Est de la RDC : La MONUC fait de la protection des populations civiles son cheval de bataille

6 aoû 2009

Est de la RDC : La MONUC fait de la protection des populations civiles son cheval de bataille


Kinshasa, 5 août 2009 -
La conférence hebdomadaire de la MONUC de ce mercredi a mis l'accent sur les activités des Equipes Conjointes de Protection des civils (Joint Protection Team) créées en février 2009. Ces équipes multidimensionnelles, parce qu'elles renferment des membres des différentes sections de la MONUC (Droits de l'Homme, Protection de l'Enfant, Affaires civiles et Information publique) aident sur le terrain, les Casques bleus à renforcer leurs mécanismes de protection des civils.

Ces équipes qui interviennent dans les régions les plus sensibles où la sécurité des populations civiles restent encore une préoccupation pour la MONUC « apportent aux Casques bleus leur expertise nécessaire pour mieux appréhender les spécificités du milieu, les différents types de menaces qui pèsent sur les populations locales en fonction du contexte, et ce, afin de les aider à adapter leurs mécanismes de protection, les dispositifs locaux d'alerte rapide en cas de menaces, ainsi que la capacité des forces (...) à réagir rapidement », a indiqué le porte-parole de la MONUC.

Il a rappelé que dans la région de Mange et Chambucha dans le Nord Kivu, une mission est actuellement à pied d'œuvre pour « mener des investigations sur l'attaque perpétrée contre le village de Mange, du 20 au 21 juillet dernier, attaque attribuée aux Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), et au cours de laquelle entre 16 et 30 civils auraient trouvé la mort ».

La mission qui a pour but précis selon la MONUC « d'évaluer l'ampleur des violations des droits de l'Homme commises lors de cette attaque » tentera également d'étudier les stratégies à mettre en place pour désarmer les FDLR et mettre fin à leur présence sur le sol congolais.

Dans le Sud-Kivu, une équipe similaire a visité fin juillet les localités d'Uvira, Sange, Luvungi, Kamanyola, Ndolera, Lubarika, « pour recueillir des informations sur l'impact des opérations Kimia 2 sur les milliers de personnes qui cherchent refuge dans la plaine de la Ruzizi, fuyant les zones envahies par les FDLR traquées par les FARDC ».

Selon la MONUC, les différentes missions sur terrain ont constaté que les FARDC contrôlent actuellement plusieurs endroits autrefois occupés par des éléments FDLR. Toutefois, les populations restent confrontées « aux problèmes de harcèlement, d'extorsion, d'abus humanitaires et des violations des droits de l'Homme » que commettraient aussi bien les FDLR que certains éléments des FARDC.

Par ailleurs, le porte-parole a apporté des éclaircissements sur les allégations d'abus sexuels attribués récemment aux Casques bleus de la MONUC dans l'Est de la RDC.

Il a indiqué que la MONUC, à travers son Unité de Conduite et Discipline, avait dépêché dès le 23 juillet, à l'Est de la RDC, une mission pour « enquêter sur des rumeurs faisant état de la possibilité d'existence des cas qui n'auraient pas été détectés ».

Après avoir visité les lieux où ces actes sont censés avoir eu lieu, parlé à de nombreuses personnes et échangé avec des ONG, la mission a conclu que « toutes ces rumeurs sont sans fondement ».

Néanmoins, elle a recommandé à la MONUC « de ne pas relâcher sa politique d'information et de sensibilisation sur l'exploitation et les abus sexuels, surtout par rapport aux nouveaux soldats qui arrivent en poste », a indiqué le porte-parole.

Dans le même chapitre, la MONUC a souligné que des allégations d'abus sexuels sur une femme à Kinshasa, contre des soldats de la MONUC se sont avérées également sans fondement.

Car après la descente sur les lieux d'une équipe de militaires de la MONUC, des responsables médicaux et judiciaires congolais et après qu'un médecin assermenté ait examiné la « victime » en question, il a été démontré que ces accusations étaient non fondées. Toutefois, une enquête a été immédiatement ouverte pour établir la vérité.