Conseil de sécurité à Goma : «nous sommes impressionnes par les progrès accomplis au Nord Kivu»

19 mai 2009

Conseil de sécurité à Goma : «nous sommes impressionnes par les progrès accomplis au Nord Kivu»

Goma, 18 mai 2009 - Première étape de la visite de travail de deux jours des quinze membres du Conseil de sécurité des Nations Unies en République démocratique du Congo. Une visite d'une journée et un agenda chargé mais indispensable pour permettre aux quinze d'évaluer comme il se doit l'évolution de la situation sur le terrain depuis leur dernière visite, l'an dernier.

Arrivés à 8h00 à l'aéroport de Goma, en provenance de Kigali, étape précédente de leur tournée africaine, les membres du Conseil ont été accueillis par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Alan Doss, ses deux adjoints, Mme. Leila Zerrougi et M. Ross Mountain, ainsi que du Commandant de la Force de la MONUC, le Général Babacar Gaye.

Au programme de la journée de travail du Conseil au Nord Kivu : des réunions approfondies avec la MONUC, les autorités civiles et militaires congolaises, la communauté humanitaire, les acteurs impliqués dans la lutte contre les violences sexuelles avec la MONUC ainsi qu'une visite de l'hopital Heal Africa et une visite de terrain à Kiwanja, dans le Rutshuru.

Au terme de ce marathon, l'Ambassadeur Jean-Marie Ripert (France), chef de la délégation pour l'étape congolaise de la tournée africaine du Conseil, a partagé avec la presse basée à Goma les premiers constats des quinze s'agissant du Nord Kivu. De cet échange, il ressort que le Conseil a été impressionné par les progrès accomplis depuis un an.

Il ressort également que le Conseil est venu pour dire son soutien aux autorités congolaises dans leur oeuvre, à la fois pour se réconcilier avec les pays voisins, pour mettre fin à la rébellion armée, pour refaire l'unité entre tous les Congolais dans cette partie du pays.

Ils sont également venus pour apporter leur soutien à la MONUC, et au terme de leur visite à Kiwanja (Rutshuru), sont impressionnés par le travail qu'elle fournit, tant par sa composante militaire que par sa composante civile.

Après leurs entretiens successifs avec les nombreux interlocuteurs de la MONUC et Congolais, la convergence de vues observée est la suivante : la priorité numéro un est de rendre confiance à la population : confiance dans ses autorités, confiance dans sa police nationale, confiance dans ses forces armées et dans la MONUC.

Certes, la violence perdure, et le Conseil en est préoccupé. Mais les efforts conjoints entrepris par la MONUC et les autorités congolaises, civiles et militaires, donnent l'espoir que ces violences vont petit à petit se résorber.

Comment faire? «Il faut travailler encore plus fort dans la même direction pour mettre fin aux abus et aux activités criminelles des FDLR qui continuent à persécuter les populations, et ce, pour ensuite revenir à une vie normale».

Compte rendu exhaustif de cette première rencontre du Conseil avec la presse au cours de sa visite en RDC, et transcrit de l'échange entre l'Ambassadeur Ripert et les media de Goma :

Déclaration liminaire - S. E. Jean –Maurice Ripert:

«A la fin de cette visite à Goma, permettez-moi tout d'abord de saluer et de remercier le Gouverneur du Nord Kivu, M. Julien Paluku et le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, M. Alan Doss, pour l'aide qu'ils nous ont apportée dans la conduite de cette mission.

C'est la deuxième fois que je viens à Goma avec une délégation du Conseil de sécurité, Et je dois dire que nous sommes impressionnés par les progrès qui ont été accomplis depuis une année.

Nous sommes venus ici pour dire le soutien du Conseil de sécurité aux autorités congolaises dans leur oeuvre, à la fois pour se réconcilier avec les pays voisins, pour mettre fin à la rébellion armée, pour refaire l'unité entre tous les Congolais dans cette partie du pays. Nous sommes également venus pour apporter notre soutien à la MONUC, et je dois dire, qu'au terme de notre visite à Kiwanja (Rutshuru), que nous sommes impressionnés par le travail qu'elle fournit, tant par sa composante militaire que par sa composante civile.

Nous sommes venus évaluer tout cela et également dire la préoccupation du Conseil de sécurité s'agissant des violences qui continuent : violences à l'égard des femmes, violences à l'égard des enfants, et violations des droits de l'homme qui perdurent.

Cependant, on nous a expliqué dans quelles conditions, petit à petit, il y avait espoir que cela se résorbe, par une action conjointe de la MONUC, des Forces armées congolaises, de la police nationale, et des autorités civiles de la RDC. Nous avons bon espoir que peu à peu, il puisse être mis fin à ces violences et à l'impunité pour ceux qui les commettent.

A cet égard, nous avons été bien renseignés. Nous avons vu des ONGs, des représentants de la société civile et avons également visité l'hôpital Heal Africa. Là, nous avons encore une fois été extrêmement impressionnés par le dévouement de tous ceux qui travaillent pour aider les femmes, qui ont tant souffert, à se réintégrer dans la société congolaise.

Nous verrons demain, à Kinshasa, nous l'espérons, le Président de la République, ainsi que certains membres du Gouvernement et d'autres représentants de la société civile. Nous allons continuer à interroger pour rendre compte à nos autorités».