La journée internationale de la paix a été célébrée le 21 septembre dans le monde entier. En République Démocratique du Congo, la MONUC a tenu à commémorer cette journée avec les populations congolaises qui ont assez souffert de la guerre. C?est ce qu?a rapporté mercredi, le Porte-parole de la MONUC, M. Mamadou Bah, au cours du point de Presse hebdomadaire de la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo.

Pour commémorer cette journée décrétée par les Nations Unies, il y a deux ans, plusieurs manifestations en faveur de la paix ont été organisées, sous l?égide de la MONUC, dans plusieurs localité du pays. A Bunia, par exemple, a indiqué M. Bah, plusieurs centaines de personnes ont participé à un concert et à de nombreuses autres manifestations culturelles. A Beni, une marche pacifique a été organisée contre la violence sexuelle et des discours ont été prononcés pour qu?ensemble, les Congolais cultivent la paix.

La journée internationale de la paix a été marquée à Goma par des exposés sur la gestion pacifique des conflits, tandis qu?à Bukavu, ce sont les enfants qui ont pris la parole, au nom du peuple congolais, ??pour réclamer ici et maintenant une paix franche, réelle et définitive??. A cette occasion, les enfants de Bukavu ont transmis à la MONUC un message essentiel, que le Porte-parole a résumé comme suit : ??Donnez-nous la paix, donnez-nous notre droit à l?éducation, laissez-nous vivre une enfance normale, laissez-nous manger à notre faim, laissez-nous dormir tranquillement, sans cauchemars, sans coups de fusils??.

A Kindu, les autorités officielles, la MONUC, les agences des Nations Unies et la population, notamment des étudiants, ont assisté à une course pour la paix de deux kilomètres, alors qu?à Kisangani, des cérémonies, de prières pour la paix notamment, ont été organisées avec le soutien de la section des droits de l?homme de la MONUC. De nombreux intervenants ont mis l?accent, à cette occasion, sur la nécessité d?une paix durable.

Le Porte-parole a annoncé à la presse que cette année, à l?occasion de la journée internationale pour la paix, le Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur Kofi Annan, a lancé un appel à une plus grande tolérance, plaidant pour la promotion d?une meilleure compréhension entre les peuples du monde.

M. Bah est revenu sur le massacre survenu le 20 septembre dernier à Lengabo, à quelque 8 kilomètres au sud-ouest de Bunia. A ce sujet, le nombre de personnes tuées passe de 14 à 15, suite au décès mardi, d?une autre personne qui a succombé de ses blessures. De plus, le chiffre des assaillants a été revu à la hausse, a souligné le Porte-parole, précisant que ce sont 400 personnes qui ont attaqué Lengabo et non 300 comme c?était annoncé. ??La MONUC condamne encore une fois cet acte horrible et incompréhensible. Personne ne peut justifier une telle barbarie au moment où la communauté internationale et le gouvernement de transition conjuguent leurs efforts en Ituri pour respectivement le programme de désarmement et réinsertion communautaire et la restauration de l?autorité de l?Etat dans ce district notamment par le déploiement sur place de l?armée nationale??, a déclaré M. Bah.

Evoquant à son tour le massacre de Lengabo, le Porte-parole militaire de la MONUC, le Commandant François Ouedraogo, a annoncé que des bataillons de la MONUC ont été déployés sur place pour prévenir d?autres attaques. Il a en outre indiqué que suite aux rapports faisant état de combats à l?Est du pays, au niveau de la zone frontalière entre la 10ème et la 8ème régions miliaires, la MONUC y a effectué des patrouilles terrestres et aériennes. Au cours de ces patrouilles, a-t-il expliqué, la MONUC n?a pas constaté le déroulement des combats sur le terrain. De plus, les combats qui ont lieu avant le passage de ces patrouilles n?ont pas l?envergure dont on a fait état dans la presse, a ajouté le Commandant Ouedraogo. Il a par ailleurs cité des témoignages indiquant que les affrontements opposent les éléments de la 10ème région militaire aux troupes résiduels du général dissident Laurent Nkunda.

Le Porte-parole de la MONUC a par ailleurs attiré l?attention des journalistes sur l?une des activités de la Mission, à savoir l?assistance que l?Unité fluviale uruguayenne apporte à la population congolaise. Depuis le début de cette année, le contingent naval uruguayen de la MONUC à Mbandaka a sauvé la vie à près de 1.500 Congolais dans le cadre de différentes opérations de recherche et de secours sur le fleuve en faveur de pirogues et des barges en détresse, a-t-il rapporté. A Kindu, l?unité fluviale uruguayenne a réalisé plusieurs actions en faveur de la population, en assurant, notamment le transport des malades de villages riverains afin de les amener à l?Hôpital général de Kindu.