La MONUC aide à l’amélioration de l’environnement carcéral

30 nov 2009

La MONUC aide à l’amélioration de l’environnement carcéral


Kinshasa, 30 novembre 2009
- Quatre-vingt agents de l'administration pénitentiaire, notamment les gardiens de prison, les greffiers et personnel auxiliaire surveillant de la prison centrale de Makala sont formés depuis ce lundi 30 novembre à la tenue d'une bonne administration pénitentiaire et à l'instauration d'un environnement pénitentiaire viable, sûr et respectueux des droits de l'Homme. La formation qui s'achève le 4 décembre prochain est assurée par le Bureau des Nations unies pour les droits de l'Homme et a reçu le financement de l'Organisation Internationale de la Francophonie.

Cette formation qui se décline en deux volets (aspect théorique mais aussi pratique à travers des études des cas) a pour but d'informer et de renforcer les capacités des agents de l'administration pénitentiaire par l'acquisition de connaissances et l'analyse des normes relatives aux droits de l'Homme applicables dans les lieux de détention. Ainsi, s'il est mis à la disposition des participants une compilation d'instruments internationaux et de la législation nationale sur certains de ces aspects pertinents, des exposés ayant trait au respect des droits fondamentaux applicables dans les lieux de détention leur seront aussi présentés pendant ces 4 jours.

Ces exposés seront axés sur le droit à l'intégrité physique et morale, par notamment l'interdiction des actes de torture et des mauvais traitements dans les prisons, le droit à des conditions appropriées de détention qui englobe le droit à une alimentation adéquate, le droit à la santé et le droit à des visites. D'autres interventions porteront sur la problématique de la responsabilité de l'Etat quant à l'application de ces droits, le statut des personnes placées en détention (traitement des personnes en détention provisoire) et la catégorisation des prisonniers (femmes, mineurs, condamnés à perpétuité et à de peines de longue durée).

La finalité de cette formation qu'organise le Bureau des droits de l'Homme consiste à voir améliorer l'environnement carcéral en terme de respect des droits des détenus.

La RDC est réputée pour avoir des prisons mouroirs. Si les prisonniers font face à des problèmes juridico administratifs (lenteur dans le traitement des dossiers) ils sont dans la plupart de prisons confrontés au manque de nourriture, à un service de santé et d'hygiène inexistant. C'est pour aussi pallier à cette difficulté que la Section Etat de droit de la MONUC, de son coté, réalise depuis 2006 un certain nombre de projets au profit des prisonniers, dans le cadre d'un programme pénitentiaire financé à travers son programme QIPS et aussi par des bailleurs externes.

Ces projets couvrent des domaines tels que l'élevage, l'agriculture, la santé, l'hygiène et l'assainissement, ainsi que divers equipements pour les prisons. L'ensemble des provinces de la RDC ont bénéficié de ces projets à travers une trentaine de prisons. En tout, ce sont 52 projets ayant trait à l'autosuffisance alimentaire des prisonniers qui ont été financés par la MONUC. Dans ce domaine la Province Orientale vient en tête avec 16 projets, suivi du Katanga (13), de Kinshasa (6), Kasai Oriental ( 5) ; les autres provinces se partageant le reste des projets. A Mbuji Mayi, dans le Kasai oriental par exemple, les prisonniers viennent d'avoir leur première récolte constituée de 10 tonnes de mais, ce qui va contribuer à l'amélioration de leur alimentation. Dans le domaine de la santé, d'hygiène et de l'assainissement, ce sont 50 projets qui ont été financés à travers la RDC, 36 l'ont été en matière de reconstruction et de réhabilitation des infrastructures ; 23 en équipement, 12 en activités génératrices de revenus, entre autres. Ce sont en tout 100 000 dollars américains que la MONUC a mis à disposition depuis 2006 pour financer l'ensemble de ces projets.