En ce vendredi 20 avril 2007, la presse parue à Kinshasa consacre ses principales colonnes à la rencontre des chefs d'états majors du Burundi, du Rwanda, de la RDC et de l'Ouganda à Bujumbura.

Mercredi 18 avril, les chefs d'état majors de la RDC, du Burundi, du Rwanda et de l'Ouganda se sont réunis dans la capitale burundaise, Bujumbura. Et, au terme de cette rencontre, informe L'Observateur, il a été arrêté « une stratégie militaire commune contre les groupes armés actifs baptisés forces négatives dans la région des Grands Lacs ».

Il y a donc «... en perspective une offensive contre les forces négatives ... », indique L'Observateur.

En clair, avec cette stratégie militaire commune et déduit La Tempête des Tropiques, « Kigali est désormais autorisé à poursuivre les rebelles hutu en RDC ».

Toute chose qui « laisse sceptique certains Congolais qui se demandent si l'accord de Bujumbura ne vise pas à officialiser la présence des troupes rwandaises dans l'Est de la RDC à travers les opérations transfrontalières envisagées », rapporte La Tempête des Tropiques.

Déjà, ils expriment leurs inquiétudes et renchérit Le Potentiel «... en apprenant le contenu des quatre scénario de l'acte final conclu mercredi à Bujumbura en vue de l'éradication définitive des forces négatives opérant dans les Grands Lacs ».

« L'initiative de la constitution d'un état major commun est suspecte », estime Le Phare, se demandant « à quel titre et avec quels moyens la RDC entend participer à cette structure dès lors qu'elle ne dispose pas encore d'une armée réellement restructurée, intégrée et brassée ».

Aussi, il faut craindre et prévient Le Phare que « la faiblesse, vraie ou supposée de notre organisation militaire et sécuritaire soit ainsi le prétexte pour nos voisins de nous proposer leur aide dans le cadre de cette structure commune, officiellement pour combattre les forces négatives, mais en réalité pour infiltrer, contrôler notre armée ou encore installer durablement des armées étrangères sur notre sol, au nom d'un mécanisme dont nous ne maîtrisons ni les tenants, ni les aboutissants ».

Au chapitre politique et pour terminer, ce sont « les députés de l'opposition qui viennent d'élaborer un cahier de revendications à transmettre au Président de la République », informe Le Potentiel.

Et, « ils ne sont pas prêts à regagner la salle des congrès du palais du peuple tant que leurs préoccupations n'auront pas été satisfaites de manière convaincante par le gouvernement », fait savoir Le Potentiel.