Verbatim point de presse-17 mai 2006

13 fév 2009

Verbatim point de presse-17 mai 2006

Le point de presse hebdomadaire de ce mercredi 17 mai 2006 a été animé par Kemal Saïki, Directeur de la Division de l'Information publique, Porte-parole de la MONUC, le Lieutenant- colonel Frédéric Medard (Porte-parole militaire), Jean Tobie Okala, Porte-parole adjoint de la Mission, Sonia Bakar Directrice adjointe de la Division des Droits de l'Homme et Félix Bamezon Représentant Résident du PAM.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs de la presse : bonjour et bienvenue au point de presse hebdomadaire de la MONUC. Bonjour également aux auditeurs de Radio Okapi.

La situation est restée calme sur l'ensemble du territoire; aucun événement majeur n'a remis en cause la sécurité de la République Démocratique du Congo au cours de la semaine dernière. Bien au contraire, nous avons enregistré des avancées majeures dans notre mission de stabilisation et de pacification du pays. Car comme vous le savez, la semaine écoulée a été marquée par:
* la décision du chef mayi-mayi Gédéon de rejoindre enfin le processus DDR,
* l'arrestation par la MONUC de Ubemu Uzele, meurtrier présumé de deux Observateurs militaires de la MONUC à Mongwalu en Ituri en 2003,
* et la capture du chef de la milice UPC-L et co-fondateur du MRC, India Queen.

Mais aussi par:
* la suite de l'Opération «Ituri EMBER»,
* sans oublier le processus électoral qui avance.

Jean-Tobie, les premiers développements de l'actualité de la semaine écoulée.

La MONUC déplore la mort, le 14 mai, d'un caporal du contingent béninois, noyé dans un lac à 4 kilomètres de Manono. Deux casques bleus qui procédaient à un essai de véhicule se sont arrêtés auprès d'un lac. Le caporal s'est approché de la rive pour puiser de l'eau, lorsqu'il est tombé dans le lac. Son compagnon n'a pu le secourir et les renforts arrivés sur place, comprenant un plongeur de la compagnie de sapeurs uruguayens ont pu retrouver le corps. Un office religieux sera célébré ce vendredi au Quartier général de la MONUC à Kinshasa.

La MONUC se félicite de l'arrestation par la Police congolaise de Monsieur Ubmu Uzelu survenue le mercredi 10 mai dernier, à 5h 10 du matin, au Quartier Nyakasaza à Bunia. Cette arrestation est un nouveau pas en avant des autorités congolaises en matière de lutte contre l'impunité. Monsieur Ubemu Uzele, pour rappel, est un ex-milicien des FNI, fortement soupçonné d'avoir participé au meurtre de deux Observateurs militaires jordanien et malawite le 12 mai 2003 à Mongwalu à une cinquantaine de kilomètres de Bunia en Ituri. Cette nouvelle arrestation porte à quatre le nombre de personnes sous les verrous à ce jour et impliquées dans ces assassinats de Casques bleus de la MONUC. Trois autres sont actuellement détenues à la prison centrale de Bunia.

La MONUC considère que cette nouvelle arrestation est un signal de plus envoyé à tous les auteurs d'actes criminels que, tôt ou tard, ils finiront par rendre compte de leurs crimes devant la justice, qu'elle soit nationale ou internationale. La MONUC entend poursuivre ses efforts dans le cadre de son appui aux autorités congolaises en matière de lutte contre l'impunité.

* Le vendredi 12 mai 2006, le chef Mayi Mayi «Gédéon», de son vrai nom Kyungu Mutanga, s'est présenté aux Casques bleus de la MONUC à Mitwaba, dans la province du Katanga, à environ 300 kilomètres au nord de Lubumbashi. Il était accompagné au départ de quelque 150 combattants constitués en grande partie d'enfants soldats, tous venus déposer les armes.

«Gédéon» a motivé son geste par le souhait d'intégrer le processus de Désarmement Démobilisation Réintégration (DDR) et s'est engagé à apporter son concours aux autorités de la MONUC pour conduire ses partisans à faire de même. Depuis lors, 232 combattants accompagnés de 292 dépendants ont déposé les armes, et 140 armes ont été récupérées.

