Revue de Presse MONUC- 31 mars 2006
Des chiffres qui, prouvent « un certain engouement à la chose électorale que l'on n'a plus connu depuis des lustres », observe L'Avenir. Reste que « se décider d'être candidat est une chose. Battre campagne afin de convaincre son auditoire en est une autre », fait savoir ce journal, éditorialisant sur le sujet. De toutes les façons, il y a « beaucoup d'appelés, mais il y aura peu d'élus...des élus et des battus », prévient L'Avenir. Et la démocratie recommande que « ces derniers reconnaissent leur défaite tout en félicitant les gagnants... Ce sera la victoire de la démocratie congolaise », souhaite L'Avenir.
Pour la course au fauteuil présidentiel, 48 candidatures ont été enregistrées. Celle du vice président Azarias Ruberwa, leader du RCD est attendue « sauf imprévu ce dimanche 02 avril », renseigne L'Observateur. Pour sa part, Kengo wa Dondo, ancien premier ministre de Mobutu, vient d'être juste « désigné comme candidat président de la République par le regroupement politique renaissance plate-forme électorale », informe Le Potentiel.
De ce qui précède, il est avéré désormais que « les élections sont irréversibles en RDC », estime L'Observateur. Et, c'est à ce processus électoral que la Sous secrétaire américain chargée des Affaires africaines vient apporter « le soutien de Georges Bush », en visite en RDC, à compter de ce week-end, indique L'Observateur. D'ailleurs, les Etats-Unis, « membre actif du CIAT avec les autres partenaires de la RDC entendent aider les Congolais à relever le défi de l'organisation des élections », fait savoir L'Observateur.
Reste tout de même que le Comité International d'Accompagnement de la Transition a « prêché à la fois une chose et son contraire en un mois, plongeant les Congolais dans la perplexité et l'espace politique national dans l'incertitude », croit savoir Le Phare. En effet, dans sa déclaration du 24 février 2006, « le CIAT rappelait le caractère impératif du délai du 30 juin 2006 pour l'organisation des élections...Un mois après, c'est le même CIAT qui fait volte face pour soutenir la prolongation de fait de la transition, en invitant les institutions et tous les animateurs de la transition à continuer à assurer effectivement la gestion des affaires de l'Etat jusqu'à l'installation des nouvelles institutions issues des élections », développe Le Phare.
Plus inquiétant, la RDC n'a pas « suffisamment l'attention des pays donateurs », en ce moment révèle Le Potentiel, citant Ross Mountain, Représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC. Tenez ! « Depuis la réunion de février 2006, laquelle avait levé l'option d'octroyer 681 millions de dollars en vue de financer le plan d'action pour la RDC, ce pays n'a reçu en promesse qu'un tiers de ce montant », souligne Le Potentiel. Pire, « concrètement, aucun Euro n'est sorti de la poche de cette cinquantaine de donateurs... », déplore Le Potentiel.