Equateur : la MONUC soutien la lutte contre les violences sexuelles

7 avr 2009

Equateur : la MONUC soutien la lutte contre les violences sexuelles

Jean Tobie Okala / MONUC

A l'Equateur, le phénomène des violences sexuelles continue à se poser avec acuité. Comment faire pour renforcer la lutte contre les violences sexuelles ? C'est à cette question que la MONUC, à travers sa Section Genre et en collaboration avec l'ONG ESHIB (Equipe de Soutien au Développement Intégral, Humanitaire et la Biodiversité), a organisé le lundi 6 avril dernier à Mbandaka une Journée de réflexion sur le thème : «lutte contre les violences sexuelles à l'Equateur : échec ou réussite?».

Selon le Chef de Bureau de la MONUC qui co-présidait la cérémonie d'ouverture, l'objectif de cette Journée de réflexion était de s'interroger sur les raisons qui freinent la lutte contre le fléau des violences sexuelles à l'Equateur ; mais aussi de renforcer les capacités des acteurs qui interviennent dans ce secteur et enfin, de sensibiliser davantage la population sur un phénomène qui tend à se banaliser.

De son coté, le Gouverneur intérimaire de l'Equateur a une fois de plus, remercié la MONUC pour tout ce qu'elle fait à l'Equateur pour aider la Province à se relever. Si les violences sexuelles persistent à travers la Province, a déclaré Jean-Claude Baende, c'est parce qu'il y a l'impunité. Il s'agissait donc de s'interroger sur la persistance de cette impunité, et de voir ensemble comment faire sauter ce verrou.

Les différentes mesures mises en place par les autorités pour contrecarrer le phénomène tardent à produire leurs effets. Des «petits arrangements» entre bourreaux et parents des victimes, permettent que l'impunité campe toujours dans la région.

Parmi les recommandations, les participants ont ainsi suggéré l'installation des tribunaux de paix et de grande instance tel que prévu par la loi partout où se trouvent les tribunaux coutumiers ; l'amélioration des conditions salariales des auxiliaires de justice ; la sensibilisation et la vulgarisation de la loi sur les violences sexuelles à toute la population de l'Equateur et sur toute l'étendue de la province pour combattre les us et coutumes contraires à la loi ; ils recommandent aussi l'accompagnement judiciaire des victimes des violences sexuelles à tous les stades de procédure par les ONGs des droits de l'Homme, l'effectivité de l'indépendance des Cours et Tribunaux ou encore la dotation des Cours et Tribunaux d'un nombre suffisant des Magistrats.

D'autres recommandations figurent au volet psychosocial, notamment la budgétisation par l'Etat congolais des activités sur la lutte contre les violences sexuelles, ou encore la reconnaissance par les auxiliaires de justice du certificat produit par le Psychologue.