Sud Kivu: le manque de juges handicape l’administration de justice

17 nov 2009

Sud Kivu: le manque de juges handicape l’administration de justice

Uvira, 17 novembre 2009- Il n'y a qu'un seul juge pour le territoire de Uvira, alors que le tribunal du district du Sud Kivu depuis la 2e république couvrait et couvre encore les 8 territoires du Sud Kivu, sauf la ville de Bukavu . C'est ce qu'a pu constater le représentant du Haut Commissariat pour les Droits de l'homme et Directeur de la section des Droits de l'homme de la MONUC, Todd Howland, durant une visite de travail dans la province, le vendredi 13 novembre.

Il y a un nombre reduit des magistrats au Tribunal de grande instance du Sud Kivu qui couvre toute la province, à l'exception de sa capitale Bukavu, ce qui rend tres difficile l'administration de justice dans certains territoires et a cela s'ajoute le mauvais état des prisons qui dans certains cas, n'arrive pas a garantir la vie des détenus.

Par exemple, la prison de Mulenge, dans le territoire de Uvira, est surpeuplée et il a des centaines des détenus en attente de jugement depuis plusieurs mois, qui vivent dans des conditions moins que précaires.

Cette situation ne facilite pas, selon Todd Howland, la mise en oeuvre de la politique tolérance zéro prônée par le gouvernement. «Quelque fois, un changement se fait très n



écessaire pour le système judiciaire, la rotation, le redéploiement, c'est très important pour créer une nouvelle énergie. Mais, si cela doit se faire, ça doit avoir un appui. Et le premier responsable, c'est le gouvernement. Mais notre devoir à nous, c'est de le faciliter».

A niveau nationale, sur les 13,000 candidats à magistrats civils et militaires, seul 6,700 ont passé leur test de recrutement organisé, du 17 au 19 octobre, dans les chefs-lieux des provinces par le Conseil Supérieur de la Magistrature

La MONUC pour sa part, a depuis longtemps, non seulement attirée l'attention sur le manque du personnel dans le système judiciaire mais aussi sur le manque des moyens du même ainsi que sur les mauvaises conditions carcérales dans le pays. La Division d'Etat de droit de la MONUC a organisé des ateliers et des cours de formation pour les magistrats et la Section des Droits de l'homme a fait, entre autres, un état des lieux des prisons à l'Est du pays.

Certaines agences du système onusien développent aussi des projets de soutien aux détenus notamment dans le domaine de la nutrition, avec succès, mais comme le signale Todd Howland, «Le premier responsable ici c'est le gouvernement».

M. Howland a rencontré les responsables de l'auditorat militaire, du parquet d'instance, du Tribunal et des ONG liées à la défense des Droits de l'homme dans la région.