La MONUC se félicite de voir les Mayi-Mayi rejoindre le DDR. Cette décision marque une avancée notable dans le processus de paix, à quelques semaines des premières élections générales libres, démocratiques et transparentes en République Démocratique du Congo depuis plus de quarante ans. La MONUC souhaite le transfert rapide de Gédéon du Katanga à Kinshasa, et demande qu'il puisse répondre de ses actes devant la Justice. A l'heure qu'il est, «Gédéon» est entre les mains de la Justice militaire congolaise. C'est hier mardi que ce chef de guerre accompagné de sa famille est arrivé à Lubumbashi, escorté par des Casques bleus béninois. Gédéon a été examiné par un médecin du contingent indien de la MONUC pour s'assurer qu'il était en bonne santé, avant d'être remis aux autorités militaires judiciaires congolaises, en l'occurrence l'Auditeur Supérieur.

La Division des Droits de l'Homme de la MONUC a fait part à l'Auditeur militaire de Lubumbashi de la demande du Comité International de la Croix-Rouge CICR et des ONG de défense des droits de l'Homme d'avoir accès à «Gédéon »; requête qui a été acceptée.

La MONUC souhaite que «Gédéon», qui est actuellement détenu au Mess des Officiers à Lubumbashi (et non à la MONUC comme certains l'avaient annoncé), puisse répondre rapidement de ses actes. Sa comparution devant la justice marquera une avancée supplémentaire dans la lutte contre l'impunité en RD Congo.

Il faut par ailleurs signaler que la plupart des enfants faisant partie du groupe de Gédéon et qui ont déposé les armes, sont pris en charge par l'UNICEF. Un site de transit provisoire a été érigé à leur intension à quelques mètres du camp des soldats Uruguayens de la MONUC à Mitwaba. Notons cependant que 11 autres enfants se sont échappés à leur arrivée au centre de Mitwaba, visiblement pris de peur. L'UNICEF a acheminé quelque 7 tonnes de matériel en faveur de ces enfants; ce lot contient des habits, des bâches et des réservoirs d'eau.

* Alors même que la MONUC et les FARDC multiplient des efforts pour venir à bout des derniers irréductibles des miliciens, nous enregistrons avec indignation les propos tenus lundi dernier à Lubumbashi par le pasteur Daniel Mulunda de l'ONG PAREC. Il s'agit de propos d'une rare violence, totalement inacceptables et injustifiés; la MONUC tient à dénoncer vigoureusement les menaces proférées contre un de ses agents, et rappelle à leur auteur qu'elle le tiendrait responsable de toute conséquence négative.

La MONUC est au Congo à l'invitation du gouvernement congolais, pour l'aider à assurer la stabilisation et la pacification du pays, en vue d'élections libres et démocratiques. Madame Magda Gonzalez s'est beaucoup investie dans la recherche de la paix au Katanga. Madame Gonzales garde toute la confiance de la MONUC, et nous rappelons aux autorités congolaises leurs obligations quant à la protection des personnels de la mission des Nations Unies et à leur liberté de mouvement.

* C'est aussi le moment d'apporter le démenti le plus catégorique aux informations parues dans le quotidien LE PHARE en début de semaine; informations faisant état d'une possible réduction des forces et moyens de la MONUC au profit du Darfour.

La MONUC, dont le mandat actuel court jusqu'au 30 septembre prochain, bénéficie du soutien indéfectible du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La MONUC continuera son soutien au peuple congolais et au processus électoral. De plus, nous nous réjouissons que l'UE ait décidé d'envoyer en RDC une Force de réserve, pour la sécurisation des élections.

* La MONUC partage les préoccupations récemment exprimées par l'ONG française Reporters sans Frontières et relatives à la sécurité et la protection des journalistes au Sud Kivu; notamment des attaques et menaces dont ils continuent de faire l'objet, de la part d'hommes en uniformes mais aussi d'autres individus. La dernière de ces agressions date de la nuit du 14 au 15 Mai, au cours de laquelle un journaliste de Search for Common Ground a été brutalisé par un groupe de civils à Bukavu, parce qu'on lui reprochait d'avoir parlé d'un groupe armé semant la terreur dans divers quartiers de Bukavu, et dénommé «Armée Rouge».

