Oscar Mercado /MONUC

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), fête ce 7 avril 2009, son 61 ème anniversaire de création. A cette occasion, « la Journée Mondiale de la Santé», nous avons conversé avec son Représentant en RDC, Dr. Matthieu Kamwa, qui fait le point sur la situation du secteur dans le pays. ENTRETIEN

Entretien

Pouvez-vous nous décrire le panorama actuel de la santé en RDC?

La situation est caractérisée par un certain nombre des défis et des indicateurs qui doivent être améliorés, il est question notamment de la mise en place et le renforcement des zones de santé, les besoins de la population de manière générale sont encore loin d'être satisfaits.

Il y a très peu de disponibilité d'offre des soins en raison de l'étendu du pays et d'un certain nombre d'entraves ce qui fait qu'il n'est pas facile d'accéder à une formation sanitaire et quand ça existe il y a toujours le manque de médicaments.

La prise en charge financière pose aussi un problème compte tenue des faibles revenus de la population.

Quel est donc l'attitude du gouvernement ?

Sur le plan politique et stratégique le gouvernement est très engagé.

En tant que conseillers du gouvernement en matière de santé nous sommes à pied d'œuvre et nous cheminons ensemble, mais je dois vous avouer que les moyens a notre disposition et à la disposition du gouvernement sont en deçà des besoins d'où la nécessitée de mobiliser d'autres ressources et d'autres partenaires pour que l'état de santé de la population qui est la base de tout développement puise être améliorée.

Avez-vous une stratégie pour venir en aide des populations vulnérables ou victimes de la violence à l'est du pays ?

Pour ce qui est des populations de l'Est du pays qui comme nous le savons ont souffert d'une longue crise a cause de la violence, les populations sont en mouvement au gré des crises et ont vu les installations sanitaires détruites ou hautement endommagées, elles ont un accès très réduit a certains soins de base, comme par exemple les accouchements, la vaccination ou l'approvisionnement en eau potable, dans tous ces domaines l'OMS s'emploie, avec d'autres partenaires, a répondre aux besoins essentiels des populations.

Quand vous parlez de partenaires vous vous referez aux agences du système des Nations Unies ?

Tout a fait, dans le cadre de l'organisation du travail sur le terrain, l'OMS anime le cluster santé qui est groupe de tous les partenaires qui interviennent dans le domaine, pas seulement les agences de l'ONU mais aussi des ONG qui sont aussi déployées sur le terrain et qui jouent un rôle essentielle, donc tous ensemble, NGO nationales et internationales, les agences de Nations Unies et l'OMS avec les autorités locales, nous approchons les problèmes de santé sur le terrain et essayons de trouver des solutions.

Quel est l'apport de la MONUC dans le domaine?

Nous travaillons «main dans la main» avec la MONUC, notamment pour ce qui est de la logistique et ça c'est vraiment un point important à mettre en exergue, spécifiquement ce qui concerne le transport. D'une manière générale la MONUC assure aussi la sécurité des populations et des acteurs humanitaires dont l'OMS fait partie.