Un seul gros titre en page de une des quotidiens parus ce jour à Kinshasa : le clash d'un avion Antonov hier à Kingasani.

Un clash survenu et rapporte Le Potentiel, lorsque « l'avion de type Antonov « El Sam » à destination de Tshikapa, dans la province du Kasaï occidental a perdu une minute après son décollage un de ses moteurs... ».

Le pilote, « de nationalité russe ainsi que son co-pilote et son mécanicien de bord, a tenté alors de rebrousser chemin pour revenir sur la piste... Mais l'avion n'ayant pas pris de l'attitude, la manœuvre était difficile à affaire », relate Le Potentiel, avant de poursuivre que « c'est alors qu'il a commencé à raser les arbres, éviter le marché « Wenze ya mbila » - ce qui allait alourdir le nombre de victimes - pour terminer sa course dans une habitation... ».

N'empêche que le bilan est lourd avec « 35 morts et de nombreux blessés », fait savoir Le Potentiel.

Et, dire que « l'appareil n'avait pas d'autorisation de voler », révèle La Tempête des Tropiques.

En effet, explique La Tempête des Tropiques, « le secrétariat général des transports avait catégoriquement refusé d'octroyer une licence de vol à cet avion après l'avoir soumis à un contrôle technique ».

Reste qu'en dépit de son refus, ce « secrétariat a été surpris de constater quelques temps après que le même appareil survolait l'espace aérien congolais...couvert de tous les documents possibles », souligne La Tempête des Tropiques.

C'est donc « un cercueil volant qui a encore tué hier à Kingasani », déduit Le Potentiel.

« Trop, c'est donc trop... », juge L'Observateur. Et, « le temps venu de passer à l'action sans tergiverser...afin de prévenir d'autres accidents ».

Le moment est même « ...venu de casser les œufs pour réussir une omelette... », ajoute Le Potentiel.

Dans le cas contraire, « la RDC [restera] championne des crashs d'avions », prévient L'Observateur.

Ce d'autant plus que et fait remarquer L'Observateur, « malgré plusieurs accidents d'avions avec de nombreuses victimes, les autorités compétentes congolaises semblent dormir sur leurs lauriers ».

Néanmoins, cette fois ci, « les coupables seront sévèrement sanctionnés », rassure L'Observateur.

Pour la simple raison et indique L'Observateur, que « le gouvernement avait décidé de l'interdiction de vol aux appareils Antonov ».

Dès lors, « comment expliquer qu'ils continuent de voler ? », s'interroge Le Potentiel, informant que « l'Assemblée nationale a décidé d'interpeller le ministre des transports ce vendredi 5 octobre ».

Lui, dont « la démission est réclamée », croit savoir La Tempête des Tropiques.