Goma, le 26 novembre 2009 - Il y a six ans, le commandant en chef des FDLR, le Major général Paul Rwarakabije s'est volontairement rendu pour un rapatriement au Rwanda. Il a pris la courageuse initiative d'abandonner la lutte armée en RDC au mois de novembre 2003, en déclarant que la lutte armée était la mauvaise voie pour poser ses revendications. "Les combattants FDLR doivent d'abord déposer leurs armes", a-t-il déclaré dans une interview avec la radio Okapi.

Les actions des FDLR en RDC continue d'infliger d'énormes souffrances, voire la mort, sur les populations congolaises.

A propos de l'arrestation par le Gouvernement allemand du commandant en chef et président des FDLR, Ignace Murwanashyaka et de son premier vice président, Stratton Musoni, accusés d'avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité en RDC, le Major général Rwarakabije souligne qu'elle est motivée par des actions inacceptables au Congo.

"Je conseille au Commandant Iyamuremye Gaston et à d'autres, d'ouvrir des discussions avec la MONUC, les Forces armées de la République Démocratique du Congo et la communauté Internationale pour permettre aux combattants FDLR de rentrer chez eux paisiblement", a-t-il souligné.

Tout comme les autres ex-combattants déjà réintégrés dans la société rwandaise, Major général Rwarakabije est actuellement commissaire à la Commission Rwandaise pour la Démobilisation et la Réintégration.

Cependant, l'unité de sensibilisation du DDRRR a déjà commencé à vulgariser des messages destinés particulièrement aux combattants FDLR sur l'arrestation des deux leaders des FDLR en Allemagne. Un message spécial a été aussi enregistré et envoyé à toutes les stations mobiles actives pour diffusion.

L'arrestation du commandant suprême des FDLR et de son adjoint a été saluée au Rwanda et en RDC où leurs actions ont été néfastes. A Goma, les autorités ont encouragé l'envoi des messages précis aux FDLR concernant leur vulnérabilité et leur statut d'indésirables en RDC.

Le Gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku a déclaré que l'arrestation des leaders des FDLR portera certainement un coup dur au moral des combattants FDLR, ce qui les obligera à quitter la forêt pour permettre aux Congolais de jouir de la paix. Il a précisé que tout combattant FDLR qui veut être traité comme réfugié doit d'abord déposer son arme et demander à la communauté internationale de lui accorder ce statut. Le Général Amuli, pour sa part, a instruit les commandants de toutes les unités de respecter les droits des combattants FDLR qui voudraient volontairement rejoindre le processus DDRRR pour se faire rapatrier.