La reddition du chef mai-mai Gédéon et de ses hommes dans le Nord Katanga, et le débat autour du dialogue avant le 30 juin 2006, constituent les sujets majeurs de la presse de ce matin à Kinshasa

« Après avoir semé la terreur au Nord Katanga, le chef mai-mai Gédéon et sa bande se rendent » titre à L'Observateur. « La bande à Gédéon se rend à la MONUC », précise Le Potentiel. « Gédéon et sa bande composée d'une cinquantaine d'hommes des femmes et des enfants-soldats se sont finalement rendus aux Casques bleus de la MONUC », note L'Observateur. Mais, la reddition de Gédéon ne signifie pas la paix pour le Nord Katanga, commente ce quotidien qui releve qu' « il faut attendre l'évolution sur le terrain car, il est observé la présence de plusieurs forces résiduelles des miliciens mai-mai ».

Pour Le Potentiel, avec cette reddition de Gedeon, les FARDC « adressent un message aux autres mouvements, notamment le MRC qui opère en Ituri ». Selon ce quotidien, le porte-parole des FARDC rassure « qu'ils (les miliciens du MRC) n'ont rien à craindre en se rendant aux FARDC ».

Par ailleurs, L'Avenir suggère au vice-Président en charge de la Défense et Sécurité de mettre l'ex-général Laurent Nkunda à la disposition de la justice. Ce journal rappelle que les « éléments de la 83ème brigade, alliés à Laurent Nkunda, posent des conditions pour adhérer au brassage, à savoir : la sécurité du général déchu et la sécurité de leurs familles.

Forum des As dit avoir découvert « les dessous des cartes des négociations » exigées par plusieurs acteurs politiques et par l'épiscopat : «une transition de 12 eu 24 mois », titre ainsi ce journal qui ne croit pas qu'une telle proposition soit réaliste.

Pour Le Palmarès, « à travers ces initiatives, c'est la tête de Joseph Kabila qui est visée ». Le journal rappelle que la lettre des 11 candidats à la présidentielle ne demande pas seulement la démission de l'Abbé Malu Malu de la Présidence de la CEI, mais aussi l'invalidation de la candidature de Joseph Kabila qui s'était fait enrôler comme électeur en ayant la qualité de militaire.

Pour L'Avenir, le « dialogue à la Monsengwo est une tentative de coup d'Etat à laquelle le CIAT » dit non. La Référence Plus voit dans toute cette «agitation », « la peur des élections qui s'installe ». Ce journal voit « un flou total sur la finalité de ces négociations. Qui vont y participer, qui va les désigner et sur base de quels critères et pourquoi promet-on l'apocalypse au 30 juin 2006? », s'interroge La Référence Plus.

Réfléchissant autour de cette question de la fin de la transition, Le Potentiel estime que l'abbé Malu Malu est "bouc émissaire ». Le journal lance un appel à la classe politique : « ne tirez pas trop sur le pianiste »