Sud Kivu: Les Casques Bleus pakistanais aident à dresser les bœufs pour la charrue

12 oct 2009

Sud Kivu: Les Casques Bleus pakistanais aident à dresser les bœufs pour la charrue

Walungu, 12 october 2009- Les casques bleus pakistanais bases dans cette petite communauté de l'Est essaient de faire augmenter la production agricole locale en montrant aux agriculteurs comment utiliser leur bétail pour cultiver leurs champs. La plupart des produits de champs en République Démocratique du Congo sont faits par des hommes, des femmes et des enfants qui utilisent la houe et la pelle. C'est un travail dur que ne laisse peu de temps pour d'autres activités, et les récoltes sont bien modestes.

Ayant observé le labeur des cultivateurs locaux pendant que leurs vaches ne font rien sinon brouter l'herbe à longueur de journée, les membres du Bataillon Pakistanais ont indiqué aux fermiers qu'une vache peut aussi être un bon tracteur.

Un pair de boeufs, reliés par un simple joug en bois ou « panjali », peut labourer des champs cinq fois plus vite que des hommes utilisant des outils manuels, et si l'on utilise une charrue qui creuse de profonds sillons, le rendement à l'hectare serait à peu près le double.

Après avoir discuté des possibilités avec les chefs et administrateurs locaux, les casques bleus pakistanais basés à Walungu ont d'abord construit une charrue et ensuite commencé à former quelques fermiers et à dresser leurs bœufs.

L'usage du bétail pour le travail agricole est quelque chose de radicalement nouveau à Walungu, où les troupeaux sont élevés pour le prestige, le lait et la viande.

«Au début, quelques-uns parmi les fermiers craignaient que leurs vaches ne se tuent en tirant la charrue », a expliqué le commandant du Bataillon, le lieutenant-colonel Akif. «Mais nos troupes ont réussi à les rassurer qu'un peu de travail ne ferait pas de mal à leurs bêtes. Dans certaines des communautés d'où nos Casques Bleus sont originaires, le bétail est encore utilisé aujourd'hui pour le labourage des champs».

Colonel Akif a déclaré que si plus de fermiers décidaient d'adopter cette technologie, les Caques Blues les aideraient à construire plus de charrues et de « panjali » et à dresser leurs animaux de trait. «C'est une chose facile à faire et nous savons par notre propre expérience qu'il en tireront un grand avantage, » a dit le colonel Akif.