Le Sécretaire général de l'ONU recommande un nouveau renforcement des effectifs de la MONUC

13 fév 2009

Le Sécretaire général de l'ONU recommande un nouveau renforcement des effectifs de la MONUC

Le Sécretaire général de l'ONU recommande un nouveau renforcement des effectifs de la MONUC et une prorogation de son mandat
« Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, recommande un nouveau renforcement des effectifs de la MONUC, pour assurer, en vue des élections, la sécurité dans la province du Katanga », a indiqué lors du point de presse hebdomadaire, le Directeur de l'Information Publique et Porte-parole de la Mission de l'ONU en RD Congo, M. Kemal Saiki. En effet, « dans son dernier rapport au Conseil de sécurité, M. Annan recommande la prorogation pour un an, jusqu'au 1er octobre 2006, du mandat de la MONUC et l'autorisation de lui adjoindre une brigade supplémentaire de 2.580 personnels, y compris deux unités héliportées pour la province du Katanga », a développé Monsieur Saïki, avant d'observer que « le mandat actuel de la MONUC expire samedi ».
A cet égard, « le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en RD Congo, William Lacy Swing, est parti lundi soir pour New York, au siège de l?ONU, afin de présenter le nouveau rapport du secrétaire général de l?Onu, sur la situation en République démocratique du Congo », a poursuivi le Chef de l?Information Publique.

D?autre part, « le Secrétaire général a nommé, lundi, M. Haile Menkerios (Érythrée) Représentant spécial adjoint pour RDC », a indiqué le Porte-parole de la MONUC. Soulignant que « M. Menkerios, qui devrait arriver en RDC au début du mois d?octobre, a été le Directeur de la division de l?Afrique I de juin 2003 à juin 2005 au Département des affaires politiques, au siège de l?ONU », Monsieur Kemal Saïki a fait remarquer qu? « en 2002, M. Menkerios était Conseiller principal de Moustapha Niasse, Envoyé spécial du Secrétaire général pour le dialogue inter congolais, et a assisté à tous les aspects du processus de médiation ayant précédé la signature de l?Accord global et inclusif, à Sun City, en Afrique du Sud, le 17 décembre 2002 ».

Par ailleurs, la MONUC, qui poursuit son assistance logistique au processus électoral avec l?acheminement des kits électoraux a, depuis le lancement de l?opération d?enregistrement des électeurs, le 20 juin dernier « assuré 1,314 vols aériens, en appui au processus électoral, représentant, 1651.19 heures de vols et plus 3500 de tonnes de fret », a comptabilisé, le Directeur de l?Information Publique.
La Division des droits humains de la MONUC, « continue d?enquêter sur les cas de violations des droits humains dans le cadre du processus électoral. Parmi les enquêtes en cours, des cas de personnes détenues, car soupçonnées d?avoir usurpé la nationalité congolaise. Une enquête a été ouverte en ce sens à Bukavu, au Sud Kivu », a mentionné le Chef de l?Information Publique.
Rappelant que, « Les membres de la Commission tripartite ? Ouganda, RDC et Rwanda ? ont lancé, le 25 août dernier, un ultimatum contre les combattants étrangers qui opèrent à l?est de la RDC. Ces éléments ont jusqu?à fin septembre 2005 pour mettre en application leur décision de déposer les armes et de rentrer dans leurs pays d?origine », Monsieur Kemal Saïki a indiqué que « M. Swing a annoncé lundi, au cours d?un point de presse, à Kinshasa, que des sanctions vont être décidées contre les groupes armés étrangers présents en République démocratique du Congo ». Le Porte-parole a fait savoir que « la MONUC et les Forces armées de la RDCongo (FARDC) renforceraient la pression sur les groupes armés étrangers afin de les pousser vers le programme de désarmement, démobilisation, réintégration, réinstallation ou rapatriement (DDRRR) de la MONUC ».
Par ailleurs, « la MONUC est prête à appuyer les actions que les FARDC mèneront après le 30 septembre 2005 pour pousser les combattants étrangers à rentrer dans leurs pays d?origine. Elle continue aussi de rechercher des éléments d?information sur les déplacements de Laurent Nkunda et saisira toutes les occasions pour le remettre à la justice congolaise pour qu?il réponde du mandat d?arrêt international qui a été émis à son encontre », a souligné le Lieutenant-colonel Thierry Provendier.

Toujours au sujet des combattants étrangers présents sur le sol congolais, « la MONUC collabore étroitement avec le Gouvernement de Transition afin que la question des rebelles ougandais de l?Armée de Résistance du Seigneur soit réglée rapidement », a par ailleurs indiqué, le chef de l?Information Publique. A cet effet que « les autorités militaires de la MONUC ont participé à deux missions, la semaine dernière. A l?invitation du général Aronda, le chef d?état major de l?Armée ougandaise, le commandant des forces de la MONUC, le général Gaye, s?est rendu à Kampala le vendredi 23 septembre. Il était accompagné d?une délégation de l?armée congolaise ainsi que du Directeur par intérim de la Division politique de la MONUC », a ajouté pour sa part le Porte-parole militaire de la MONUC, le Lieutenant-colonel Thierry Provendier.
« Le Général Gaye a apprécié le fait que l?Armée ougandaise souhaite développer une réelle coopération avec la MONUC et les FARDC afin de régler de façon pacifique et le plus rapidement possible, la question de la présence des LRA en RD Congo », a noté le Porte-parole militaire. D?ailleurs, « suite à cette mission à Kampala, une mission conjointe MONUC et FARDC s?est rendue à Aba, dans le Haut Uélé le dimanche 25 septembre sous la direction du Général Padiri, le chef de la 9ème Région militaire. Cette mission a permis de confirmer la présence de 382 combattants de la LRA et de leur expliquer que la seule issue pour ces hommes entrés illégalement au Congo est de désarmer et de retourner dans leur pays d?origine sans aucune négociation préalable », a indiqué le lieutenant-colonel Provendier. Ainsi, « Les rebelles de la LRA peuvent opter pour le programme DDRRR de la MONUC. S?ils refusent, ils s?exposeront aux actions des FARDC, et la MONUC est prête, dans ce cas, à apporter son soutien au gouvernement congolais et en particulier aux unités FARDC chargées de toute mission de désarmement forcé », a conclu le Porte-parole militaire de la MONUC.