Ce d'autant plus que la chaîne de télévision britannique BBC a diffusé hier un documentaire consacré aux résultats de son enquête.

Et, celle-ci menée, rapporte Le Phare, sur une période de 18 mois atteste que « des casques bleus de la MONUC se livreraient au trafic d'armes à travers certains contingents, notamment pakistanais et indiens ».

En effet, selon des témoignages recueillis par la BBC, « des soldats des contingents pakistanais et indiens ont profité de leurs positions pour échanger des armes et des munitions contre de l'or », ajoute Le Potentiel.

Pourtant en 2007, l'ONU a ouvert « une enquête sur les accusations concernant les troupes pakistanaises, mais, en l'absence de preuves concluantes, les poursuites ont été abandonnées », précise Le Potentiel.

C'est qu'il n'existe «aucune preuve de l'existence d'un trafic d'armes », explique Le Potentiel, citant Jean-Marie Guéhenno, responsable des opérations de maintien de la paix à l'ONU.

Quoi qu'il en soit, estime Le Phare, les graves accusations portées contre la MONUC « sans laquelle la RDC serait encore en guerre et dans une situation de partition de fait ... sont de nature à entamer la crédibilité de cette institution onusienne ».

C'est pourquoi et dans un souci de préserver son image de marque, « la MONUC a intérêt à faire le ménage au sein de ses troupes » conseille Le Phare.

En attendant, estime L'Observateur, cette affaire de trafic d'or contre des armes apporte « de la lumière sur la récurrence et la persistance de l'insécurité dans la province orientale et les Kivu... ».

Des explications aussi « aux succès des groupes armés face à l'armée régulière » [Le Potentiel].

Ailleurs et un sur tout autre tableau, l'heure n'est pas « encore à la rupture entre la RDC et la Belgique », fait savoir Le Potentiel.

N'empêche qu'il faut « ... éviter l'escalade verbale », estime La Référence Plus.

De toutes les façons, averti La Référence Plus, il serait « illusoire pour la RDC de croire qu'elle peut s'émanciper aussi facilement d'une sorte de droit de regard des autres, surtout des occidentaux ».

En plus, ce n'est pas parce que l'on a « acquis une nouvelle marmite qu'il faille absolument jeter la vieille », enseigne La Référence Plus.

Cette dernière, conclut La Référence Plus pouvant toujours faire « une bonne soupe ».