Que ce soit au Sud Kivu ou ailleurs en RDC, La MONUC a toujours condamné et continuera de condamner avec la plus grande fermeté les atteintes à la liberté de la presse, les menaces, tentatives d'intimidation, et atteintes à l'intégrité physique des représentants des medias. La section des droits de l'Homme de la MONUC suit chaque cas de violation des droits de l'Homme qui est porté à sa connaissance avec la plus grande attention, et tente de son mieux de faire en sorte que la justice congolaise ne laisse pas ces crimes impunis.

En cette période critique de l'histoire de la RDC, la MONUC lance un appel urgent aux autorités congolaises, civiles, militaires, pour qu'elles accordent la plus grande attention à la sécurité et à la protection des journalistes qui ne manqueront pas, dans les semaines et mois à venir d'être victimes d'intimidations, de menaces, de tentatives de manipulation voire d'atteintes à leur intégrité physique, de la part d'individus ou de groupes divers. En ce qui concerne le Sud Kivu, la MONUC note que nombre des cas d'attaques perpétrées contre des journalistes n'ont toujours pas été traités par la justice congolaise.

La MONUC continuera à veiller de près sur le respect des droits des journalistes, à en dénoncer les violations avec la plus grande fermeté et à faire pression, si nécessaire, pour que ces violations ne restent pas impunies. Elle rappelle qu'un Gouverneur du Sud Kivu a, l'an dernier, été relevé de ses fonctions suite à de graves menaces qu'il avait perpétrées à l'encontre des représentants des médias ainsi d'ailleurs qu'à des propos diffamatoires tenus contre la MONUC lors d'une conférence de presse. Ces faits avaient été portés à l'attention des plus hautes autorités congolaises, ce qui avait alors entraîné la révocation quasi immédiate dudit Gouverneur.

* A propos des élections, la MONUC continue à suivre le déroulement du processus électoral. Cette semaine, les kits électoraux ont continué à être acheminés à travers le pays, Bandundu, Province Orientale, Katanga... ; la Haute Autorité des Medias a aussi organisé le tirage au sort des candidats à l'élection présidentielle pour ce qui est de la campagne à la télévision. 11206 Centres de vote et 46 718 Bureaux de vote ont été retenus: les élections sont bel et bien une réalité.

* Au plan militaire, la MONUC poursuit ses opérations de stabilisation et de pacification du pays, en collaboration avec les FARDC. L'actualité de la semaine écoulée au plan militaire a été riche en événements. Les détails avec vous, Lieutenant-colonel Frédéric Médard :

À Kisangani, le 11 mai les Casques bleus du contingent sénégalais ont fourni une escorte aux réfugiés rentrants du Soudan.

Dans le district de l'Ituri, le 10 mai les Casques bleus ont conduit, en collaboration avec les autorités judiciaires, une opération dans les faubourgs de Bunia qui a permis l'arrestation de Ubemu Uzele soupçonné d'être impliqué dans le meurtre de deux observateurs militaires en 2003. Cette arrestation marque un nouveau pas important dans la lutte contre l'impunité.

A l'occasion de l'opération conjointe « Ituri EMBER », menée du 9 au 13 mai, les FARDC, appuyées par la MONUC, ont pu s'installer à Kafe et Joo, sur les rives du lac Albert. Dans le cadre de l'opération de nombreux ratissages ont été menés et ont conduit à quelques accrochages.

Le 12 mai, suite à des informations concernant la présence d'individus armés, les Casques bleus pakistanais ont mené une opération de ratissage à 31 kilomètres au nord est de Mongbwalu, qui n'ont pas confirmé ces renseignements. Néanmoins ce même jour, les FARDC ont repris le village de Geti.

Le 15 mai, le chef de groupe armé India Queen a été blessé dans une attaque des FARDC à 25 kilomètres à l'ouest de Mongbwalu. Cet ex-responsable de l'UPC-L dont le nom à l'état civil est Innoncent Kaina et qui fut un des membres fondateurs du MRC, a été évacué par un hélicoptère de la MONUC sur Bunia, afin d'y être interrogé par la suite sur ses activités liées au trafic d'armes. La MONUC félicite les FARDC pour ce coup porté à l'organisation des milices en Ituri et le contingent népalais poursuivra des actions de ratissage afin de neutraliser les miliciens subsistant dans la région.

