Kinshasa 28 May 2009 - Dans le but de mieux faire comprendre son action à la population et dans le cadre des préparatif de la célébration de la journée internationale des casques bleus, la MONUC a rencontrée les étudiants et les professeurs de l'Université de Kinshasa (UNIKIN) pour échanger avec eux sur le mandat de la mision et le rôle de la femme dans sa mise en œuvre, le mercredi 27 mai, dans la salle père Lufunga de cette institution.

Plus de trois heures n'ont pas suffit pour répondre aux préoccupations des étudiants de l'Université de Kinshasa sur la mise en œuvre du mandat de la MONUC. Des questions aussi diverses que variées, de la sortie de crise au désengagement de la MONUC en passant par le maintien de la paix étaient au centre des débats entre les étudiants et les sections dites substantives de la MONUC qui vient d'accomplir 10 ans.

Pour certains «les séminaires de renforcement de capacités qui sont menés par la MONUC ne servent pas a grande chose, dans la mesure où sur le terrain aucune amélioration des droits de l'homme n'est perceptible, la situation des congolais ne s'est pas ameliorée et plus grave la situation de crise dans l'est perdure avec les FLDR qui continuent de perpétrer des massacres». D'autres pensent que lorsque le gouvernement est capable ou est entrain de gagner des dividendes, la MONUC «bloquerait» son action. Ils prennent pour exemple la situation de l'ex-combattant du CNDP, Bosco Ntaganda.

Face à toutes ces critiques les réponses ont été assez claires. En effet, la MONUC qui travaille dans le cadre de son mandat à soutenir le gouvernement de la RDC, a contribué au cours de ses 10 ans de présence dans le pays, à la pacification de l'Ituri, à l'organisation des élections, à l'intégration de l'armée, à la reforme du secteur de la sécurité, à la protection des enfants avec la libération de plus de 4,000 enfants associés aux groupes armés, à l'amélioration des conditions carcérales, et à l'élaboration et à la vulgarisation de lois importantes ainsi qu'au soutien et renforcement des capacités de la société civile, entre autres.

Bien entendu au niveau des résultats les panélistes ont souligné le fait que parti d'une situation de conflit et crise interne en 1999, aujourd'hui la RDC est un pays réunifié où circulent des hommes et des femmes qui ont pris en main leur destin à travers des hommes politiques qu'ils ont choisit librement. Ceci est un achèvement majeur.

Aussi, comme l'on expliqué les intervenants, la RDC en tant qu'état souverain doit assumer ses droits régaliens. Notamment elle doit faire en sorte que les bénéfices de la paix soient à la portée de tous les congolais. Car en effet, les attentes grandissantes de la population au niveau social font qu'ils comprennent mal le mandat actuel de la mission.

La MONUC à travers ses représentants, appartenant aux différentes Divisions de la mission et venus des différentes parties de la RDC, notamment de l'Est, s'est engagée à multiplier dans le milieu universitaire et partout où le besoin se fait sentir et en fonction de ses capacités, se rapprocher d'avantage des congolais pour mieux leur expliquer ce qu'elle fait.

Les étudiants ont marqué leur satisfaction à l'image de Mlle Elisabeth Muzinga du MIEC (Mouvement International des Etudiants Catholique) qui pense que "les critiques faites à la MONUC viennent du fait que les moyens de communication actuels ne correspondent pas à nos possibilités. Elle devrait organiser de plus en plus ce genre de contact direct avec la population; car finalement j'ai été édifié sur beaucoup de choses, de situations où l'action de la MONUC est interprétée à tort ou à dessein par d'autres organisations ou d'autres media"