pouvoir qu'après la remise-reprise qui va intervenir incessamment entre le président sortant, Olivier Kamitatu et lui », éclaire Le Palmarès.

Après la démission d'Olivier Kamitatu, reste désormais à savoir, si « les autres parlementaires concernés aussi vont se conformer sans atermoiements à l'arrêt de la cour suprême de justice » ? s'interroge L'Observateur. D'autant plus que ce point « ne figure pas à l'ordre du jour de la présente session parlementaire d'avril...Celle-ci sera consacrée à l'examen et à l'adoption des textes relatifs au statut des magistrats, et au montage de nouvelles juridictions... », précise Le Potentiel. Qouiqu'il en soit les arrêts de la cour suprême de justice « ne sont pas discutables...ledit arrêt est déjà exécutoire », fait remarquer L'Avenir.

Sur un autre registre, le processus électoral, lui, est en cours avec la tenue prochaine des élections auxquelles ne participera pas l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps). En effet, le parti d'Etienne Tshisekedi n'a « présenté aucun candidat aux futurs scrutins présidentiels et législatifs au soir du 02 avril, date limite de dépôt de candidatures », explique Le Potentiel. Une absence qui, ne « portera aucun discrédit aux élections », rassure L'Observateur, reprenant des propos de la Sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines. D'ailleurs, « des membres de l'Udps qui, se sont fait enrôlés ont déposé leurs candidatures comme indépendants », renseigne L'Observateur, citant toujours, Mme Jendayi Frazer. Incontestablement donc, « Washington appuie le processus électoral en RDC », juge Le Palmarès.

Et, c'est pour sécuriser ce processus, qu'une force européenne est annoncée prochainement en RDC. Reste que « derrière l''operation de déploiement d'une force européenne, ce sont des plans d'évacuations des ressortissants occidentaux qui sont déjà à l'étude dans les chancelleries », croit savoir Le Phare. Dans la pratique, « la procédure consistera à rassembler les ressortissants occidentaux en un point avant de les escorter vers l'aéroport de N'Djili, sécurisé par des éléments du contingent européen », devellope Le Phare.