Revue de Presse MONUC -17 AVRIL 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC -17 AVRIL 2006

Le processus électoral en cours est le sujet phare de la presse parue ce lundi 17 avril 2006 à Kinshasa. Les journaux consacrent notamment leurs principales pages à la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle.
Quarante huit heures après l'arrêt de la cour suprême de justice, la commission électorale indépendante a rendu public la liste définitive des candidats à la course présidentielle. Et, ils seront « 33 à postuler pour le fauteuil présidentiel, » dénombre L'Observateur. Un chiffre qui, montre que la cour de suprême de justice a « rejeté pour irrecevabilité presque tous les recours », fait remarquer Le Potentiel. En effet, la commission électorale indépendante avait déjà retenu « provisoirement 32 candidatures », rappelle Le Potentiel. En clair, une seule candidature a été repêchée. « Celle de Bonioma Kalokola, seul candidat recalé pour n'avoir pas présenté son casier judiciaire », souligne L'Avenir.

Au nombre des 33 retenus pour la présidentielle, le Président Joseph Kabila. Toute chose laissant entendre que « la requête introduite par certains partis politiques demandant à la cour suprême d'invalider la candidature de Joseph Kabila pour s'être fait enrôler comme militaire a été jugée non recevable », éclaire L'Observateur. Conséquence : « le débat autour du statut militaire du chef de l'Etat appartient désormais au passé », estime Forum des As.

Toutefois, la haute cour a rendu son verdict en s' « intéressant plutôt à la forme qu'au fond du problème », juge La Tempête des Tropiques. En effet, elle a estimé que ceux qui ont déposé « la requête en invalidation de la candidature de Joseph Kabila ne sont pas eux mêmes candidats à la magistrature suprême. Par conséquent, ils n'ont aucune qualité d'entreprendre une quelconque action judiciaire pour contester le dossier d'un candidat à la présidentielle », explique La Tempête des Tropiques. Pourtant, l'article 107 n'« a pas défini comme le prétend la cour suprême de justice la qualité de celui qui peut contester la candidature d'un présidentiable », fait savoir La Tempête des Tropiques.

Reste que cette requête pour invalidation de la candidature de Kabila est du « folklore politique », estime L'Avenir. D'autant que la requête émane « des gens pour qui le processus était déclarée mauvais et non crédible dès que Tshisekedi avait raté le coche des institutions de la transition », rappelle L'Avenir. De toutes les façons, « ce dossier Kabila est définitivement clos », conclu Forum des As.

Toujours en relation avec le processus électoral, le président de la commission de l'union africaine est attendu aujourd'hui à Kinshasa. Sa mission ? « aider les Congolais à réussir l'organisation des élections générales dans les tout prochains mois », renseigne Le Potentiel. Toutefois,à Kinshasa « beaucoup de dossiers l'attendent, notamment l'implication de l'Udps dans le processus en cours ... », fait remarquer Le Potentiel. A ce sujet, « on signale qu'un rendez vous ferme est pris pour ce mardi avec le président de l'Udps, Etienne Tshisekedi », informe Le Phare. Au cours de cette rencontre, on espère que le président de la commission de l'union africaine sera « sensible aux préoccupations de ceux qui en RDC, souhaitent que les élections se rapprochent le plus possible des standards internationaux, notamment dans la transparence, la sécurité des candidats, celle des électeurs, et la neutralité de la commission électorale », espère Le Phare.

Enfin, sur un tout autre registre, la République centrafricaine a « porté plainte contre Jean Pierre Bemba auprès de la cour pénale internationale de justice », indique Le Palmarès. La raison ? « après l'attaque de Bangui par les partisans de François Bozize, les forces fidèles à Ange Félix Patassé composées de militaires centrafricains et des hommes du mouvement de libération du Congo (à l'époque une rébellion du Congo soutenue par l'Ouganda) de Jean Pierre Bemba avaient organisé la riposte et commis d'après le plaignant de nombreuses exactions », rappelle Le Palmarès. Désormais, il est à se demander quelle sera « l'attitude du gouvernement lorsque la convocation tombera...le gouvernement congolais va-t-il livrer le vice président en charge de la commission économie et finance » ?, s'interroge L'Avenir.