Revue de presse MONUC-07 septembre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-07 septembre 2006

Les négociations en cours entre les camps Kabila et Bemba, suite aux événements du 20 au 22 août dernier, focalisent l'attention des quotidiens parus ce jeudi 07 septembre 2006 à Kinshasa.
Les négociations entreprises sous l'égide de la Mission des Nations Unies en RD Congo, MONUC se poursuivent. En effet, citant Jean-Tobie Okala, le Porte-parole adjoint de la mission onusienne, L'Observateur éclaire que « contrairement aux rumeurs qui ont couru dans les rues de Kinshasa et relayées par certains medias, le MLC de Jean Pierre Bemba n'a pas quitté la table des négociations ». Mieux, «... en dépit de quelques difficultés propres à toutes négociations, [les deux parties] se sont engagées dans la logique de la paix », fait savoir ce quotidien, citant toujours le Porte-parole adjoint de la MONUC.

D'ailleurs, annonce La Tempête des Tropiques, « le rapport de la commission mixte PPRD-MLC est attendu la semaine prochaine ». De ce rapport, les Congolais attendent qu'il situe « les responsabilités sur les accrochages sanglants du 20 au 22 août...et rassure sur les mesures de sécurité et de confiance prises par les deux parties en vue de garantir l'issue pacifique de la transition », rapporte ce journal.

Pour l'heure et selon Le Phare qui cite le Vice-président en charge de la Commission Défense et Sécurité, Azarias Ruberwa, «des garanties ont pu être obtenues de Kabila pour la réouverture d'ici la fin de la semaine des deux chaînes de Jean Pierre Bemba ». Renseignant qu'une médiation a été entreprise par les Vice-présidents Ruberwa, Z'Ahidi N'Goma et Yerodia pour une décrispation entre Joseph Kabila et Jean Pierre Bemba, cette publication indique toutefois que « l'opinion attend voir l'acte joint à la parole pour rassurer les uns et les autres et éviter la prolongation d'une crise qui risque de perturber la tenue du second tour ».

Ce, d'autant plus qu'on a constaté « l'absence remarquable de Jean-Pierre Bemba » hier à une rencontre de l'espace présidentiel, signale pour sa part Le Palmarès.

Déduction de La Référence Plus : « PPRD-MLC, difficile compromis ». En effet, à en croire ce quotidien, « le leader du MLC exige [en plus] de la réouverture de CCTV et CKTV, le dédommagement de son hélicoptère réduit en cendre par le GSSP avant toute rencontre avec le président Kabila ».

Le journal estime qu'« en sa qualité de Vice-président de la République et de surcroît candidat président, faire du dédommagement de son seul hélicoptère un préalable avant toute rencontre avec Joseph Kabila au point de plonger tout le pays dans le désarroi est une démarche incompréhensible ». Le peuple, lui, fait savoir La Référence Plus, « attend la décrispation politique pour aller au second tour de la présidentielle afin de départager dans les urnes les deux protagonistes ».

Et, Le Potentiel de renchérir que le peuple congolais ne veut surtout « pas de compromis de façade... ». C'est pourquoi, juge ce journal, « la MONUC et l'Eufor doivent exercer réellement une pression manifeste assortie des dispositions spéciales ». D'autant plus qu'il n' « appartient à personne de remettre en cause le processus de paix et de réconciliation nationale », conclut Le Potentiel.

Pour l'heure, c'est «Nzanga Mobutu [arrivé en quatrième position au premier tour de l'élection présidentielle avec 4,77% des voix qui] refuse de donner sa préférence » à aucun des deux candidats au second tour, rapporte par ailleurs Le Potentiel. Ce journal précise qu'il aurait « souhaité sincèrement qu'au moins un des deux protagonistes du deuxième tour provienne de l'opposition non armée ». Citant toujours N'Zanga Mobutu Le Potentiel écrit que celui « qui sera en mesure de rassembler le peuple, de répondre aux attentes de la population, de la réconcilier et non de la diviser, celui-là aura la confiance des Congolais ».

En attendant, dans la capitale congolaise, ce sont « des miliciens [qui] se sont infiltrés dans le milieu des shegués », révèle L'Observateur. Et, ce quotidien d'indiquer que c'est une « importante autorité du pays [sans dire laquelle] qui les auraient infiltrés ». Leur mission : « traquer les sympathisants des partis politiques qui ne partagent pas les mêmes opinions que les leurs », renseigne L'Observateur.