Revue de Presse MONUC du 24 octobre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 24 octobre 2005

L'échec des négociations engagées à Kisantu entre le gouvernement et les syndicats des enseignants et fonctionnaires fait l'objet de larges commentaires dans les journaux de Kinshasa de ce lundi 24 octobre 2005.
Les négociations entre les syndicats des enseignants et fonctionnaires et le gouvernement congolais « se terminent par un désaccord », rapporte La Tempête des Tropiques. C'est qu' « à la proposition du gouvernement d'allouer indistinctement aux mois de novembre et décembre 2005 à tout enseignant et agent de la fonction publique, une prime de 6000 francs, les syndicats ont réservé une fin de non recevoir catégorique », explique L'Observateur. Concrètement, « le gouvernement voulait payer 25.682 francs congolais [comme salaire mensuel] aux secrétaires généraux et 18.500 francs aux huissiers », pour les enseignants de Kinshasa, précise La Tempête des Tropiques. Et, «14.980 francs congolais pour [le secrétaire général en poste en province]- 7.798 francs congolais, pour un huissier [travaillant aussi] en province », ajoute Forum des As. Des propositions, auxquelles les enseignants ont dit non. Car, pour « ces derniers, [à Kisantu], il n'était pas question de se départir de l'accord cadre de Mbudi », fait remarquer L'Observateur. Les négociations de Kisantu, devant être pour les enseignants, « le prolongement de celles tenues l'année dernière à Mbudi ('). Contrat social [qui] alloue 208 dollars américains à l'huissier et 2.080 dollars au secrétaire général », rappelle Le Potentiel.

En définitif, les violons ne se sont pas accordés entre les enseignants et le gouvernement à Kisantu. En effet, « d'un côté, on avait le gouvernement très conscient des limites non seulement des moyens, mais aussi de sa marge des man'uvres dans un pays où tout est suivi à la loupe par les institution financières internationales . Et de l'autre, on trouvait les agents et fonctionnaires de l'Etat convaincus que leurs pressions peuvent amener le gouvernement à faire mieux jusqu'à approcher l'application minimum de l'Accord de Mbudi », éclaire L'Avenir. Mais, « le Fonds monétaire international s'oppose à l'augmentation des salaires des enseignants et fonctionnaires », indique L'Avenir. La raison ' « une augmentation des salaires entraînerait une inflation sur le marché de change et perturberait la sixième et dernière revue du programme économique du gouvernement », répond L'Observateur, [proche du parti présidentiel, le PPRD] citant le directeur département Afrique du FMI. En d'autres termes, le gouvernement est invité « à poursuivre une politique salariale prudente en 2005 et 2006 », déduit Forum des As. Pour tout dire, « le FMI renvoie Mbudi aux calendes grecques. Il n'est pas question d'appliquer cet accord même dans le budget 2006 », assène L'Avenir. Conclusion : Le Fonds monétaire international a « enterré Mbudi. Tout ce qu'on peut demander aux agents et fonctionnaires de l'Etat, c'est un peu de réalisme ('). Il faut attendre le gouvernement issu des urnes » conseille L'Avenir, pro PPRD, dans un éditorial, sous le titre « le FMI enterre'».

Reste que, « les négociations vont se poursuivre [entre les enseignants, fonctionnaires et le gouvernement] à Kinshasa », annonce Le Palmarès. « Ce qui pourrait changer entre [Kinshasa et Kisantu], c'est peut être la présence à Kinshasa des ministres des Finances et celui du Budget, réclamés à corps et à cri par les délégués syndicaux à Kisantu », observe Le Palmarès, proche de l'opposition.

« Les Nations unies [sont] au service des congolais et des autres citoyens du monde », fait savoir sur un tout autre registre, La Référence Plus, à l'occasion de la journée des Nations Unies. En effet, « partout où ils sont déployés à travers le monde, le personnel des Nations Unies sont à féliciter pour la simple raison qu'il travaille pour le bien être de l'humanité », explique ce quotidien indépendant. Tout ceci, « en soixante ans d'âge », précise, Le Potentiel. « En ce laps de temps, elles sont intervenues à deux reprises en République Démocratique du Congo. La première fois avec l'ONUC, dans les quatre et cinq premières années de l'indépendance. La seconde, qui se poursuit jusqu'aujourd'hui remonte les six dernières années, et se dénomme MONUC », informe Le Potentiel, [proche de l'opposition], qui fait une présentation aussi des agences de l'ONU.

Ailleurs, « la chaîne de télévision RTIV émettant à Lubumbashi, au Katanga vient d'être suspendue pour une durée de 15 jours », annonce Le Potentiel. Explications : « le 8 octobre 2005, à l'occasion de l'inauguration officielle du siège de l'UNAFEC, un élément contenant des propos provocateurs et outrageants », a été diffusé sur les antennes, détaille cette publication. « Les propos ont été d'une rare violence caractérisée par des injures publiques, la haine, l'invitation au meurtre et l'apologie de la sécession », précise Le Potentiel, citant Modeste Mutinga, président de la Haute autorité des Medias.