La Monuc salue la mise en place d'une commission d'enquête sur les évènements de Kinshasa

12 fév 2009

La Monuc salue la mise en place d'une commission d'enquête sur les évènements de Kinshasa

Nana Rosine Ngangoue

La Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo salue la mise en place d'une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les évènements survenus à Kinshasa le 28 mars dernier, a déclaré mercredi le Porte-parole de la Monuc, Hamadoun Toure, au cours du point de presse hebdomadaire de la mission onusienne.

Le Porte-parole a indiqué que la Monuc s'était pleinement impliquée à travers des patrouilles dans la ville de Kinshasa afin d'éviter des débordements suite aux attaques de certains endroits de la capitale congolaise. Donnant des détails sur la participation de la Monuc à la sécurisation de la ville, le Porte-parole militaire, le commandant Abou Thiam, a expliqué que la Force neutre de la Monuc avait renforcé ses patrouilles dans des points clés de la ville, afin d'éviter tout débordement et des pillages. Des patrouilles ont été multipliées entre l'aéroport de Ndjili et le centre ville, ainsi que dans d'autres quartiers de la capitale, a-t-il indiqué.

Par ailleurs, la Monuc vient d'atteindre son objectif visant à rapatrier 10.000 ex-combattants rwandais, ougandais et burundais dans leurs pays d'origine, d'ici au 30 avril 2004. Le chef de la division DDRRR de la Monuc, Peter Swarbrick, a indiqué à la presse qu'à la date du 31 mars, 10.468 ex-combattants et leurs dépendants avaient quitté la RDC. Ce nombre inclut 6768 Rwandais, 507 Ougandais et 3700 Burundais. M. Swarbrick estime entre 8 à 10.000 ex-combattants restant en RDC, dont la majorité est constituée d'éléments rwandais. Il a rappelé que les gouvernements rwandais et congolais s'étaient engagés, en novembre 2003, à régler la question de la présence des ex-combattants rwandais dans douze mois.

Au cours de la même occasion, le chef de la division des Affaires humanitaires de la Monuc, Mme Nancy Bright, a annoncé le lancement par la Monuc, le 2 avril prochain, d'une barge médicale le long du fleuve, dans le but ''dévaluer la situation sanitaire des populations riveraines vivant dans un état de précarité et n'ayant pas accès aux services de santé de base''. Il s'agit, a-t-elle précisé, d'identifier les problèmes de santé dans les zones fluviales de la région, notamment Ingende, Wema, Bokungu, Mondombe, Kwamouth et Yumbi. L'équipe, composée des représentants de la Monuc, de l'OMS du ministère de la Santé, d'OCHA et de l'ONG Caritas, apportera une assistance humanitaire évaluée à quatre tonnes de médicaments et divers articles offerts par l'OMS, L'UNICEF et OCHA.