Situation calme et toujours volatile; la MONUC patrouille les zones de séparation

4 fév 2009

Situation calme et toujours volatile; la MONUC patrouille les zones de séparation

Kinshasa 24 novembre 2008 - La situation générale dans l'est est calme mais demeure volatile. Dans le Nord Kivu, le cessez-le-feu est respecté par les parties et la MONUC patrouille toujours les zones de séparation.

Hier dimanche 23 novembre, un convoi de la MONUC en partance de Rwindi vers Goma avec 10 Mai Mai candidats au DDR avait été arrêté à Munigi Barrière par des éléments FARDC. Goma a été choisi pour ce transfert à cause de l'absence d'un camp fonctionnel des FARDC à Kanyabanyonga pourtant plus proche. Le convoi avait aussi à son bord 10 membres de la police nationale congolaise et 3 civils.

Lors du contrôle, l'identité des Mai Mai fut contestée car soupçonnés d'appartenir au CNDP. Ameutée, la population locale s'en est brièvement prise au convoi de la MONUC avec des jets de pierre, blessant légèrement un Casque bleu. Après une intervention du Colonel Padiri, le convoi fut autorisé à poursuivre son voyage jusqu'à Goma avec tous ses passagers. Les 10 Mai Mai ont été remis ce matin officiellement aux FARDC après les formalités administratives d'usage, les autres étant déjà rentrés chez eux la veille.

Toujours dans le Nord Kivu, la MONUC continue son action de sensibilisation. Quatre éléments Mai Mai du groupe Rocket à Vitshumbi ont accepté d'entrer dans le processus DDR suite à une action de l'équipe de la base de Rwindi. Une autre équipe a rencontré des éléments CNDP à Rutshuru pour attirer leur attention sur les nombreux rapports reçus concernant les violations des droits de l'Homme et autres exactions perpétrées contre les civils dans cette localité.

Dans les zones de séparation, la MONUC maintien toujours ses patrouilles de surveillance pour s'assurer que celles-ci ne sont violées et éviter ainsi des incidents qui pourraient compromettre le cessez-le-feu.

Sur le plan humanitaire, une équipe d'évaluation de la MONUC de retour ce week end de Kanyabanyonga, Kayina et Kirumba confirme que plus de 200,000 personnes de ces localités y compris des milliers de déplacés venus de Rutshuru et de Kibirizi vivent dans la brousse depuis une semaine. Elles craignent une possible prise de ces localités par le CNDP ou des exactions de la part d'éléments incontrôlés des FARDC. Tout ce monde manque d'assistance parce que les organisations humanitaires n'ont pas les garanties sécuritaires nécessaires pour y retourner travailler.

L'équipe a pu aussi documenter de sérieux cas de violences et de violations des droits de l'Homme ainsi que de recrutement et d'utilisation des enfants par les groupes armés.