Revue de presse MONUC-20 novembre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-20 novembre 2006

Majoritairement, les quotidiens parus ce jour font leurs gros titres avec le dépôt du recours en contestation des résultats du second tour de la présidentielle auprès de la Cour suprême de justice, par le candidat Jean-Pierre Bemba.
Comme promis le leader du Mouvement de Libération du Congo, MLC et par ailleurs candidat à la présidentielle a déposé auprès de la Cour Suprême de Justice son recours en contestation des résultats annoncés par la Commission Electorale Indépendante.

Essentiellement et éclaire L'Avenir, les griefs de Jean-Pierre Bemba portent sur « les votes par dérogation, le bourrage des urnes, le taux de participation surévalué dans les provinces de l'Est acquises à Kabila, l'inégalité des moyens de campagne, la falsification des résultats et l'empêchement des témoins d'accéder au bureau de vote... ».

Depuis samedi donc, « la bataille juridique est engagée », estime pour sa part Le Potentiel avant d'indiquer que « trois cas de figure sont attendus à la suite du dépôt de ce recours en contestation par le candidat Jean-Pierre Bemba ».

Dans la première hypothèse, croit savoir ce quotidien « après avoir déclaré recevable le recours, la Cour, après examen, pourrait confirmer les résultats provisoires de la CEI... ». Dans le deuxième cas, poursuit toujours Le Potentiel, la Cour suprême de justice, « au regard des pièces à conviction en sa possession, pourrait ordonner le recomptage des voix où la flagrance était patente ». Enfin et termine ce quotidien, le troisième cas de figure consistera « à annuler le reste des voix dans des circonscriptions électorales où le taux des personnes ayant voté par dérogation a été supérieur au nombre des inscrits ».

Reste qu'il est bon de savoir déjà et rapporte L'Observateur, que « les votes par dérogation ne faussent [nullement] les résultats » du second tour de la présidentielle, en citant les observateurs du L'Union Européenne.

De toute évidence, parie L'Avenir « la requête de Jean-Pierre Bemba à la Cour suprême de Justice est vouée à l'échec», notamment « en raison de l'important écart de voix (2,6 millions) en relayant les propos d'un diplomate contacté par l'Agence française de presse, AFP.

A la vérité Jean-Pierre Bemba « ne pouvait consommer son échec sans agitation, compter tenu de la pression de ses partisans », renseigne cette publication qui se fait écho d'autres dires du diplomate. Vis-à-vis des ceux-ci, explique L'Avenir « il ne pouvait baisser les bras tout de suite... », en citant une dernière fois le même diplomate.

N'empêche que la Cour suprême de justice joue « sa crédibilité ». De ce fait « en toute indépendance, à l'abris de toute inféodation, cette cour est appelée à se prononcer sur le contentieux électoral dont elle est saisie », conseille Le Potentiel. Et, une décision « équitable de sa part, étayée d'un argumentaire fonde et conforme aux lois du pays en la matière, ne fera que rehausser sa côte et replacer le débat au milieu du village », estime ce journal avant de conclure que par conséquent la Cour doit « s'opposer dans son arrêt à toute influence politicienne pour ne dire que le droit... ».
D'ici là et pour l'heure, « le sentiment de peur reste présent dans les esprits tant que le leader du MLC va continuer à contester, même pacifiquement et légalement les résultats des élections du 29 octobre », fait savoir Le Phare.
A preuve à Kinshasa « en dépit du dispositif sécuritaire mis en place par la MONUC et l'Eufor, la majorité de congolais se croient dans une situation de ni guerre, ni paix », note ce quotidien. En effet, ces derniers « savent qu'il suffit d'un banal incident pour que l'édifice du processus électoral s'écroule et que le pays rentre dans le cycle incontrôlable et incontrôlé de l'insécurité causée par des hommes en uniforme et en armes », indique Le Phare.