Situation sécuritaire du 8 octobre 2008

6 fév 2009

Situation sécuritaire du 8 octobre 2008

Kinshasa –8 octobre 2008 – Au Nord-Kivu, des combats à l'arme lourde ont opposé l'armée nationale FARDC aux combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dans le territoire de Rutshuru. Ces combats ont fait rage dans la région qui couvre les localités de Rugari, Rumangabo et Ntamugenga à près d'une cinquantaine de kilomètres au Nord-est de Goma.

Les éléments armés du CNDP ont investi les localités de Rumangabo et Ntamugenga vers le poste frontière de Bunagana dans le territoire de Rutshuru. La MONUC a dépêché des hélicoptères pour survoler la zone de combat à Ntamugenga et déployé plusieurs blindés sur la route de Rumangabo. En début de soirée, la situation est redevenue relativement calme, à part des tirs sporadiques entendus ça et là. Plus de 1,500 soldats des FARDC accompagnés de leur famille sont arrivés dans la ville de Rutshuru en provenance de la région de Rumangabo.

Face à cette situation, la MONUC a multiplié les contacts avec le Gouvernement et le CNDP et a obtenu, malgré les vives tensions, l'engagement des deux parties de respecter les zones de séparation telles que prévues au plan de désengagement.

Par ailleurs, dans la région de Kalehe au Sud Kivu, 375 combattants Maï-Maï de la faction Cobra se sont présentés au camp militaire de l'armée nationale à Minova. Cette reddition survient malgré des échanges de tirs le 7 octobre dernier entre les FARDC et les combattants Maï-Maï suite à un malentendu au sujet du processus de brassage des forces armées. La MONUC salue l'intégration effective des combattants Maï-Maï Cobra dans le programme Amani.

La Division des Affaires politiques de la MONUC, a organisé le 7 octobre, à son Quartier général de Kinshasa, une rencontre avec des élus et notabilités des Provinces du Nord et du Sud Kivu, pour un échange de vues sur la situation dans les deux Provinces. Cette première prise de contact a donné l'occasion aux élus et notabilités d'exprimer leurs inquiétudes face à la situation sécuritaire dans les Kivus. La MONUC a donné des éclaircissements sur son travail en réponse à des critiques et incompréhensions qui font surface ces dernières semaines.