Dungu, 27 mai 2010 - Le contingent indonésien effectue des travaux de réhabilitation de l'axe Dungu-Faradje, en province Orientale. Pour l'heure, 33 kms sont finalisés sur un total de 150. L'impact est déjà visible pour les populations, car les déplacés commencent à regagner les villages situés le long de la route, et les conditions sécuritaires s'améliorent grâce à la reprise du trafic.

Les travaux ont notamment consisté à couper les arbres et les herbes qui avaient envahi la route, à dégager la boue et les eaux, à élargir le tronçon, à compacter la terre et à tracer des caniveaux. Ils avaient débuté en novembre 2009 et avaient été suspendus durant trois mois, du fait de l'opération Rudia II. Malgré la reprise au début de mars 2010, l'avancée des activités a été perturbée par les pluies saisonnières.

Impacts bénéfiques pour les populations

Sur le tronçon réhabilité, les véhicules peuvent aujourd'hui rouler à plus de 100 kms/heure. Il s'agit essentiellement de camions transportant du matériel des agences des Nations Unies et des ONG humanitaires qui œuvrent dans la région. Quelques rares véhicules de commerçants en provenance d'Ariwara, le centre de négoce du territoire d'Aru, fréquentent aussi cette route.

Selon les usagers, la réhabilitation de l'axe a grandement contribué à réduire les attaques de la LRA (Lord's Resistance Army), grâce à l'intensification du trafic sur le tronçon.

Des groupes de déplacés ont également regagné leurs villages d'origine situés le long de la route, notamment les localités de Ngilima, de Nangwakaza, de PK 10, de PK 12, de Madekpe, de PK 30 et de PK 36. Ils avaient fui les exactions de LRA. La plupart des retournés ont repris les travaux champêtres; et la réhabilitation de la route leur permet d'évacuer leurs récoltes vers le marché de Dungu.

Le tronçon Dungu-Faradje était devenu impraticable depuis la fin des années 1990, et se trouvait dans un état de délabrement avancé, accentuant de fait l'enclavement du district et la hausse du prix des denrées alimentaires. Cette situation avait été exacerbée par le regain d'insécurité causé par la présence des rebelles ougandais de la LRA et des Mbororo du Soudan.

Une équipe du contingent népalais est attendue au courant du mois de juin pour prendre le relais et poursuivre les travaux sur un autre tronçon, cette fois-ci au départ de Faradje.