Revue de presse MONUC-12 octobre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-12 octobre 2006

En ce jeudi 12 octobre 2006, les quotidiens parus dans les kiosques à Kinshasa titrent exclusivement sur l'agression dont a été victime le directeur de cabinet du Président de la République, She Okitundu à Londres.
« She Okitundu tabassé à Londres », informe en principale manchette La Référence Plus. A en croire ce journal, le directeur de cabinet du chef de l'Etat, « brutalisé par sept Congolais s'en est sorti courroucé et affaibli ». Citant par ailleurs le Porte-parole de la présidence de la République, La Référence Plus ajoute que « l'infortuné est hospitalisé à Middlesex où il suit des soins intensifs », avant de préciser que « deux des sept agresseurs seraient déjà entre les mains de la police britannique ».

Le Palmarès, qui livre la même information de l'agression « sauvage » de She Okitundu, relate que ce dernier a été « tiré de force de la voiture comme un vulgaire malfrat pour recevoir des coups de poings en plein visage ».

Renseignant pour sa part que le directeur de cabinet du chef de l'Etat est dans « le coma », Le Phare renchérit que She Okitundu, l'ancien ambassadeur Henri Nswana et le représentant du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement, PPRD en Grande-Bretagne ont été agressés « sur la voie qui mène à la chaîne de télévision Obi où ils devaient être reçus dans une émission à caractère politique ». Selon ce quotidien, les agresseurs « accusent ces personnalités d'être à la base des malheurs qui accablent actuellement la RDC où ils occupent des postes de responsabilités ».

Le Phare, qui fait observer que « l'identité des agresseurs ainsi que leur appartenance politique restent jusque-là inconnues... », estime que « ces actes d'intolérance et de barbarie constituent un mauvais signal à 24 heures du démarrage de la campagne électorale pour le second tour de la présidentielle ».

Analyse que partage L'Avenir qui juge également que « cet incident grave dans le contexte actuel du dernier round de l'élection présidentielle est de mauvais augure pour le processus électoral en voie d'achèvement ».

Pourtant, estime Le Potentiel, « l'enjeu [de ce second tour] est important, non pas pour les deux concurrents, mais également pour toute la Nation ». En effet, il s'agit maintenant où jamais, explique cette publication, « de relever le défi de la renaissance d'un Etat, de la réhabilitation de tout un peuple qui a perdu tous ses repères dans le but de créer des conditions optimales de sécurité, de paix et de développement dans la région ».

Raison pour laquelle, poursuit toujours Le Potentiel, « la Commission Electorale Indépendante devra prendre en compte toutes les observations pertinentes qui ont été formulées au terme du premier tour de l'élection présidentielle pour entourer le second tour de toutes les garanties d'une meilleure transparence ». Pour leur part, suggère cette publication, « les partenaires extérieurs doivent redoubler de vigilance, continuer à exercer les pressions sur Kabila et Bemba en vue d'obtenir des vraies assurances de paix ». Il importe de s'appuyer notamment, écrit Le Potentiel, « sur le sens de l'anticipation pour que l'interdiction des armes, le cantonnement des militaires soient réels ».

Pour l'heure et d'après Le Phare, c'est le Représentant spécial du Secrétaire général de L'Onu en RD Congo, William Swing, qui a « pique une sainte colère à la suite du boycott de deux réunions successives de la commission mixte PPRD-MLC par les émissaires du président Kabila ». Soulignant que les représentants du Mouvement de Libération du Congo, MLC étaient au rendez vous, ce quotidien fait savoir qu'au niveau de la MONUC, « le démarrage de la campagne électorale ne peut constituer un argument solide pour remettre les négociations au point mort ».

A propos toujours de la Mission des Nations unies en RD Congo, MONUC, La Tempête des Tropiques rapporte que celle-ci a mis « sous surveillance les camps militaires, le GSSP et les gardes de Bemba », en prévision du second tour de la présidentielle. La mise sous surveillance des camps militaires et des unités proches des deux protagonistes du second round de la présidentielle, éclaire ce journal « s'inscrit dans le cadre de l'acte d'engagement signe le 23 septembre sous les auspices de la mission onusienne ».

Toutefois, il reste à savoir « si les observateurs déployés sur le terrain parviendront à contrôler tous les faits, mouvements et gestes des soldats », renchérit La Tempête des Tropiques.

Ce, d'autant plus que « des progrès n'ont pas été réalisés en matière de cantonnement des troupes », fait remarquer Le Potentiel. Prévenant que « cela est de mauvais augure », ce journal mentionne qu'« un appel est lancé au nationalisme de Kabila et Bemba pourqu'ils se conforment à la volonté unanimement exprimée de cantonner les troupes brassées ou non ». Il y va « de l'intérêt de toute la nation congolaise », conclut Le Potentiel.