Revue de Presse MONUC DU 21 novembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC DU 21 novembre 2005

Le remaniement ministériel intervenu en fin de semaine dernière fait l'objet de divers commentaires dans la presse parue ce lundi 21 novembre 2005 à Kinshasa.
Le président Joseph Kabila a procédé à un « énième réaménagement technique du gouvernement », informe Le Potentiel. Un léger réaménagement technique, là où « on attendait fiévreusement un vrai chambardement de l'exécutif », regrette Le Palmarès [pro opposition]. C'est qu' « excepté quelques permutations sans compétences politiques et entrées de certaines personnes, la lecture [de ce remaniement] permet de conclure que l'équipe gouvernementale a été reconduite. Sans retouche significative », juge Le Potentiel, publication proche de l'opposition. A preuve, « aucun des ministres interpellés [par le parlement] et pour lesquels les députés ont exigé les départs n'ont quitté l'exécutif du gouvernement. Et ce, malgré les preuves de mauvaises gestions brandies devant la communauté nationale et internationale », fait remarquer Forum des As [proche de l'opposition]. Ce qui veut dire que « le chef de l'Etat ne s'est nullement référé aux recommandations de l'Assemblée nationale », fait savoir La Tempête des Tropiques. Dès lors quelle « rentabilité peut-on attendre d'une opération du genre chaises musicales, ou les bonnets blancs remplacent joyeusement, comme dans une foire aux larrons, les blancs bonnets sans que l'on sache quel est l'objectif poursuivi » ' s'interroge Le Phare, proche de l'UDPS.

Reste qu'il faut savoir que ce remaniement ministériel a « obéi à l'implacable logique des composantes et entités politiques, émanant du dialogue inter congolais, cadre fondateur de la transition », observe Le Potentiel. Ce qui signifie qu'il ne « revient pas au chef de l'Etat de prendre l'initiative du remaniement et de l'exécuter ('). Ce dernier ne pouvait, conformément à l'Accord global et inclusif et à la constitution de la transition que répercuter le message [les recommandations des députés] à l'espace présidentiel où se trouvent les chefs de ses composantes ainsi qu'aux entités et la société civile », éclaire L'Avenir, proche du PPRD, le parti présidentiel. Il n'en demeure pas moins qu' « un ministre des finances qu'il soit entrant ou sortant, ce fait constitue lui à seul un événement de taille », note L'Observateur. En d'autres termes, le remaniement de vendredi dernier, « qui n'est qu'à son début, en est un réellement », juge L'Observateur[pro PPRD]. Bien plus, « Kabila va poursuivre le remaniement devenu incontournable. Il sait en son for intérieur qu'il ne peut pas aller aux élections avec un gouvernement dont il est le chef et qui est constamment jugé de manière très sévère par l'opinion », renseigne L'Observateur.

Ailleurs, à l'Assemblée nationale, le débat sur le projet de loi électoral a été reporté. En effet, « réunie en plénière, vendredi dernier, l'Assemblée nationale [n'a pas examiné ce projet] contrairement à ce que prévoyait l'ordre du jour », rapporte Le Potentiel. Ce projet de loi a été simplement envoyé « à la commission politique administrative et juridique » signale Forum des As. Aussi, en toute logique, on est en droit de penser que « le gouvernement et le parlement congolais ne semble pas pressés d'en finir avec les dernières lois qui conditionnent les scrutins », décrypte Le Potentiel. Pourtant, tout le monde devrait savoir qu' « il importe de ranger au placard toutes les stratégies qui impliquent explicitement ou implicitement un report de ces élections ou l'organisation partielle ou sélective des élections », prévient Le Potentiel, reprenant les propos de l'ambassadeur du Royaume de la Belgique en RDC.

Reste qu' « il n'y aura pas d'élections sans l'UDPS », averti Le Palmarès, citant le président du comité national de ce parti, Valentin Mubake. D'ailleurs, « un appel a été lancé aux combattants en vue de barrer la route à l'aventure électorale (') en signant avant le 18 décembre prochain, prévu pour le référendum constitutionnel la pétition de l'UDPS », annonce Le Palmarès.

Sur un tout autre registre, « les trois assassins du journaliste Franck Kangundu et de son épouse seront présentés ce matin à la presse », annonce l'Observateur. L'arrestation de ces « trois malfrats qui, sont tous des militaires des FARDC est une 'uvre de la brigade d'investigations de la PIR », précise L'Observateur.