La MONUC demande au gouvernement de la RDC de s'engager sans ambiguïté en faveur

12 fév 2009

La MONUC demande au gouvernement de la RDC de s'engager sans ambiguïté en faveur

La MONUC demande au gouvernement de la RDC de s'engager sans ambiguïté en faveur du désarmement des milices en Ituri.

La MONUC demande au Gouvernement de la République Démocratique du Congo de « lever les ambiguïtés sur le sort réservé à ceux qui sont les saboteurs du processus de désarmement, de paix et de stabilisation de l?Ituri » a indiqué lors de la conférence de presse hebdomadaire de ce mercredi 9 mars 2005, le Directeur de la Division de l?Information publique de la MONUC, Kemal Saiki.
« Le gouvernement de transition doit prendre au sérieux la déclaration présidentielle du 2 mars 2005 du Conseil de Sécurité de l?ONU par laquelle, le Conseil fait sienne la grave préoccupation exprimée par le Comité International d?Accompagnement de la Transition (CIAT) envers les activités illégales et criminelles des milices en Ituri et de leurs chefs militaires et politiques » a déclaré le chef de la Divion de l?information publique de la MONUC. Il a souligné que « le Conseil de Sécurité mentionne rarement les noms des personnes contre lesquelles des sanctions doivent être prises. C?est même la première fois qu?il le fait pour la RDC ».

La MONUC demande au Gouvernement de Transition d?arrêter les chefs politiques et militaires des milices de l?Ituri « mis en résidence surveillée », a précisé le porte-parole de la MONUC, Mamadou Bah.

S?agissant de l?opération de la MONUC à Loga le 1er mars 2005, M. Kemal Saïki a indiqué que le bilan est de « 2 blessés du côté de la MONUC et une soixantaine de morts du côté des miliciens », que la MONUC « a frappé la base arrière d?un groupe armé qui utilisait depuis des mois ce village et ses PC opérationnels cachés derrière le marché pour semer la terreur contre les populations civiles dans la région de Djugu ».

Le porte-parole militaire de la MONUC, le Lieutenant-colonel Dominique Demange a expliqué que cette opération militaire de la MONUC ne constituait en aucun cas une vengeance puisqu?elle était « prévue de longue date et planifiée avant la mort des casques bleus lors d?une embuscade dans la région de Kafé le 25 février 2005». Il a rappelé aux journalistes présents que depuis le mois de janvier 2005, la MONUC a engagé des actions musclées, dans le cadre de son mandat de protection des populations civiles, pour démanteler les camps des miliciens qui s?y adonnent à de graves violations de droits de l?homme ou les utilisent comme base de repli de leurs activités de terreur contre les civils. « Les troupes de la MONUC ont décidé de mener une opération à Loga pour y démanteler le quartier général d?une brigade de cette milice » a précisé le porte-parole militaire. Au sujet de la mort de « civils dans cette opération », le chef de l?information a rappelé que « tout civil portant une arme est considéré comme un combattant et les casques bleus de la MONUC n?ont tiré que sur des gens en armes à Loga en observant strictement leurs règles d?engagement. Le porte-parole militaire a ajouté que la MONUC « le sexe ou l?âge n?est pas un facteur de discrimination entre civils et milices. Le Front des Nationalistes Intégrationnistes comme la plupart des bandes de criminels sont reconnus pour utiliser des enfants comme soldats et comptent des femmes parmi leurs rangs. En vérité, la seule différence entre un milicien et un non-combattant est la présence d?une arme. Une fois cette arme retirée du corps, il y a très peu de distinction entre les victimes civiles ou milices ». Il a invité la presse à attendre les résultats « d?une enquête officielle qui est en cours sur le terrain».

Au sujet de la démobilisation annoncée de 4.000 miliciens des Forces Armées du Peuple Congolais, (FAPC), la MONUC salue l?initiative et attend voir pour confirmer un tel chiffre, a indiqué M. Kemal Saiki. Le Directeur de l?Information publique de la MONUC a annoncé que « le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire Général de l?ONU pour la République démocratique du Congo, Ross Mountain, qui est aussi le coordinateur résident du système des Nations Unies en RDC, a donné mardi 8 mars des instructions pour la mise en place par le PNUD, en coopération avec la MONUC, d?un site de transit à Aru ».

Sur l?agenda du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations pour la République démocratique du Congo, William Lacy Swing, le porte-parole de la MONUC a rappelé à la presse l?objet de l?entretien que le Secrétaire Général des Nations Unies a eu avec son Représentant Spécial pour la RDC, le vendredi 4 mars à New York. Ils « ont discuté de l?évolution de la situation en République démocratique du Congo sur les fronts militaires et en matière de sécurité » a indiqué Mamadou Bah. « Ils ont examiné les mesures prises après l?embuscade qui a coûté la vie à neuf casques bleu et ont passé en revue les progrès enregistrés dans le processus électoral. Ils ont également discuté des mesures strictes prise pour une application ferme de la politique de tolérance zéro en matière d?abus et d?exploitation sexuels.» Au sujet des rumeurs qui avaient couru sur une éventuelle démission du Représentant Spécial, le porte-parole a indiqué à la presse que le Secrétaire Général des Nations Unies a estimé que « le moment n?était pas opportun pour un changement rapide de son représentant spécial ».