L’aéroport de Kisangani dépollué des mines par l’UNMACC avec l’appui de la MONUC

4 sep 2009

L’aéroport de Kisangani dépollué des mines par l’UNMACC avec l’appui de la MONUC

Kisangani, 4 septembre 2009- Le centre de coordination de lutte anti-mines des Nations unies, UNMACC, a remis officiellement hier aux autorités locales le contrôle de zones dépolluées. Il s'agit de sept kilomètres et demi autour de la piste d'atterrissage de l'aéroport international de Bangboka à Kisangani. Les opérations de clarification et de déminage ont été réalisées par la compagnie sud-africaine MECHEM, sous la coordination d'UNMACC.

La cérémonie de remise officielle s'est déroulée à l'aéroport international de Bangboka en présence du vice-gouverneur de province, du chef de bureau de la MONUC Kisangani, des autorités de la régie des voies aériennes, RVA et de certains représentants des agences anti-mines. Trois temps forts ont marqué cette cérémonie. D'abord la présentation des travaux effectués, ensuite la signature des documents de remise officielle aux autorités et enfin la démonstration de détection de mines et autres engins explosifs par des moyens mécanique et des chiens dressés pour la détection des mines et engins explosifs.

Selon Harry Van Rensburg, chef d'équipe de la compagnie MECHEM en RDC, l'aéroport de Bangboka était un lieu stratégique durant les guerres de 1997 et 2000 qu'a connues la ville de Kisangani. D'où la nécessité de dépolluer sur demande de la RVA à travers la MONUC. Il explique les opérations entreprises par l'équipe de déminage. "Le dépôt de munitions Situé près de l'aéroport avait explosé en 2002 et des débris s'étaient déposés un peu partout et notamment sur le périmètre de l'aéroport, ce qui a rendu la tâche longue et délicate. Nous avons débuté le 17 janvier et terminé le 22 août de cette année. Ce sont 847,5 heures de travail sur sept mois pour un total de 576 778 mètre carrés totalement dépollués, à savoir deux bandes de 75 mètres de large à partir du bord de la piste et deux bandes de 60 mètres à chaque bout de piste."

Pour Joseph BANGAKIA ANGAZE, vice-gouverneur de province, cette dépollution de zone est plus que satisfaisante car l'aéroport de Bangboka est maintenant sécurisé. Il a profité de cette opportunité pour remercier les démineurs et la MONUC : " Nous avons à présent un espace totalement sécurisé aux abords de la piste et la sécurité, comme vous le savez, n'a pas de prix. Nous savions depuis longtemps que cet espace était infesté d'engins explosifs et ceci depuis les dernières guerres qui avaient ravagé Kisangani et ses alentours."

Le commandant des aéroports de Kisangani, Georges TABORA, a apprécié à sa juste valeur le travail réalisé. Selon lui, ses agents peuvent maintenant travailler sans risque. "Mes officiers peuvent à présent travailler en toute sécurité autour de la piste »

Selon l'officier régional des opérations du centre de coordination de lutte anti-mines, il reste des travaux à effectuer au niveau d'une station de distribution d'eau de la Regideso dans la zone sud-est de la piste d'atterrissage de l'aéroport de Bangboka. Langis Langlois explique que "MECHEM va continuer sur sa lancée, notamment avec des demandes spécifiques de la Regideso et de la SNEL. Et peut-être y aura-t-il dans le futur d'autres zones requises par la RVA en vue d'une extension de la zone aéroportuaire ? Nous devons donc continuer à dépolluer les alentours."

Rappelons que d'autres agences ont conduit des interventions d'urgence et de dépollution depuis 2001. Et à ce jour l'ONG Handicap International, partenaire d'UNMACC, a démarré un chantier de déminage au point kilométrique 15 sur la route de Bangboka.