La MONUC informe les ONGs locales sur son programme d’assistance aux victimes des tortures

1 oct 2009

La MONUC informe les ONGs locales sur son programme d’assistance aux victimes des tortures

Kinshasa, 1 octobre 2009- Une vingtaine d'organisations locales de défense des Droits de l'homme à Kinshasa ont bénéficié d'une formation par l'Unité de Justice Transitionnelle et lutte contre l'impunité de la Division des Droits de l'homme de la MONUC. L'objectif poursuivi était de mieux informer ces organisations des droits dont disposent les victimes des tortures et les conditions d'accès au fond de soutien de la MONUC à ces victimes.

La formation, qui a duré trois jours, du 28 au 30 septembre, a été consacrée aux normes régionales et internationales sur la torture, aux mécanismes de protection judiciaire et non judiciaire des victimes et aux conditions d'accès au fond de soutien aux victimes.

Le Fond de Contribution Volontaire aux victimes de tortures est géré par le Haut Commissariat aux Droits de l'homme.

Ce fond est destiné à assister du point de vue médical, psychologique et judiciaire, les victimes des tortures. Il existe depuis deux ans et une douzaine de victimes ont déjà bénéficié de cette assistance.

Pour ceux qui ont besoin d'une aide médicale, ils peuvent introduire une demande auprès des ONGs ou des points focaux désignés dans les différentes provinces du pays. Il faut produire des factures médicales spécifiant la nature du préjudice et le montant sollicité. Pour ce qui est de l'assistance juridique, c'est l'ONG «Avocat Sans frontières» qui s'occupe de designer les avocats qui sont à la charge du Fond.

Pour la MONUC, la situation dans le domaine en République Démocratique du Congo est préoccupante. La plupart des victimes n'osent pas porter plainte par crainte des représailles, par ignorance ou par manque des moyens, notamment en ce qui concerne les frais à payer aux avocats. D'où cette formation va contribuer à une meilleure assistance aux victimes ainsi qu'a la lutte contre l'impunité dans le pays.

Cette activité a été organisée avec le concours de l'organisation «Avocat Sans Frontières». Une autre formation du genre a déjà eu lieu à Kisangani, Mbuji-Mayi et Lubumbashi.

Par ailleurs, la Division des Droits de l'homme annonce l'arrivée, le 3 octobre prochain, du Rapporteur spécial sur les exécutions sommaires, arbitraires et extra judiciaires, M. Philippe Alston, qui séjournera en RDC pour évaluer la situation en ce qui concerne les atteintes au droit a la vie. Il devra rencontrer des membres du gouvernement central, ainsi que des autorités locales, des organisations travaillant dans le domaine des Droits de l'homme, la société civile et la MONUC.