Conférence de Presse du 2 avril 2008

13 fév 2009

Conférence de Presse du 2 avril 2008

CONFÉRENCE DE PRESSE MONUC DU MERCREDI 02 Avril 2008
Michel Bonnardeaux, Porte-parole ad intérim de la MONUC
Bonjour à toutes et à tous et merci pour votre fidélité à ce rendez-vous hebdomadaire de l'information avec la MONUC. Bonjour également aux auditeurs de Radio Okapi. Lors de cette conférence de presse nous traiterons des points suivants :
- RESOLUTION 1807 DU CONSEIL DE SECURITE SUR L'EMBARGO SUR LES ARMES
- SITUATION MILITAIRE
- REACTION DE LA MONUC SUITE A UN ACCIDENT IMPLIQUANT UN DE SES VEHICULES À BUNIA
- ACTIVITES CENTRE DE COORDINATION DE LA LUTTE ANTI MINES DES NATIONS UNIES

RESOLUTION 1807 DU CONSEIL DE SECURITE SUR L'EMBARGO SUR LES ARMES
Le lundi 31 mars 2008, adoptant à l'unanimité de ses 15 membres la résolution 1807 (2008), le Conseil de sécurité a décidé que les restrictions sur les armes qu'il avait imposées à tous les États par la résolution 1493 (2003) ne s'appliqueraient plus au Gouvernement de la RDC. Aux termes de cette résolution, le Conseil avait décidé que tous les États, y compris la RDC, devraient prendre les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects, d'armes, à tous les groupes armés et milices étrangers et congolais opérant dans le territoire du Nord et du Sud-Kivu et de l'Ituri, et aux groupes qui ne sont pas parties à l'Accord global et inclusif, en République démocratique du Congo (RDC).

En revanche, la résolution 1807, qui a été adoptée lundi dernier engage tous les autres États à continuer de respecter ces mesures, qui visent les personnes et entités non gouvernementales menant des activités sur le territoire congolais.

Le Conseil a par ailleurs décidé de reconduire les mesures en matière de transport imposées par la résolution 1596 (2005), ainsi que les mesures financières et celles ayant trait aux déplacements imposées par les résolutions 1596 (2005), 1649 (2005) et 1698 (2006).

La résolution 1807, adoptée engage tous les États, en particulier ceux de la région, à soutenir l'application de l'embargo sur les armes, et prie la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) et le Groupe d'experts de continuer à concentrer leurs activités de surveillance dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, et en Ituri.

À cette fin, le Conseil exhorte les parties et tous les États à garantir la sécurité des experts et à leur ménager un accès sans entrave aux personnes, documents et sites que le Groupe d'experts estimerait susceptibles de présenter un intérêt aux fins de l'exécution de son mandat.

Le Conseil de sécurité réexaminera le 31 décembre 2008 au plus tard, les mesures visées, afin de les ajuster, en fonction de la consolidation de la sécurité en RDC, et en particulier des progrès accomplis dans la réforme du secteur de la sécurité, y compris l'intégration des forces armées et la réforme de la police nationale, ainsi que dans le désarmement, la démobilisation, le rapatriement, la réinstallation et la réintégration des groupes armés congolais et étrangers.

SITUATION MILITAIRE
Durant la semaine écoulée, la situation militaire est restée sous contrôle sur l'ensemble de la République démocratique du Congo. Certes, des incidents ont opposée les belligérants dans le Nord et le Sud Kivu et de violentes manifestations d'étudiants ont été signalées en Ituri. Cependant, les tensions ont été maîtrisées dans les autres régions et, surtout, une stabilisation progressive est notée au Bas-Congo.

En Ituri, les opérations conjointes des FARDC et de la MONUC ont été ralenties sur demande des groupes résiduels du FRPI et du FNI qui envisagent de se rendre auprès des autorités provinciales, des Forces armées congolaises et des Nations unies, mandatées pour les sensibiliser.

