Le rapatriement des FDLR en augmentation grâce au renforcement des efforts de DDRRR de la MONUC

29 sep 2009

Le rapatriement des FDLR en augmentation grâce au renforcement des efforts de DDRRR de la MONUC

Kinshasa, 28 Septembre 2009- Au sein de la MONUC, la coordination des efforts entre le personnel affecté aux opérations de désarmement, démobilisation et réintégration réinstallation et rapatriement (DDR/RR) et les Casques bleus ont contribué à augmenter de façon significative les redditions et rapatriements des combattants FDLR et leurs membres de famille. De son côté, le HCR a enregistré un nombre croissant de réfugiés rwandais qui souhaitent retourner dans leur pays.

En effet, du début de 2009 jusqu'au 23 septembre, le HCR a rapatrié 10.841 réfugiés rwandais, tandis que la section de DDR/RR de la MONUC, elle, a démobilisé et rapatrié 1.048 ex-combattants rwandais des FDLR et 1.583 dépendants civils. Le total enregistré par le DDR/RR représente une augmentation de 233% par rapport au nombre de combattants FDLR rapatriés au cours de la même période en 2008.

Ce progrès a été réalisé grâce à une combinaison de déploiements en profondeur dans 25 endroits et de plusieurs techniques de sensibilisation, faisant intervenir notamment des contacts face à face avec les commandants des FDLR, des émissions radio mobile, des contacts téléphoniques directs, et des largages de dépliants.

Ces émissions radio mobile sur le DDR/RR atteignent aussi bien les combattants FDLR que les communautés où ceux-ci sont présents dans un certain rayon autour des points de DDRRR. Les contacts téléphoniques directs avec les commandants avec les commandants et les simples soldats, de même que les dépliants qui sont largués sur les positions FDLR connues, informent les combattants FDLR et leurs dépendants sur l'option de rapatriement volontaire et permettent de les persuader d'abandonner leurs leaders extrémistes et de renoncer à un avenir sans espoir dans la forêt.

La plus importante parmi ces techniques de sensibilisation est sans doute l'établissement de positions DDRRR auprès de détachements militaires de la MONUC qui en assurent la protection. La sécurité qu'assurent ces militaires, et les messages que font passer les fonctionnaires chargés du DDRRR, permettent aux combattants FDLR qui souhaitent se sortir des griffes de leurs commandants d'avoir confiance qu'ils peuvent, eux et leurs familles, quitter en toute sécurité. La présence des Casques bleus ainsi que les moyens de transport offerts par la MONUC (souvent par hélicoptère) contribuent à cette mise en confiance et permettent à la MONUC de réaliser un effort d'équipe fructueux, quoique souvent méconnu.

La pression militaire créée par les opérations militaires Kimia II que mènent les FARDC contribue à cet effort dans une certaine mesure. Le réseau DDR/RR de la MONUC arrive ainsi jusqu'au cœur des campements des FDLR avec les Casques blues, bien que toujours entourés de la police militaire des FDLR qui essaie de décourager et d'empêcher les désertions pendant que se poursuivent les efforts de sensibilisation au DDR/RR. La poursuite des opérations des FARDC, et l'adaptabilité, la flexibilité et la manoeuvrabilité qui caractérisent les activités que mène la MONUC sur le plan du DDRRR, militaire, et logistique, constituent d'importants facteurs dans le maintien de l'intensité et de l'efficacité des opérations de désarmement et de rapatriement.

En dépit des progrès accomplis cette année, les efforts de sensibilisation et de rapatriement sont rendus plus difficiles par l'influence exercée par les dirigeants des FDLR qui sont établis à l'étranger. Les dirigeants des FDLR, qui opèrent librement et impunément à partir de l'étranger, continuent à vivre confortablement tout en communiquant avec des combattants désespérés sur le terrain en RDC. Ces soi-disant dirigeants jouent un rôle négatif en téléguidant ceux qui sont engagés dans une variété d'activités criminelles, dont la possession illégale d'armes, l'extorsion, le meurtre, le viol, et le recrutement d'enfants soldats – actes reconnus comme crimes contre l'humanité.