Mbandaka, 8 juin 2010 - Cela faisait des dizaines d'années qu'à chaque saison des pluies, les localités de Bokengia et d'Ibonzi, en Equateur, étaient coupées l'une de l'autre, en l'absence d'un pont reliant les deux villages. La construction de l'édifice, entièrement financé par la MONUC, a mis un terme à des décennies de difficultés.

La petite localité de Bokengia, située dans le territoire de Bikoro, à quelque 130 kms de Mbandaka, était en fête le 3 juin à l'occasion de l'inauguration du pont qui relie le village à celui d'Ibonzi. Entre chants et danses, le village avait fait peau neuve pour la remise officielle du pont, dont la construction a été entièrement financée par la MONUC dans le cadre des Projets à Impacts Rapides (QIPs).

D'un coût global de 8.182 dollars américains, les travaux ont duré trois mois et ont été exécutés par la main-d'œuvre locale. Il a fallu faire couler une dalle d'un peu plus de deux mètres de largeur et de trois mètres de longueur, remblayer les parties en amont et en aval du pont, puis creuser sur une profondeur de 2,5 mètres dans la rivière pour que l'eau puisse s'écouler.

Selon Nkumu Belleli, président de la Coopérative des planteurs agricoles et éleveurs indépendants (COPAGELI), une ONG de développement local, cette passerelle revêt une importance capitale pour les populations des deux localités, qui restaient parfois coupées l'une de l'autre pendant plusieurs mois, et ce, depuis des dizaines d'années, surtout en saisons des pluies.

Aujourd'hui grâce à ce pont baptisé « Pont MONUC », la traversée se fait aisément à vélo, à moto ou même en voiture, au plus grand soulagement des populations qui n'ont pas tari d'éloges à l'endroit de la Mission onusienne en RD Congo. Le Chef coutumier de Bokengia, Mwanzia Iyeli, a affirmé que « grâce à la MONUC, nous pouvons maintenant écouler plus facilement nos marchandises vers Bikoro ou Mbandaka, nous déplacer sans difficultés pendant toutes les saisons, bref le trafic est devenu normal ».

De son coté, la MONUC a demandé aux usagers du pont et aux autorités des deux villages réunies pour la circonstance de conserver précieusement l'ouvrage pour les générations futures.