Revue de Presse MONUC DU 28 octobre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC DU 28 octobre 2005

Les débats à l'Assemblée nationale marqués par la demande des parlementaires de voir le Gouvernement de transition rendre sa démission est la principale actualité des journaux de Kinshasa de ce vendredi 28 octobre 2005.
Hier, à l'Assemblée nationale, « la démission du Gouvernement [a été] exigée » par les députés, rapporte La Tempête des Tropiques. Cette exigence, car le Gouvernement n'a pas été « capable de mettre en application l'Accord de Mbudi signé le 12 février 2004, accordant un salaire de 208 dollars américains à l'huissier et 2.080 dollars américains au secrétaire général de l'administration publique », explique La Tempête des Tropiques. D'ailleurs, « Le ministre du Budget a dit sans ambages que le Gouvernement de transition n'est pas en mesure de procéder à l'application du barème de Mbudi », précise L'Observateur. En clair, « la République Démocratique du Congo n'a pas les moyens aujourd'hui pour appliquer le barème Mbudi », renchérit La Tempête des Tropiques, calculant que si « on payait 200 dollars américains à tous les agents concernés, multipliés par 400.000 personnes, cela ferait 960 millions de dollars américains par année. Ce qui est impossible par rapport à l'enveloppe budgétaire de l'Etat, même pour les prochains exercices ». A la vérité, le Gouvernement de transition est « disposé à négocier le barème de Mbudi par palliés. Et ce lors de l'examen du Budget pour l'exercice 2006 », renseigne L'Observateur [pro PPRD, le parti présidentiel], citant le ministre du budget. On a d'ailleurs souvenance que « Mbudi était à la fois un idéal et un objectif à atteindre pour le Gouvernement », rappelle Le Potentiel.

Reste que « la plupart des membres actuels du Gouvernement ont démontré leurs limites, mais surtout le haut niveau de leur insouciance vis-à-vis du devenir de l'Etat et de la Nation », estime Le Potentiel. Aussi, « la meilleur recommandation [pour les députés] consisterait à demander aux composantes et entités de désigner des technocrates pour un gouvernement qui n'aura pour préoccupation essentielle que l'organisation des élections », préconise Le Potentiel, proche de l'opposition. Cependant, il reste à savoir si « une démission du Gouvernement (') ou d'Athur Z'ahidi Ngoma est une solution au problème des fonctionnaires », s'interroge L'Avenir. Apparemment non. C'est que « celui qui le remplacera [Athur Z'Ahidi N'Goma] trouvera le même budget, le même FMI et le même environnement économico politique ('). La démission des ministres ne résoudra non plus aucun problème », raisonne L'Avenir, proche du camp présidentiel. Véritablement, ce qu'il y a lieu de faire « comme l'ont fait remarquer certains députés, c'est de déterminer la hauteur et le contenu des palliés selon les moyen disponibles. Cela est faisable. Et on doit le faire. Les fonctionnaires ont intérêt que cela se fasse », estime L'Avenir.