Au Nord et au Sud Kivu, malheureusement, des affrontements le plus souvent dus aux vols de bétail opposent encore certains belligérants. Des faits que la MONUC condamne avec la dernière énergie, tout en réitérant son engagement ferme à protéger les populations et tous les combattants, de quel bord qu'ils soient, qui viendraient à déposer leurs armes au niveau de ses bases.

De même, tout l'appui nécessaire sera apporté à la mise en oeuvre des engagements pris par les diverses factions, auprès de la communauté internationale, et les efforts de soutien déjà apporté à la réalisation du Programme AMANI seront poursuivis.

Par ailleurs, des actions conjointes destinées à affermir l'autorité de l'Etat sont régulièrement conduites en Ituri et dans l'Est du Maniema.

Enfin, dans l'optique de soutenir le gouvernement élu de la République démocratique du Congo a éradiquer la menace représentée par les groupes armes opérant sur le territoire, les Forces de la MONUC appuient les FARDC dans leurs opérations entamées, le 15 Mars 2008, contre les Ex-FAR/INTERHAMWE et poursuivent les programmes de formation des brigades intégrées ainsi que la spécialisation technique des cadres militaires dans les autres provinces. Ainsi, tandis que s'est achevé hier un stage de formation en Génie à Kinshasa, l'entraînement de six nouveaux bataillons va démarrer incessamment à Nyaleke et à Luberizi, dans la province du Sud Kivu.

REACTION DE LA MONUC SUITE A UN ACCIDENT IMPLIQUANT UN DE SES VEHICULES A BUNIA
Le mardi 31 mars 2008, aux environs de 17 heures, un véhicule de la MONUC a heurté mortellement une étudiante à Bunia, dans le district de l'Ituri.

La MONUC regrette et déplore profondément cet accident de circulation impliquant un de ses véhicules et qui a coûté la vie à cette passagère d'un taxi moto. La MONUC présente ses sincères condoléances à la famille et rassure la population qu'une enquête est en cours afin de déterminer la responsabilité de la Mission dans ce tragique accident.
ACTIVITES CENTRE DE COORDINATION DE LA LUTTE ANTI MINES DES NATIONS UNIES
A l'occasion de la journée de la lutte anti mines, le Centre de Coordination de la Lutte Antimines des Nations Unies en RDC organise une série d'activités qui auront pour cadre l'hôtel Memling de Kinshasa ce vendredi 04 avril 2008.

Dans sa déclaration à l'occasion de cette journée, le secrétaire général des Nations unies a tenu a indiqué que la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines rappelle à tous que, s'ils ne reçoivent pas le soutien nécessaire, les survivants des mines et des restes explosifs de guerre risquent de connaître toute leur vie durant la pauvreté et la discrimination et de rester sans soins médicaux adéquats ni services de réadaptation. Pour M.Ban Ki Moon, les États Membres, la société civile et l'ONU doivent s'employer à créer les conditions législatives, sociales et économiques permettant à ces survivants de jouir de leurs droits et de jouer un rôle productif au sein de la société.

En RDC, la pollution par les mines et engins non explosés résulte des conflits qui ont affecté le pays. En plus des victimes qu'elle cause au sein des populations, cette pollution a un impact sur la protection, la santé, la sécurité alimentaire, l'éducation, ce qui, est lourd de conséquence pour le développement et la stabilisation du pays.

Le Mandat du Centre de Coordination de la Lutte Antimines des Nations Unies, régie par les résolutions 1291 et 1756, consiste à soutenir le Gouvernement dans la prise en compte de la Lutte Antimines au niveau national (toute chose qui passe par une application de la convention d'Ottawa ratifiée par la RDC en 2002). Cela se traduit par l'adoption d'une législation nationale et la mise en place d'une structure nationale.

En 2008, le gouvernement de la RDC a donné un signal politique fort envers la Lutte Antimines en créant le Point Focal au niveau au Ministère de l'intérieur.

Pour maintenir cette dynamique, l'UNMACC a orienté cette année sa journée vers une sensibilisation de la classe politique et des décideurs.