S'agissant du soutien au processus électoral le bataillon marocain a fourni plusieurs escortes pour le matériel électoral quittant Bunia.

Dans la province du Nord Kivu, le contingent indien a poursuivi ses efforts dans le territoire de Rutshuru par des actions de sensibilisation, de nombreuses patrouilles et des bases mobiles en des endroits clés. Une base mobile a été établie à Nyamalima durant la semaine. Le 10 mai des patrouilles ont été lancées vers Bunagana, Tongo, Busanza et Bwza à partir de Rutshuru. Dans le reste de la province également des bases mobiles ont été établies à Miriki et Kibua.

Le 11 mai, le commandant de la brigade des Casques bleus du Nord Kivu a convié les candidats aux élections législatives à un séminaire, afin de les sensibiliser sur le rôle qu'ils ont à jouer pour la sécurisation des élections.

Le 13 mai, répondant à des inquiétudes de la population, des patrouilles conjointes FARDC MONUC ont été conduites dans les environs de Beni sans qu'aucun incident ou activité de forces négatives ne soit rapportés. En revanche, le même jour, à 20 km au sud de Nyamalima, les soldats de la 2ème brigade intégrée ont pu déjouer une tentative de pillage par des combattants Hutus rwandais.

Les Casques bleus ont également fourni des escortes lors du déplacement du matériel électoral à partir de Mavivi (l'aéroport de Beni) vers Kanyabayonga et vers Goma. On notera enfin que les soldats de la 813ème et de la 86ème brigade se rendent de manière organisée au brassage ce qui concourra à terme au déploiement de nouvelles brigades intégrées.

Dans la province du Sud Kivu, chaque jour de nombreuses patrouilles ont été lancées vers différentes localités des territoires de Walungu et de Kalehe. A l'occasion de chacune de ces patrouilles, les Casques bleus ont informé la population locale sur le rôle de la MONUC. En effet, nombreux sont les Congolais qui méconnaissent ou ne comprennent pas le mandat de la MONUC et les limites du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies et selon laquelle la MONUC ne peut reconduire la force les miliciens étrangers hors de la RDC.

Cette sensibilisation est apparue d'autant plus nécessaire que la population avait fait l'objet d'une désinformation ciblée, destinée à amplifier le climat d'insécurité.

Des opérations de sécurisation des marchés et de sécurisation nocturne des principales localités ont également été menées quotidiennement. A Bukavu la situation sécuritaire la nuit s'est nettement améliorée, d'une part par la mise en place du dispositif des patrouilles mixtes nocturnes et d'autre part grâce au renforcement sensible des activités de domination de zone et de patrouilles sur l'axe Bukavu-Bunyakiri, par les Casques bleus pakistanais. Ces actions sont le plus souvent conduites de manière conjointe avec les forces de sécurité locales. D'autre part des patrouilles ayant assurée une présence permanente à Kavumu, ont empêché toute action de combattants Hutus rwandais contre la localité.

La MONUC a également soutenu la préparation des élections : le 11 mai une escorte a été fournie pour le transfert de matériel électoral entre Bukavu et Uvira. Le 12 mai une «journée d'étude électorale» a été organisée à Bukavu par la brigade du Sud Kivu, à laquelle plus de 700 personnes ont participé.

Dans la province du Katanga, l'évènement marquant à été la mise sous contrôle du chef Mai Mai Kyungu Mutanga, alias Gédéon, désormais confié aux FARDC. D'autre part, un Casque bleu béninois stationné à Manono a accidentellement perdu la vie.

La semaine écoulée a donc été marquée par la capture de plusieurs chefs de guerre. Ces arrestations attestent que les Casques bleus et les FARDC ont l'initiative et qu'à l'approche des élections, la pression à l'encontre des forces négatives ne sera pas relâchée. La MONUC invitent tous ceux qui en font partie à rejoindre le processus de démobilisation.

Merci Frédéric.

* La MONUC note avec satisfaction l'amélioration relations entre le Rwanda et la RD Congo. Apres les propos du président Paul Kagamé de la semaine dernière, il est maintenant envisagé un échange d'ambassadeurs entre les deux pays, après les élections en RDC.

