Kinshasa, 05 avril 2010 - Les experts signalent que les mines terrestres et autres engins non explosés demeurent un risque grave pour les populations en République démocratique du Congo (RDC), dans quelque 2.600 zones dites « dangereuses ».

Lors de la conférence de presse tenue la Journée internationale de lutte anti-mines, Harouna Ouedraogo, directeur du Centre de coordination de la lutte anti-mines des Nations Unies (UNMACC), a déclaré que le Centre et les ONG partenaires, avaient besoin d'environ 2,5 millions de dollars pour mener à bien leurs enquêtes techniques sur les champs de mines en RDC.

Dans son message prononcé à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte anti-mines le 4 avril, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a noté que « les mines terrestres et les engins non explosés, reliquats des guerres, continuent de faire de terribles dégâts. Ces armes tuent et blessent aveuglément, freinent la reconstruction des zones qui se relèvent d'un conflit, endommagent l'environnement, et font obstacle aux activités socioéconomiques et aux efforts de développement longtemps après la cessation des conflits ».

Les Nations Unies appuient des programmes de lutte anti-mines dans quelque 60 pays avec pour objectif d'améliorer la sécurité des populations, de stabiliser la paix et de reconstruire le tissu socioéconomique des communautés touchées par la guerre.

Un programme de lutte anti-mines a été établi en RDC en 2002 sous les auspices de la MONUC, qui avait reçu mandat, aux termes de la résolution 1291 (2000) du Conseil de Sécurité, de déployer des experts en déminage et de coordonner leurs activités.

L'UNMACC a indiqué que depuis 2002 en RDC:

- Quelques 14.468 km routes ont été vérifiés et sécurisés;
- 6.452.795 mètres carrés ont été déminés;
- 1.879.091 personnes ont été sensibilisées aux dangers des mines;
- et 2.676 victimes de mines ont été recensées.