La presse parue ce jour dans la capitale congolaise annonce essentiellement l'ouverture de la campagne pour le second tour de la présidentielle.

La campagne électorale pour le second tour de la présidentielle démarre officiellement ce vendredi 13 octobre à minuit sur toute l'étendue du territoire de la République Démocratique du Congo ». Le Potentiel qui, donne l'information en pages intérieures, estime que « le peuple congolais a le droit d'exiger une campagne à la hauteur de ses ambitions pour l'avenir ». Jugeant que « pour convaincre, il n'est nullement besoin de se répandre en invectives et injures à l'endroit de l'adversaire » ce quotidien indique que « des considérations d'ordre moral, gravitant autour de l'élégance et du respect de l'autre dans un climat de responsabilité devraient à tout prix sous-entendre la campagne ». Conduite dans un tel esprit, conclut Le Potentiel, la campagne électorale « en dépit des antagonismes d'ordre idéologico-politiques permettra à tout le monde de gagner ».

La Tempête des Tropiques qui, annonce également que « l'empoignade [Bemba-Kabila] démarre ajourd'hui à minuit », croit savoir que ce qui va changer par rapport au premier tour, ce sont « les tactiques dans les deux camps qui ont appris à se méfier l'un de l'autre... à ne pas se faire de concessions ».

Pour sa part et selon Le Phare « le Rassemblement Congolais pour la Démocratie, RCD [lui] a décidé de ne s'allier ni à Bemba, ni à Kabila », dans le cadre de ce scrutin présidentiel.

En effet, le RCD a opté pour « la neutralité positive », mentionne Le Potentiel. Toutefois, informe ce quotidien, le comité directeur de ce parti invite « les sympathisants du RCD à voter massivement ...chacun selon sa conscience ».

Ailleurs et à l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, « il n'est du tout possible que le président du parti donne une consigne quelconque à des personnes sensées ne pas avoir des cartes d'électeurs ou qui n'en ont pas », fait savoir Le Potentiel. En clair, l'UDPS « n'est pas concernée par l'élection présidentielle », deduit ce journal en publiant une interview accordée à Radio France Internationale par Me Mukendi, conseiller politique d'Etienne Tshisekedi.

En rapport toujours avec ce second tour et à en croire cette fois ci L'Avenir qui cite Joseph Olengakoy «Jean-Pierre Bemba et l'Union pour la Nation, UN ne sont pas concernés par la démocratie ». L'Union pour la Nation, est plutôt, précise ce quotidien « dans un processus de libération...et toutes les machines sont mises en branle pour la victoire finale », reprenant d'autres propos du directeur de campagne de Jean-Pierre Bemba.

Et, L'Avenir de rapporter que « chauffés à blanc par ce discours de l'intolérance, les jeunes se sont mis à réclamer les armes pour chasser Kabila du pouvoir », avant de faire remarquer que c'est « au même moment que la MONUC demande la relaxation de tous les enfants de la rue que l'autorité urbaine avait cantonnés...pour apaiser le climat dans la capitale ».

Sur un autre sujet et concernant « l'affaire She Okitundu », Le Phare informe que « l'Alliance pour la Majorité présidentielle accuse l''APARECO et le MLC ». Selon cette publication qui, cite Lambert Mende, secrétaire permanent de l'AMP les agresseurs du directeur de cabinet du Président de la République sont « des membres de l'APARECO, formation politique d'un dignitaire congolais nostalgique en exil depuis 1997, Honoré Ngbanda ».

Se faisant écho d'autres propos tenus par Lambert Mende, Le Phare ajoute que cette formation politique était « en concertation avec une formation politique majeure bien connue à Kinshasa [allusion au MLC] et dont l'un des membres qui est en même temps membre du gouvernement séjourne actuellement à Londres ».

Pour sa part, L'Observateur indique que l'AMP a déposé « une plainte auprès des instances judiciaires britanniques afin qu'elles poursuivent les coupables de cette agression ».