* Sur le plan humanitaire, les Nations Unies ont poursuivi la facilitation de l'opération de rapatriement et de réinsertion dans la province Orientale de Congolais réfugiés au Soudan.

52 réfugiés sont arrivés jeudi dernier à Kisangani, et depuis lors, de nombreux autres ont rejoint la RDC. Au total et à ce jour, ce sont quelque 188 Congolais qui sont rentrés du Soudan. Tous ces réfugiés, aussitôt arrivés, sont acheminés à bord de camions de la MONUC au Centre de transit du Foyer social de Kabondo. Certains ont déjà quitté ce site de transit pour intégrer leurs familles d'accueil.

Il faut rappeler que cette opération s'effectue en coordination avec les autorités municipales et provinciales, ainsi qu'avec les partenaires humanitaires habituels: HCR, OCHA, OXFAM (Québec), PAM, Croix-Rouge, l'UNFPA et la MONUC.

La décision de Gédéon de déposer les armes est une bonne nouvelle pour la communauté des humanitaires; la protection des civils et l'assistance humanitaire aux populations nécessiteuses vont s'améliorer. Pour autant, la situation des populations vivant dans le triangle Mitwaba-Manono-Pweto demande que l'on reste vigilant.

* Au Kasaï Occidental, l'unique pont qui relie les deux Provinces du Kasaï a pu être rénové grâce à un financement de la MONUC. Situé à 35 kilomètres de Kananga, le pont Mwanza Ngoma avait été fermé à la circulation il y a plus d'un mois par les autorités provinciales du Kasaï Occidental, pour cause de dangerosité. Grâce à l'action de Casques bleus de la MONUC, ce pont a pu être entièrement rénové et a été officiellement rouvert au trafic hier mardi 16 mai.

* Le Représentant Spécial M. Swing a tenu à assister en personne à la cérémonie d'inauguration, en compagnie du commandant des Casques bleus de la MONUC le général Babacar Gaye, ainsi que des deux Gouverneurs des deux Provinces du Kasaï. Les travaux de rénovation de ce pont stratégique ont été financés par les fonds des Projets à impact rapide de la MONUC. Ce pont revêt une importance capitale pour les populations des deux Provinces du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental, car il constitue le seul point de passage routier entre les deux Provinces.

* Ce dimanche 21 mai sera organisée une marche dite "Marche contre la faim chez les enfants". La Marche mondiale contre la faim est une manifestation annuelle qui vise à sensibiliser l'opinion et à recueillir les fonds nécessaires pour lutter contre la faim chez les enfants. A Kinshasa, cette Marche partira du Rond-point Mandela jusqu'au Stade des Martyrs, et empruntera le Boulevard du 30 Juin, la Regideso, Huileries pour se terminer au Stade des Martyrs et se déroulera de 10 heures à 13 heures.

L'année dernière, 201 000 personnes dans plus de 91 pays avaient participé à cette marche, et permis de recueillir environ $1.5 millions de dollars américains, pour financer des repas scolaires pour plus de 70 000 écoliers dans les pays en développement. Cette année, les organisateurs espèrent augmenter ces chiffres et faire un pas de plus vers l'éradication complète de la faim chez les enfants dans le monde entier.

Cette marche mondiale contre la faim cherche à être la démonstration publique la plus grande et la plus visible pour la lutte vers l'élimination de la faim chez les enfants dans le monde. Au total, 6,5 millions d'enfants n'atteignent pas l'âge de cinq ans chaque année, car la faim les rend trop faibles pour résister aux maladies. Un enfant dans cette situation meurt toutes les cinq secondes. Imaginons donc combien sont morts depuis le début de cette conférence de presse! Environ 300 millions d'enfants souffrent de la faim chronique dans le monde aujourd'hui. A peu près 100 millions ne sont pas scolarisés, le plus souvent en raison de la pauvreté et de la faim. Alors qu'il suffit de 34 dollars américains pour nourrir un enfant pendant toute une année scolaire dans le cadre des programmes d'alimentation scolaire du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies!

Nous vous invitons donc à venir battre le pavé avec nous ce dimanche. D'autres détails pratiques seront communiqués à la presse tout à l'heure par le PAM.

* A présent, place aux questions. Première question:

Merci et au revoir.