Revue de Presse MONUC-25 avril 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-25 avril 2006

Dans l'attente de la publication d'un calendrier électoral définitif, les journaux parus ce mardi 25 avril 2006 font encore leurs gros titres avec le processus électoral.
Après la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle, la Commission électorale indépendante vient de lancer la caravane fluviale pour la sensibilisation sur le processus électoral. L'Objectif ? « amener chacun à voter en connaissance de cause », répond L'Observateur. D'autant qu' « elle permettra de vulgariser les textes de la constitution, la loi électorale, les procédures de vote...», renchérit La Référence Plus. La caravane qui, a quitté Kisangani le dimanche dernier va « parcourir 1.734 km, visiter 37 agglomérations sur le fleuve Congo et ses affluents », précise Le Potentiel.

En attendant, le calendrier électoral est toujours attendu. « Ce calendrier définitif sera connu à la fin de ce mois d'Avril », rassure L'Avenir, qui cite le Président de la Cei. Juste le temps que « la Cour suprême de justice arrive à épuiser tous les contentieux pouvant perturber ce calendrier », explique L'Avenir.

Le temps également, que cette institution judiciaire donne suite à la requête de la CEI l'invitant à obtenir un éclairage sur l'interprétation des articles 28 et 110 [dispositions relatives à la durée de la campagne électorale] de la loi électorale.

Reste que cette requête risque d'être jugée « irrecevable pour vice de forme », prévient Le Potentiel. En effet, « selon des juristes, seul le Président de la République a compétence pour saisir la Cour suprême de justice pour avis consultatif ou interprétation », explique Le Potentiel. En clair, dans ce cas d'espèce « la Commission électorale indépendante devrait saisir la présidence qui, à son tour s'adressera à la Cour suprême de justice », éclaire Le Potentiel.

N'empêche qu'il est tout à fait possible que face « aux intentions exprimées et vu l'urgence, la pertinence de la question soulevée, la Cour suprême de justice puisse décider elle-même de se saisir de cette affaire », fait observer Le Potentiel.

Il faut vraiment faire dans l' « urgence car après le 30 juin 2006, la Commission électorale, le CIAT et tous les autres animateurs de la transition se trouveront sans mandat pour parler de la RDC », fait savoir La Tempête des Tropiques. C'est qu'à cette date « l'Accord global et inclusif, sera enterré et avec lui le régime du 1+4 », indique Le Phare. Et même, « l'article 222 de la nouvelle constitution sensé organiser de facto une nouvelle prolongation de la transition n'a jamais réussi ni à régler la question des institutions correspondantes appelées à survivre, ni à démontrer qu'il installait une nouvelle transition sans élections et sans l'accord des forces politiques et sociales du pays », fait remarquer Le Phare. Conclusion : « il n'existe plus aucune justification, ni politique, ni juridique pour prolonger la transition... », estime Le Phare.

Ne reste plus donc qu' à instaurer « un dialogue susceptible de relancer un nouveau consensus sur le 30 juin. Ce dialogue s'impose à tout le monde désormais comme l'unique voie de sortie ... », juge Le Phare.

Un dialogue pour lequel, « Azarias Ruberwa et Jean Pierre Bemba sont favorables », selon Le Potentiel. Ils sont favorables « aux concertations des acteurs politiques avant le 30 juin 2006 en vue de parvenir à un compromis politique », renseigne Le Potentiel.

Tout chose à laquelle s'oppose Z'Ahidi Ngoma. Pour le vice-président en charge des affaires culturelles et sociales, « cette concertation doit se tenir après les élections », rapporte Le Potentiel. L'avis de Joseph Kabila ? «... favorable à un dialogue avec l'Udps, mais attend d'être saisi de manière formelle », répond Le Potentiel.

Un parti dont la non participation aux élections « amènera la RDC à la balkanisation... », prédit Le Palmarès, citant Valentin Mubake, un proche collaborateur d'Etienne Tshisekedi. En effet, « les contestations généralisées des élections vont inévitablement conduire aux troubles. Ce qui va amener les seigneurs de guerre qui détiennent encore lueurs milices de récupérer leurs armées », explique Le Phare, reprenant d'autres propos de Valentin Mubake.