Point de presse hebdomadaire

12 fév 2009

Point de presse hebdomadaire

Les activités du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC, le processus de Désarmement et Réinsertion Communautaire en Ituri et la situation humanitaire, notamment les récents mouvements massifs des populations dans l?Est du pays, sont les points saillants du point de presse hebdomadaire de la MONUC de ce mercredi.
Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la République Démocratique du Congo, William Lacy Swing, a effectué, le 12 septembre 2004, une visite à Bunia, a annoncé le Porte-parole de la MONUC, Mamadou Bah, au cours du point de presse hebdomadaire.

M. Swing était accompagné du tout nouveau Commandant de la Brigade de l?Ituri, le Général népalais Deo Ghale Bahadur, et de l?ambassadeur du Maroc en RDC. « Cette visite du Représentant spécial avait pour objectif de se rendre compte sur place de l?évolution du programme de Désarmement et Réinsertion Communautaire (DRC) en l?Ituri », a dit M. Bah.

Selon le Commandant François Ouédraogo, Porte-parole militaire de la MONUC, le chef de la Brigade de l?Ituri, le Général Ghale est à la tête de quatre bataillons de 4000 casques bleus. « La MONUC est déterminée à poursuivre la pacification du district de l?Ituri », a-t-il souligné. C?est dans ce cadre que le 13 septembre 2004, le Commandant adjoint des Forces de la MONUC, le Général Jan Isberg, s?est rendu au camp des éléments des Forces Nationalistes et Intégrationnistes (FNI), à Kpandroma, et au camp des Forces Armées du Peuple Congolais (FAPC) à Ndrele, pour les encourager à prendre activement part au processus de DRC qui concerne tous les groupes armés actifs en Ituri, a-t-il indiqué.

Dans le même cadre du DRC, la MONUC a organisé le 11 septembre 2004, une visite des cinq sites de transit, notamment à Mahagi, Kpandroma, Kasenyi, Nizi et Aveba, pour des représentants des groupes armés de l?Ituri, a dit à la presse, Mamadou Bah. C?était pour leur exposer les conditions d?accueil, l?équipement et l?organisation des centres, a-t-il indiqué. « La MONUC prend note de la satisfaction exprimée par ces représentants qui ont profité de l?occasion pour renouveler leur engagement à adhérer au programme DRC », a-t-il ajouté.

M. Bah a également évoqué le transfert, le 14 septembre 2004, de 17 détenus de la prison de Bunia au Centre Pénitencier de Rééducation de Kinshasa. La MONUC a apporté un soutien logistique pour le transfert. « Parmi ces détenus, certains ont déjà été condamnés par le Tribunal de Bunia et purgeront leur peine de prison à Kinshasa. Pour les autres, la Cour suprême de Justice statuera sur leur dossier d'instruction », a souligné le Porte-parole. « Il s'agit d'une action gouvernementale soutenue par la MONUC. Le ministère de la Justice, conformément à la loi, réaffirme sa compétence juridique sur l'ensemble du territoire congolais et inscrit cette décision dans le respect de l'Etat de droit et de la lutte contre l'impunité », a-t-il ajouté.

Le Porte-parole de la MONUC a annoncé la transmission au Conseil de Sécurité des Nations Unies à New York, du rapport final de l?enquête préliminaire menée par l?ONU sur le massacre de Gatumba, le lundi 13 septembre 20004. « Ce rapport est le fruit du travail commun des enquêteurs de la MONUC, de la Mission de l?ONU au Burundi (ONUB) et du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l?Homme », a-t-il dit.

M. Bah a aussi fait part de l?arrivée, mardi à Kinshasa, du chef adjoint de la Division Electorale de l?ONU, Nour-Eddine Driss. « Il s?agit de sa troisième visite en RDC », a-t-il précisé. Monsieur Driss a rencontré mercredi le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC, William Lacy Swing. Son agenda prévoit des entretiens avec les membres de la Commission Electorale Indépendante et les bailleurs de fonds.

Parlant de la situation qui prévaut à Minova, Mamadou Bah a déclaré à la presse qu?elle était calme. Le constat a été fait par une équipe pluridisciplinaire du bureau de la MONUC à Goma qui s?est rendue dans cette localité de la province du Sud-Kivu, jadis occupée par les hommes du dissident Laurent Nkunda et passée, cette semaine, sous le contrôle des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). « Apparemment, il n?y a pas eu de combats. Les dissidents de Laurent Nkunda se seraient repliés dans le Masisi », a rapporté M. Bah, citant des sources militaires.

Par ailleurs, le Chargé de l?Information au sein de la Section Humanitaire de la MONUC, Patrice Bogna, a fait part à la presse de la situation préoccupante des nombreux déplacés à l?Est de la RDC. Il a relevé la complexité de ces mouvements de populations qui préoccupent la communauté humanitaire. « Avec l?avancée des troupes des FARDC, certaines personnes, se sentant rassurées, regagnent leurs domiciles tandis que d?autres, notamment les Banyamulenge, fuient les zones occupées par les troupes régulières congolaises », a-t-il indiqué. Citant le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), il y a 2.329.000 déplacés au total sur l?ensemble du territoire. 725.000 personnes ont regagné leurs communautés respectives à la faveur de l?amélioration de la situation sécuritaire dans diverses localités. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR), il y a au total 380.000 réfugiés congolais. « Compte tenu des combats à l?Est du pays, 150.0000 personnes auraient fui leurs domiciles pour se réfugier dans les collines et les forêts. Leur retour constitue un défi majeur pour la communauté humanitaire dans la perspective des élections prévues dans le pays en 2005 », a dit M. Bogna.

Autre annonce faite à la presse par le Porte-parole de la MONUC, la participation de M. Swing, le 18 septembre prochain à la visite organisée au centre de formation de l?Unité de Protection des Institutions de la transition (UPI). Situé à Kasangulu, à une quarantaine de kilomètres de Kinshasa, sur la route de Matadi, ce centre est en fait l?ancien bâtiment de l?Office des Routes qui vient d?être rénovée, a indiqué Mamadou Bah. Il s?agit de former une unité de 1.008 éléments répartis en huit compagnies. L?UPI aura deux tâches principales : d?une part, assurer la sécurité des hautes personnalités représentant les institutions de la transition (protection rapprochée, escorte, garde statique) et, d?autre part, assurer la gestion des masses, (patrouilles, contrôle des foules, gestion des manifestations et émeutes, etc.). « C?est l?Union Européenne qui financera ce projet évalué à 650.000 euros en fournissant notamment les instructeurs, l?équipement en matériels de maintien de l?ordre ainsi que des véhicules. Le rôle de la section de police civile de la MONUC, qui participe à la formation de la police nationale congolaise sera de fournir l?assistance technique et juridique avec l?élaboration des textes légaux et la mise en place du projet », a-t-il dit. M. Bah a précisé qu?à la fin du mois prochain, les premiers agents formés seront opérationnels à Kinshasa ; la moitié de l?Unité sera formée avant la fin de l?année. Et toute la formation sera terminée dans les six mois à venir.